"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

dimanche, juin 03, 2007

SUR
LABOBINE


TEHILIM
réalisé par Raphaël Nadjar
Sélection du Festival de Cannes 2007


UN SEUL ETRE VOUS MANQUE….

« Si tu perds tes repères, si tu ne sais plus en tu en es, lèves les yeux au ciel et adresses-toi à l’Eternel, ton Dieu. Il est seul capable de te guider » dit en substance un verset tiré des Téhilim (les Psaumes), prières centrales du culte juif, lues et récitées tout au long de l’année.
Autour de ce verset, plein d’humanité et de foi en l’homme, le réalisateur franco-israélien, Raphaël Nadjari bâtit avec une infinie minutie un film tout à la fois touchant et mystérieux. Ce film, TEHILIM vient d’être présenté, enompétition, au dernier Festival de Cannes, et projeté en France depuis mercredi.

Jérusalem. Une famille vit des instants tranquilles et apparemment sans histoire. Une famille ordinaire. Tout à coup, le drame. Imprévisible. Le père disparaît à la suite d’un accident de la route. Plus de nouvelle. Plus de trace. Or, sur ce point la religion juive est concise : l’individu qui disparaît n’est pas considéré comme décédé tant que le décès n'a pas été légitemement
constaté et signifiée. De cette existence moite, banale, la mère, les deux enfants vont brusquement basculer, vers l'effondrement de la cellule familiale. Le père absent, il n’y a plus d’appui, plus de points de repère, plus rien à quoi s’accrocher. Le socle sur lequel le foyer s’est constitué vole en éclat. Cette disparition, un moment où tout est encore possible, où tout se joue entre l’espoir de vie et la crainte d’une mort annoncée, plonge le noyau restreint au fond d’un abîme intérieur, insondable. Il faut remonter à la surface et revenir au point de départ. Faire face à la nouvelle réalité, et se reconstruire, vaille que vaille. Réalité sociale. Reconstruction identitaire.

Raphaël Nadjari réussit un remarquable tour de force. Grâce à l’amour qu’il porte, visiblement, à ses personnages et à ses acteurs, il nous rend cette histoire proche de nous, nous donnant l’impression de les avoir déjà rencontrer, tant la justesse de ton de ce film sonne juste, vraie.

On retiendra parmi les scènes inoubliables de Tehilim toutes celles où les enfants entrent en jeu, comme celle, par exemple, où pour tenter de faire revenir leur père, ils vont transgresser, juste un petit peu, une règle religieuse. Après avoir glissé quelques billets de shekels dans les pages des Téhilim que leur a prêté en quantité leur oncle, ils débarquent dans la rue et offrent en cadeau à chaque chaland qui passe, un exemplaire en échange d’une prière pour que leur père revienne. Scène délicieuse et sensible.


Un film qui n’est pas prêt de nous lâcher longtemps après.



Bernard Koch

Aucun commentaire: