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SARKOZY DEVANT LES ETUDIANTS ALGÉRIENS
DE CONSTANTINE :
"Je lance un appel au peuple d'Israël pour qu'il n'inflige pas au peuple palestinien la même injustice qu'il a subi lui-même pendant tant de siècles"*.
C'est dans un discours devant des étudiants algériens de l'Université de Constantine lors de sa récente visite en Algérie que le Président de la République française, Nicolas Sarkozy a lancé cette supplique à l'adresse d'Israël. Il est vrai que cette partie de son discours s'inscrit dans un cadre plus vaste, élargi aux sujets de discorde qui sépare l'Algérie de la France. A commencer par le problème le plus sensible, celui de la colonisation. La situation géo-politique de l'Algérie, enrichie de sa ressource pétrolière, un pan important de son intervention devait tout naturellemnt se tourner vers les tensions au Proche-Orient, avec une attention particulière sur le conflit israélo-palestinien.
Cette phrase, qui tend à amalgamer deux souffrances, se trouve étrangement situer entre deux autres appels. L'un en direction des musulmans modérés : "je lance un appel aux musulmans de progrès pour qu'il reonnaissance le peuple d'Israël qui a tant souffert le droit de vivre libre". L'autre s'adressant aux deux acteurs du dramatique conflit : "je lance un appel aux dirigeant du peuple israëlien et du peuple palestinien pour qu'ils saisissent la paix qui est aujoud'hui à la portée de leurs mains s'ils savent se montrer capable de surmonter la haine qui se nourrit des souffrances respectives".
Surprenant mélange qui, une fois encore, venant de la plus haute figure de l'Etat français, met en concurrence deux souffrances de nature pourtant si opposée, pour ne pas dire incomparable. Comment de tels propos ont pu être prononcés par un Président plutôt connu pour sa proximité avec l'Etat d'Israël, quelques semaines après avoir proclamé son "amour d'Israël" au cours d'un dîner organisé par la communauté juive américaine durant sa visite de chef d'Etat aux Etats-Unis.
Peut-on imaginer, Nicolas Sarkozy se promener à travers le monde avec un discours sorti de sa poche de gauche un matin, puis le lendemain un autre discours de sa poche de droite? Est-ce le besoin de caresser la partie radicale du monde arabe pour grapiller quelques milliards de plus dans les contrats commerciaux? Est-ce aussi à usage interne visant à calmer les insinuations d'un certains nombres de musulmans en France qui, comme le ministre algérien, sont persuadés que Nicolas Sarkozy est, sinon juif, de descendance juive ce qui expliquerait sa propension à se porter sans réserve aux côtés d'Israël? Peut-être pensait-il aussi que dans un discours ferme et sans ménagement, justement, à l'égard d'Israël, il pourrait faire diminuer les quelques tensions, observées ici ou là dans l'Hexagone, entre Juifs et Musulmans?
A moins que... ce qui parait plus probable...ce moment de dramatisation sur le conflit israélo-palestinien lui a été soufflé par les conseillers diplomatiques du Quai d'Orsay, dont les tendances pro-arabes dont ils sont affublés n 'ont pas disparu d'un coup de baguette magique avec l'arrivée au plus haute fonction de l'Etat du plus jeune et du plus fûté des chefs d'Etat occidentaux, Nicolas Sarkozy et à leur tête, le french doctor, Bernard Kouchner.
Le Quai d'Orsay, jaloux de sa force sur sa sphère d'influence, n'aime pas trop, en règle générale, qu'au-dessus de lui on dépasse la ligne rouge. La politique arabe de la France est sa chasse gardée. Pas touche!
Qu'aucun dirigeant de la communauté juive ne se soit manifesté pour dire son désaccord, sur ces propos, avec le Président de la République à de quoi inquiéter et donne une idée choquante des relations qu'entretient la communauté juive institutionnelle avec les plus hauts responsables de l'Etat. Ce silence, auquel s'ajoute celui qu'elle a observé après les déclarations antisémites du ministre algérien, illustre mieux sa difficulté à instaurer une réelle démocratie au son sein. Cette absence de démocratie est en totale contradiction avec la démocratie d'Israël qu'elle ne cesse, à juste titre, de vanter.
Il est temps que le Conseil Représentatif des Institutions juives de France, le Fonds Social Juif Unifié, le Consistoire Israëlite de France et le Consistoire Israëlite de Paris et d'Ile de France en prennent conscience et mettent cette question au menu du jour.
Bernard Koch
*Diffusée le 5 décembre par l'AFP, cette information, en dehors de Radio J dans son journal de 14h cet après-midi, n' a été relayé par aucun autre média.
Lire attentivement le commentaire
d'un de nos internautes qui suit cette analyse.
1 commentaire:
Je suis d'accord à 100% avec vous, et je suis d'autant plus à l'aise pour le dire que, depuis toujours à gauche, j'avais cette fois voté Sarkozy...
Mais l'urgence aujourd'hui, c'est ceci : URGENT : Kadhafi au pays des droits de l'homme
Appel à se rassembler sur le
Parvis des Libertés et des Droits de l'Homme,
à Paris (Trocadéro),
lundi 10 décembre 2007,
à partir de 18h.
Le 10 décembre 1948, les 58 Etats Membres qui constituaient alors l'Assemblée générale ont adopté la Déclaration universelle des droits de l'homme, à Paris.
Soixante ans plus tard, jour pour jour, le 10 décembre 2008, Paris reçoit en grandes pompes pour une semaine entière le créateur d'un "prix des droits de l'homme" : le dictateur libyen Kadhafi.
Ce prix Kadhafi des droits de l'homme a notamment été décerné au révisioniste Roger Garaudy (2002), à l'islamiste Farrakhan (1996), au dictateur Fidel Castro (1998), celui-là même dont le discours en 2001 à Durban fût acclamé aux cris de "morts aux Juifs", à son disciple Hugo Chavez (2004), l'ami d'Ahmadinejad, à l'antisémite Mahathir bin Mohamad (2005) dont le discours sur le thème " les Juifs dominent le monde" avaient fait grand bruit en octobre 2003, ainsi qu'à Jean Ziegler, cofondateur de ce prix, qui l'a modestement refusé, et qui était il y a encore quelques jours interviewé sur France 2 pour ses "lumières" sur le racisme...
Ainsi, notre pays s'apprête à célébrer le soixantième anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'homme en dressant une tente à l'hôtel Marigny à l'un des leaders de l'usurpation mondiale des droits de l'homme.
Et personne ne bougerait ?
Et personne ne dirait rien ?
Ce n'est tout simplement pas possible.
D'où cet appel à tous les individus et les organisations soucieuses des droits de l'homme à se rassembler sur le Parvis des Libertés et des Droits de l'Homme, à Paris (Trocadéro), lundi 10 décembre 2007, à partir de 18h, pour dénoncer cette mascarade insupportable des "nouveaux droits de l'homme version Kadhafi", et à renouveler ces rassemblements chaque jour, même heure, même endroit jusqu'au départ de Kadhafi de la capitale du "pays des droits de l'homme".
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