PASSERELLE
Source : lefigaro.fr
en ligne le 16 septembre
EXTRAIT d'un débat, paru dans l'édition du Figaro de ce jour, qui réunit Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires Etrangères et Eli Barnavi, historien, ancien ambassadeur d'Israël en France. Guerre contre le terrorisme, démocratie au Proche-Orient,conflit Israélo-libanais sont au centre de cet échange, courtois, marquant, toutefois, clairement les lignes idéologiques qui séparent les deux hommes, faisant parti d'un courant politique proche l'un de l'autre. B. K.
La guerre du Liban a révélé la grande vulnérabilité d’Israël, aggravée par les réserves militaires du Hezbollah. L’État juif se retrouve-t-il dans une sorte de nasse ?
E. B. – Qu’Israël soit mal entouré, ce n’est pas vraiment une révélation ! Plus précisément, nous connaissions depuis longtemps l’existence des missiles du Hezbollah. Trois gouvernements israéliens successifs ont commis l’erreur de laisser le Parti de Dieu se retrancher le long de la frontière septentrionale d’Israël. Ce qui est nouveau, en revanche, et qui doit susciter une légitime inquiétude, c’est que le monde arabe, qui s’acheminait vers une certaine reconnaissance du fait national israélien, est entraîné désormais dans une prodigieuse régression, sous la pression de la rue. Nous sommes engagés dans une véritable course contre la montre. Je pense que la paix est encore possible – une paix froide, loin des rêves d’Oslo, mais qui nous permette de vivre dans cette région, en attendant mieux. Mais cela, nous ne pouvons pas le faire seuls. Nous avons besoin des Européens et des Américains.
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