"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

lundi, septembre 04, 2006


PASSERELLE

Source : lacroix.com
en ligne le 4 septembre



Les chrétiens du Liban veulent partirAlors que les forces internationales arrivent au Liban, les chrétiens de ce pays se sentent les oubliés de l'après-guerre. Reportage au Sud à majorité chiite dans deux villages chrétiens


Samedi 2 septembre, les rues de Aïn Ebel étaient désertes. Tous les habitants de cette petite localité chrétienne située à la frontière libano-israélienne étaient massés sur le parvis de l’église dont le toit avait été partiellement détruit le mois dernier. Dans la salle paroissiale adjacente, des membres du CPL, le parti de Michel Aoun, distribuent les premières aides financières aux personnes ayant subi des pertes matérielles durant la guerre. Dehors, les habitants, dont certains sont venus spécialement de Beyrouth, jouent des coudes, houspillant à l’occasion des organisateurs débordés.La casquette orange des aounistes sur la tête, Maher Bassil, responsable du mouvement pour la région sud, explique que son parti, qui a signé il y a quelques mois « un document d’entente » avec le Hezbollah, « distribue de l’argent aux habitants des villages chrétiens dont les maisons ont été détruites ou endommagées ». Ils ont pour le moment recensé 1 500 habitations dans 21 villages et dédommagent les sinistrés avec des sommes comprises entre 100 et 10 000 dollars (80 et 8 000 euros).

"Notre ennemi c’est tous ceux qui veulent détruire notre existence"

Georges Hasrouni enfouit l’enveloppe qu’il vient de recevoir dans sa poche. « Combien tu as reçu ? » lui demandent ses amis. Le vieil homme compte les billets : « 360 dollars (300 €). C’est bien mais pas suffisant. Je dois remplacer toutes mes fenêtres et mon réservoir d’eau, explique-t-il. La municipalité est venue constater les dégâts, mais pour le moment nous n’avons rien eu. » Youssef Hasrou, lui, a perçu 3 400 dollars (2 800 €) mais ne s’en réjouit pas non plus. « Ce n’est rien par rapport aux pertes subies », dit-il.D’où vient cet argent ? « Ce n’est pas une bonne question », s’exclame Paula Khreich. Cette jeune femme « qui est de tout cœur avec le général (Aoun) » et qui travaille à Beyrouth, est venue chercher l’argent pour la maison de ses parents qui est « à 45 % détruite ». « L’argent vient du Hezbollah et aussi d’autres mouvements », confie Pierre Raffoul, du CPL. Derrière lui, Hajj Chafik, un cadre du Hezbollah, veille au bon déroulement de l’opération.Dehors, des jeunes discutent à l’écart de leurs parents. Quelle impression gardent-ils de cette dernière guerre ? « Nous ne souhaitons que la paix, confie Amine, 24 ans. Nous sommes tristes, car nous ne voulons pas payer le prix d’une guerre dont nous ne sommes pas responsables. Nous n’avons pas d’ennemis en particulier. Notre ennemi c’est tous ceux qui veulent détruire notre existence au sud. »

"On reçoit moins d’argent que les chiites"

« On reçoit moins d’argent que les chiites », se plaint Marie Barakat, assise dans le salon de sa maison dont la construction vient de s’achever mais dont toutes les fenêtres ont volé en éclats. « C’est toujours comme ça, tempère Joseph, son mari. Nous sommes moins nombreux qu’eux, c’est normal. » Et d’expliquer que les relations entre les chrétiens et les chiites des villages voisins sont bonnes, précisant toutefois que, depuis l’émergence du Hezbollah, « les choses ont changé ».Le curé de la paroisse, le P. Hanna Sleiman, est l’un des seuls à ne pas être venu à la distribution d’argent. « C’est de la politique, ça ne m’intéresse pas », lâche-t-il, laconique. Abouna Hanna, comme les habitants l’appellent, partage les inquiétudes de ses fidèles. « La guerre n’est pas terminée, elle s’est arrêtée, explique-t-il. Cette guerre n’était pas la nôtre. Cette terre est une terre sainte car Jésus y est passé. Nous sommes à 5 km de la Galilée, à une heure de Nazareth. Nous sommes nés ici et nous voulons vivre ici. Mais de plus en plus de gens veulent partir et je ne peux pas les retenir. Tous les cinq ans, il y a une nouvelle guerre et la vie est de plus en plus difficile. »De fait, depuis le retrait israélien en 2000, la majorité des habitants du Sud ont vu leur niveau de vie dégringoler. Du temps de l’occupation, beaucoup travaillaient avec ou en Israël, ce qui leur assurait un revenu au moins quatre fois supérieur à celui qu’ils touchent aujourd’hui.

"Nasrallah a décidé d’une guerre que nous ne voulions pas"

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