DIASPORABLOG est heureux de publier la version française de la déclaration de l'organisation américaine ISRAEL PROJECT, chargée de procurer à la presse internationale des informations, des dossiers sur Israël, et qui, à l'occasion de la Journée internationale des Droits de l'Homme, le 10 décembre dernier, fait le point sur les actions que mène l'Etat d'Israël en faveur des réfugiés du Darfour. Elle est publiée pour la première fois sur un média juif, un web en l'occurence, francophone

Diasporablog remercie très sincèrement l'association THE ISRAEL PROJECT de lui avoir accordé cette priorité.

Adresse de son site : www.theisraelproject.org




Alors que le monde célèbre
la Journée des Droits de l’Homme,
Israël redouble d'efforts
pour aider les réfugiés du Darfour



Le 10 décembre dernier, l'ONU a célébré la 60e Journée des Droits de l'Homme et la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. Le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon a déclaré : « Nous avons le devoir de veiller à ce que ces droits deviennent une réalité vivante – qu’ils soient connus, compris et exercés par tous et en tout lieu. C’est souvent ceux qui ont le plus besoin que leurs droits fondamentaux soient protégés, qui ont également besoin d’être informés de l’existence de la Déclaration – et qu’elle existe pour eux. » [1]Israël est souvent venu en aide à ceux qui souffrent au-delà de ses frontières, en offrant par exemple une aide humanitaire au Salvador [2], au Kosovo [3], en Turquie [4] et au Sri Lanka. [5]
Malgré sa taille et ses ressources limitées, Israël a encore une fois joué un rôle prépondérant en matière d'aide humanitaire [2] en accueillant des centaines de réfugiés de la province soudanaise du Darfour. [6] Le conflit qui fait rage au Darfour depuis quatre ans a causé la mort de centaines de milliers de Soudanais et l'exode de deux millions de réfugiés. Ce conflit d'une extrême violence a été le théâtre de nombreuses atrocités telles que le viol de fillettes et le meurtre de civils. [7]

En septembre 2007, le gouvernement israélien a officiellement accordé l'asile à 498 réfugiés du Darfour. [8] Au mois d'octobre, 51 d'entre eux ont été logés dans de nouvelles habitations au sein de kibboutz (communautés à structure coopérative), où ils travaillent depuis. [9]
Le 17 octobre, le Premier ministre israélien Ehoud Olmert a annoncé l'installation de 300 réfugiés du Darfour dans des maisons du Néguev. [10]En septembre, le ministère israélien des Affaires Etrangères a également annoncé l'allocation d'une aide de 5 millions de dollars aux victimes du génocide du Darfour. Israël compte effectuer un virement de 4 millions de dollars à quatre organisations humanitaires internationales et faire l'acquisition, auprès d'entreprises israéliennes, de médicaments et d'équipement de désalinisation d'une valeur de 1 million de dollars afin d'en faire don aux réfugiés. [11]

Le conflit du Darfour reste l'une plus crises humanitaires actuelles les plus graves dans le monde. Selon les estimations de l'ONU, le conflit a provoqué la mort de plus de 400 000 personnes et l'exode de deux millions de réfugiés à l'intérieur du pays. [12] Plus de 200 000 personnes se sont également réfugiées au Tchad. [13]Informations concernant l'aide israélienne aux réfugiés du Darfour• Un nombre important de réfugiés soudanais ont transité par l'Égypte et le désert du Sinaï avant d'arriver en Israël. Selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, on compte parmi les réfugiés en Israël près de 500 personnes originaires du Darfour et 2 500 d'autres nationalités. [14]• Le Premier ministre Ehoud Olmert a déclaré que le gouvernement envisageait de participer à la mise en place et au fonctionnement de camps de réfugiés supplémentaires à l'extérieur d'Israël, afin de gérer le flux d'immigration de réfugiés africains dans son pays. Selon une source haut placée, ces camps pourraient être établis en Éthiopie.

[15]En plus des efforts déployés par le gouvernement israélien afin d'héberger les réfugiés, des organisations de la société civile israélienne ont également offert leur soutien à cette cause. • De nombreuses organisations d'activistes israéliens visent également à aider les réfugiés du Darfour, notamment le CARD (Committee for Advancement of Refugees from Darfur), constitué de plusieurs organisations non gouvernementales indépendantes. Les membres du comité assurent la coordination et le contrôle des efforts déployés par les médias et les plaidoyers politiques afin de sensibiliser le public au problème des réfugiés soudanais en Israël. Le comité constitué de bénévoles assure également la coordination et la mise en œuvre d'actions humanitaires visant à améliorer la vie quotidienne des réfugiés actuellement emprisonnés. [16]• La Hotline for Migrant Workers (Assistance téléphonique gratuite pour les travailleurs immigrés), une organisation non gouvernementale qui défend les droits des travailleurs immigrés, des réfugiés et d'autres groupes en condition de précarité, a également soutenu très activement les réfugiés du Darfour. Cette organisation défend le droit des réfugiés en justice et ses membres bénévoles visitent les centres de détention, enregistrent des dépositions et distribuent des vêtements et des cartes de téléphone. L'assistance téléphonique œuvre également pour faciliter l'accès des réfugiés aux médicaments et à des habitations dans les kibboutz. [17]• La WUJS (World Union of Jewish Students/Union mondiale des étudiants juifs), établie dans la ville d'Arad au sud d'Israël, dispense des cours d'hébreu aux réfugiés du Darfour vivant à Arad. Environ 70 réfugiés du Darfour ont été placés dans cette ville au début de l'été. Les enfants sont inscrits dans les écoles locales et les adultes font le trajet tous les jours pour aller travailler dans les hôtels sur les rives de la Mer Morte. Environ 35 adultes ont également suivi des cours d'hébreu gratuits. [18]La WUJS, dirigée par Hadassah, une organisation de femmes sionistes, a défini le programme d'enseignement de l'hébreu. Les cours sont assurés gratuitement par les professeurs d'Arad. Les cours ont lieu dans les centres d'intégration de l'Agence juive de la ville. • L'Agence juive pour Israël héberge temporairement 58 réfugiés soudanais (la plupart d'entre eux venant probablement de la région du Darfour), à la demande du bureau du Premier ministre. Les réfugiés sont hébergés et nourris au centre d'intégration Ibim de l'Agence juive situé près de Sdérot. L'Agence leur fournit également des soins médicaux. [19]•

L'armée et la police des frontières israéliennes ont envoyé 170 réfugiés au kibboutz Eilot, situé au sud du pays. Ces derniers y sont hébergés, y travaillent et reçoivent des soins conjointement au service assuré par le ministère de la Santé. [20]• Le kibboutz Ma’agan Michael accueille cinq réfugiés du Darfour. Ces derniers sont logés et travaillent dans le kibboutz. L'électricité leur est fournie gratuitement et ils bénéficient de subventions pour leurs repas. Des cours d'hébreu leur sont dispensés deux fois par semaine et ils peuvent prendre part régulièrement à des excursions à Tel-Aviv. [21]• D'autres kibboutz accueillent des réfugiés du Darfour, notamment les kibboutz Ketura, [22] Sde Boker, Tse'elim, [23] et Ma’aleh Hahamisha. [24]• Plus de 300 réfugiés africains et soudanais travaillent dans des hôtels à Eilat. La Hotline for Migrant Workers et l'Agence de l'ONU pour les réfugiés en Israël assurent leur intégration. Les deux organisations s'associent pour libérer les réfugiés détenus et leur trouver un hébergement et un emploi. [25]