MéDiaTiC
DIASPORABLOGJ Y ETAIT
Mercredi 31 janvier
au Centre Communautaire de Paris
JEAN-MARIE COLOMBANI :
"LES JOURNALISTES D'AUJOURD'HUI
N'ONT PLUS LE MONOPOLE
DE L'INFORMATION"
Les Patrons des grands médias français (de la radio, de la télévision, de la presse écrite) sont bien obligés de reconnaître la fin d'un monopole. Avouons-le, ils ne sont pas très nombreux à se rendre à l'évidence que la presse, la presse écrite en première...ligne, dans sa conception actuelle, née de l'après-guerre, est moribonde. L'évolution des technologies d'aujourd'hui et de demain l'oblige à faire sa mue de manière "révolutionnaire". C'est le constat que viennent de faire, lors d'un fort attrayant échange qui réunissait, mercredi dernier au Centre Communautaire de Paris, dirigé avec dynamisme, par Raphy Marciano, deux journalistes chevronnés, dont leur réputation respective n'est plus à faire, Yvan Levaï*, Directeur de Tribune Juive, chroniqueur à France-Inter et Jean-Marie Colombani, Directeur du quotidien dit "de référence" LE MONDE.
"Les journalistes n'ont plus le monopole de l'information" constate Jean-Marie Colombani. Pour lui, c'est l'univers du net qui est entrain de bouleverser les bonnes vieilles recettes de la presse classiaque."Le net, a-t-il admis, est le n°1 des médias d'informations". Le canal du journaliste n'est désormais plus nécessaire pour s'informer.
Presse écrite, radio et télé vont devoir s'adapter. Priorité des priorités : "augmenter la qualité, améliorer la fiabilité, redonner la crédibilité à la profession de journaliste" et d'ajouter, comme un aveu, "notre profession est dominée par un corporatisme. Le journalisme se trouve dans un repli corporatiste". L'avenir du journaliste dans un monde où la diffusion de l'information est en pleine explosion volcanique : "réhausser sa légitimité".
Yvan Levaï, quant à lui, pense au public, lecteur, auditeur ou spectateur. Certes, il ne craint pas les bouleversements auxquels les médias vont avoir à faire face de plein fouet. Bien au contraire, ces médias devront être davantage responsables de l'information qu'ils diffusent, et prendre en compte les exigences du public-client. Une information plus honnête, plus sérieuse, plus précise. Pour prolonger sa réflexion, Yvan Levaï revient, sans doute par déformation professionnelle, vers l'actualité qui envahit nos journaux depuis une année, la campagne présidentielle et s'interroge : "la presse n'est-elle pas responsable de la médiocrité de cette campagne?"
Un discours inhabituel. Des réflexions qui ont ici ou là des atours de remises en question. On a bien senti dans ce débat trop confidentiel, hélas. Trop peu de monde pour entendre le message que sont venu faire passer Yvan Levaï et son ami et confrère Jean-Marie Colombani : LA PRESSE NE SERA JAMAIS PLUS COMME AVANT.
Souhaitons-en l'augure!
Bernard Koch
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Editions Grasset
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
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