Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
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A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
dimanche, octobre 22, 2006
LEMONDE
ENMUSIQUE
LE COUP DE COEUR
DE DIASPORABLOGJ
IDAN RAICHEL
project
en CONCERT
AU DIVAN DU MONDE*
à PARIS
LUNDI 23 OCTOBRE
à 20h 30
ndlr : Voilà, une bonne nouvelle! Grâce aux efforts conjugués du label CUMBUNCHA et de la Direction du Divan du Monde, la musique judéo-ethiopienne entre enfin dans le circuit des salles de diffusion de concerts. Les tentions entre une petite poignée de jeunes de la communauté africaine, vivement encouragés par le verbe haineux d'un Dieudonné, et une partie réduite de la communauté juive en France, n'ont pas permis, ces derniers mois, de mettre au point des projets communs entre les artistes des deux communautés. Les portes leur étaient closes. D'autres musiciens israélo-éthiopien, présent en France, Emmanuel Yerday, par exemple, ont essuyé de nombreux refus.
Les responsables de programmations de ces salles se sont auto-censurés -une inquiétante mode qui tend, actuellement, à se développer en Europe-, de crainte que certains "excités" prennent leurs locaux pour cible durant les manfestations musicales. Une auto-censure qui censure la liberté d'expression artistique au nom d'une menace de l'ordre publique, non définie.
Le concert de la star israélienne, Idan RAICHEL, dont ses sources d'inspirations plongent dans l'univers musical féérique de la musique éthiopienne, et au-delà, dans les différents courants de la musique africaine, offre une plate-forme exceptionnelle dans le dialogue souhaité, de part et d'autre, entre les deux communautés et fait battre en brèche ceux qui chercheraient toujours plus de division.
De nouvelles expériences donc, sont à prévoir.
Bernard Koch
P. S : Vous présenter des textes courts ou moyennement long est une règle fixée par le format BLOG. Nous nous efforçons de nous y maintenir. Il peut arriver, parfois, compte-tenu du contexte ou de l'importance que nous voulons donner à un évènement ou à un sujet d'intérêt général, de vous le présenter sous sa forme longue. C'est ce que nous faisons en publiant la biographie d'Idan RAICHEL grâce à l'aimable autorisation des responsables de sa maison de production en France, PUTUMAYO. Une manière à nous de vous faire découvrir l'un des chanteurs israéliens le plus doué et le plus créatif de sa génération.
*LE DIVAN DU MONDE
75, Rue des Martyrs
75018 Paris
Tél : 01 42 52 02 46
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THE IDAN RAICHEL PROJECT
The Idan Raichel Project est apparu sur la scène musicale israélienne en 2002, changeant la face de la musique populaire
israélienne et offrant un message d’amour et de tolérance qui résonne avec force dans cette région du monde, où les gros titres sont trop souvent dominés par les conflits. Au travers d’un mélange enchanteur de saveurs éthiopiennes et moyen-orientales, alliées à des techniques de production sophistiquées et à des performances scéniques spectaculaires, le Idan Raichel Project s’est rapidement transformé en une « success story » les plus inattendues de la musique israélienne actuelle.
Alors que ce collectif de musiciens remplit régulièrement les grandes salles de concert dans son pays, le futur albuminternational sur le label Cumbancha le fera assurément connaître à un plus large public mondial.
Idan Raichel, l’architecte de ce projet d’enregistrement unique, est un claviériste, producteur et compositeur de 29 ans,originaire de Kfar Saba en Israël. Idan est né en 1977 dans une famille originaire d’Europe de l’Est, et même si la musique tenait une part non négligeable dans son éducation, ses parents n’ont jamais cherché à interpréter la musique provenant des pays dont ils étaient originaires. « Je pense que l’absence de racines musicales fortes au sein de ma famille est justement ce qui m’arendu très ouvert à la musique des quatre coins du globe », déclare Idan.
Il se mit à jouer de l’accordéon lorsqu’il avait 9 ans, et malgré son jeune âge, il se sentait attiré par les sonorités exotiques de lamusique gitane et du tango. Adolescent, il commença à jouer du synthétiseur et étudia le jazz au lycée, ce qui lui permitd’affiner ses capacités d’improvisation et de collaboration avec d’autres musiciens. En Israël, le service militaire est obligatoire pour tous les jeunes, hommes et femmes, et à l’âge de 18 ans, Idan fut incorporé dans l’armée israélienne. Plutôt que de partir au front dans cette région instable, Idan rejoignit le groupe de rock de l’armée et sillonna les bases militaires en interprétant des reprises de tubes pop israéliens et européens. En tant que directeur musical du groupe, il devint adepte des arrangements et de la production de concerts live, rendant ainsi son expérience dans l’armée à la fois productive et positive.
Après avoir achevé son service, Idan commença à travailler en tant que conseiller dans un internat pour immigrés et pour jeunes en difficultés. L’école était notamment truffée de jeunes gens, originaires d’Éthiopie, qui faisaient alors partie d’une communauté grandissante en Israël, celle des juifs éthiopiens. Idan s’y familiarisa pour la première fois avec la musique
éthiopienne pop et folk. Alors que la majorité des jeunes de l’école rejetaient leurs propres traditions culturelles dans un souci d’intégration à la société israélienne dominante, un petit noyau d’adolescents éthiopiens restaient de vrais fans de musique éthiopienne. Ils se faisaient passer des cassettes de chansons interprétées par des artistes comme Mahmoud Ahmed, Aster Aweke, Gigi entre autres. Leurs mélodies exotiques et éthérées éveillèrent la curiosité d’Idan. « J’ai commencé à écouter de nombreuses cassettes venant d’Addis-Ababa, de la musique de village, tout comme de la pop et du reggae éthiopiens, et même des chansons de villages indigènes » déclare Raichel. « Je me suis rendu compte que les immigrés de la communauté éthiopienne changeaient de nom à leur arrivée en Israël. Ils essaient de s’intégrer à la culture occidentale et renient leurs racines. » Il voulut donc que ces enfants se « souviennent que même s’ils aiment le hip-hop, ils ne viennent pas de Harlem, et même s’ils aiment le reggae, ils ne sont pas Bob Marley ».
Idan se mit alors à explorer la musique et la culture éthiopiennes. Il se rendit dans des bars et des clubs éthiopiens, avant de très vite fréquenter les synagogues, les cérémonies et les mariages éthiopiens. Les liens, qui l’unissaient à cette communauté, se firent alors plus profonds. Parallèlement, Idan commença à travailler en studio pour certains des musiciens israéliens les plus populaires. Il décida qu’il était temps de mener à bien un projet reflétant ses propres idéaux musicaux, et commença à travailler sur une maquette d’enregistrement dans un petit studio, aménagé au sous-sol de la maison familiale. Idan invita plus de 70 amis et collègues, présents sur la très diversifiée scène musicale israélienne, à participer aux enregistrements. Il n’aurait jamais cru que ses expérimentations musicales feraient de lui le plus grand phénomène musical qu’Israël ait connu de mémoire récente.
Alors que la plupart des labels israéliens considéraient son travail comme trop ethnique et comme trop en dehors des normes de la si conventionnelle scène pop israélienne, un homme, Gadi Gidor, Directeur Artistique chez Helicon Records, remarqua aussitôt le potentiel du travail d’Idan et fit rapidement ajouter son nom à la liste de ses artistes. L’album qui suivit connut un succès immédiat. Le refrain envoûtant en éthiopien du premier single, « Bo’ee » (Viens avec moi), ne ressemblait absolument à rien de tout ce que la plupart des israéliens avaient entendu jusqu’alors, mais grâce à des paroles d’amour et de dévotion pleines de poésie, et à des techniques de production sophistiquées, ce single remporta un immense succès. L’album se vendit à plus de 150.000 exemplaires (triple platine), consacrant irréfutablement Idan comme un nouveau genre de star de la pop israélienne.
L’intérêt pour l’album se fit plus grand alors que les demandes de concerts live affluèrent, parmi lesquelles une proposition du prestigieux Opéra de Tel-Aviv. Etant donné le nombre de musiciens à avoir participé aux enregistrements, il aurait été
impossible de les faire tous monter sur scène. Idan choisit alors sept personnes pour l’accompagner, des artistes à la fois polyvalents et à forte personnalité dans leur domaine. « Personne ne tenait le devant de la scène », déclare Idan. « Je m’asseyais sur le côté et regardais les choses pour voir ce qui se passait. Chaque chanson était interprétée par un chanteur différent, on s’asseyait en demi-cercle et chaque musicien avait la possibilité de montrer ce qu’il avait à offrir ». Le concert live devint le symbole de l’album, en rassemblant un groupe de gens d’horizons différents, chacun étant malgré tout l’égal de
l’autre.
La décision de nommer ce collectif The Idan Raichel Project reflète ce sentiment. Raichel déclare : « si j’avais simplement appelé cet album « Idan Raichel », les gens auraient pensé que Raichel était la voix principale sur l’intégralité des chansons. J’ai écrit les chansons, puis je les ai arrangées et produites, mais je les interprète avec d’autres vocalistes et musiciens. D’un autre côté, nous ne sommes pas un groupe. Nous sommes entre les deux ».
Dans ses enregistrements ou sur scène, le Idan Raichel Project a vu défiler de fascinants participants, notamment Cabra Casey, Mira Anwar Awad et Sergio Braams. Cabra Casey, vocaliste d’origine éthiopienne, est née dans un camp de réfugiés au Soudan, alors que ses parents se rendaient en Israël. Elle fit la connaissance d’Idan, alors que tous deux servaient dans l’armée israélienne. Mira Anwar Awad, une israélienne arabe qui a grandi dans la ville d’Haïfa, au nord du pays, chante en arabe sur ce morceau bouleversant qu’est « Azini ». Mira Anwar Awad est une chanteuse et une actrice célèbre qui a participé à de nombreuses productions en Israël. Sergio Braams, qui chante entre autres sur « Brong Faya » (Brûler le feu), un morceau empreint de dancehall, a quitté le Surinam, un pays d’Amérique du Sud bordant la mer des Caraïbes, pour immigrer en Israël.
Célèbre dans le monde entier, et particulièrement au sein des communautés juives, éthiopiennes et israéliennes, le Idan Raichel Project joue régulièrement à guichet fermé dans de grandes salles de concert. En novembre 2005, le Idan Raichel Project était en tête d’affiche du célèbre Kodak Theater de Los Angeles, l’endroit même d’où la cérémonie des oscars est diffusée à la télévision. Le Project a également donné deux spectacles, plutôt bien accueillis, au fameux Apollo Theater dans le quartier d’Harlem à Manhattan.
En janvier 2006, le Idan Raichel Project s’est rendu en Ethiopie, le pays qui avait tant inspiré leur musique. Ce voyage marqua la première occasion pour deux des vocalistes principaux du Project de pouvoir retourner dans leur pays natal. Ce fut également la première fois qu’un artiste israélien s’illustrait en Éthiopie. Le Idan Raichel Project a fait l’ouverture du cinquième Festival des Musiques Éthiopiennes d’Addis-Ababa, partageant la scène avec de grands interprètes éthiopiens, parmi lesquels le légendaire Mahmoud Ahmed. Ils furent heureux d’apprendre que leurs chansons « Bo’ee » et « Mi’Ma’amakim » avaient été copieusement diffusées sur les ondes locales. L’histoire de ce voyage en Israël rempli d’émotion a été filmée en vue d’un prochain documentaire, dont la sortie est prévue début 2007.
Le 9 novembre 2006, l’oeuvre du le Idan Raichel Project sera pour la première fois distribuée en dehors d’Israël sur le tout nouveau label Cumbancha. Fondé par Jacob Edgar, directeur artistique depuis de nombreuses années chez Putumayo World Music, Cumbancha cherche à mettre en lumière des artistes exceptionnels, originaires du monde entier, dont le travail
mérite l’attention d’un plus large public.
The Idan Raichel Project, un recueil des chansons les plus notables, extraites des deux albums israéliens du Project, sortira en parallèle d’une compilation spéciale de Putumayo World Music, intitulée One World, Many Cultures, où l’on retrouvera Idan Raichel. L’album de Putumayo pénètre au coeur de collaborations musicales interculturelles, et comprend des interprétations de Willie Nelson, Ziggy Marley, Youssou N’Dour, et bien d’autres encore. Une partie des recettes sera reversée en soutien à Search For Common Ground (www.sfcg.org), une organisation à but non lucratif qui cherche à modifier la manière dont le monde aborde les conflits : loin des approches de confrontation et vers des solutions coopératives.
La sortie internationale du le Idan Raichel Project apportera assurément une renommée encore plus grande à ce projet
d’enregistrement. Afin de promouvoir l’album, le Idan Raichel Project compte se lancer dans une importante tournée internationale, qui les conduira, entre autres, aux Etats-Unis et en Europe.
Avec ses concerts live percutants, le Idan Raichel Project peut être certain de susciter l’intérêt d’un plus large public à travers le monde.
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