Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS
Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha
Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam
CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
samedi, septembre 09, 2006
DANSLALUCARNE
Lundi 11 septembre
à 22h 15
sur Arte
11' 09" 01 : septembre 11
Film collectif
INEGAL
Ken Loach, Youssef Chahine, Amos Gitaï, Claude Lelouch, Shoheï Mamura,... Ils sont ainsi 11 réalisateurs de renom à s'être reuni autour du producteur Jacques Perrin, et présenté, chacun sa vision, sa propre interprétaion, de l'attentat du WTC. Comme dans tout collector, il y a du bon et du moins bon. De bonnes intentions et de mauvaises. On retiendra sur onze courts métrages, le dernier de la liste, celui du réalisateur japonais Shoheï Mamura qui a trouvé là une source d'inspiration à sa mesure, la légende nippone où l'homme se fait la bête, en l'occurence, le serpent. L'homme serpent qui revient dans son village, va effrayer les humains, renvoyer dans sa nature, conviendra qu'il "n'y a pas de guerre sainte". On garde aussi un bon souvenir du traitement qu'a réalisé Claude Lelouch. Le réalisateur d'"Un homme et une femme", dont on connait son penchant pour l'Amérique, se sert de son fil conducteur que l'on retrouve dans l'ensemble de sa filmographie, l'incommunicabilité, pour l'enserrer, cette fois, dans un filet d'angoisse.
C'est inquiétant et plutôt réussi au total.
On est, en revanche, un peu triste devant les films de Ken Loach, l'Anglais et de Youssef Chahine, l'Egyptien. L'un fait le parallèle entre le Chili d'Alliende et les attentats de WTC en renversant les rôles. Le second profite de l'occasion que lui offre la réalisation de son film pour assainer des coups contre les Américains, alliés d'Israël.
Le meilleur souvenir que l'on conserve de ce film collectif, à vrai dire, c'est celui du burkinabé Idrissa Oudraogo. Ce cinéaste africain apporte la note d'humour et de dérision qui manquait à ce défilé d'images sur un chapitre terrifiant de l'Histoire humaine du début du XXè siècle.
Bernard Koch
A la veille du 5è anniversaire de l'attentat contre les tours du World Trade Center au centre névralgique de la mégapole New-York, où l'on dénombra sous les décombres plus de 3000 morts et des dizaine de milliers de blessés, les chaînes publiques, privées, du TNT, sous oubliées celles du câble, reviennent, chacune à sa manière, sur cet évènement qui marqua un tournant sans précédent pour l'avenir de la planète. Une nouvelle Histoire du Monde s'écrivait. Un axe du mal était tout tracé.
Les conflits ne se feraient plus de bloc à bloc, sur des causes idéologiques. Une guerre sournoise, insaisissable, diffuse allait prendre le pouvoir. Pour fondement : le choc des civilisations, bien que ce terme ne soit pas encore sur toutes les lèvres, mais, on le sait, fortement pensé. D'un côté, des sociétés libérales, démocratiques, conduites par les avancées technologiques et scientifiques; de l'autre, des sociétés moyen-âgeuses, hostiles à toutes formes de modernité, dominées par des régimes autocratiques, autoritaires, sanguinaires, et pour tout dire, dictatoriaux. Un Occident judéo-chrétien laïcisé face à un Islam conquérant, stricte, peu tolérant contrairement à la lecture qu'en font certains praticiens de cette grande religion. Cinq ans plus tard, ce face-à-face ne cesse de se tendre. On l'a vu avec les récentes arrestations en Grande-Bretagne, en Espagne, e, Italie, au Canada.
La lutte contre le terrorisme, François Heisbourg, qui dirige l'Institut International des Etudes Stratégiques à Londres, parle même d'"hyperterrorisme", reste le nerf essentiel de la...guerre de tout gouvernement occiedental sur le plan extérieur. Et c'est une lutte au quotidien, toujours remise en question, mais jamais gagner d'avance.
Bernard Koch
Mosaïque critique
Réunir onze cinéastes de différents pays pour qu'ils évoquent, en "11 minutes, 9 secondes et une image" chacun, les attentats visant le World Trade Center, c'est le pari osé que le producteur français Alain Brigand avait lancé très peu de temps après le 11 septembre 2001. Avec une difficulté supplémentaire : sortir le film un an après les attentats. Le résultat de ce projet ambitieux est loin de ressembler à un pensum sur la tragédie. La tournure ouvertement critique, voire militante, de plusieurs courts métrages est même assez étonnante. Youssef Chahine, le plus provocateur, se lance à travers un personnage alter ego dans une diatribe anti-américaine. Ken Loach, avec le récit d'un Chilien écrivant une lettre à des amis américains, rappelle avec force que la date du 11 septembre renvoie à un autre anniversaire de sinistre mémoire : celui du coup d'État de Pinochet en 1973. C'est aussi Amos Gitaï qui montre qu'Israël est la cible d'attentats-suicides depuis bien plus longtemps que les États-Unis ; Mira Nair qui dénonce les préjugés à l'encontre des musulmans... On se souviendra longtemps de l'"homme-serpent" d'Imamura, sans aucun doute l'épisode le plus décalé, où l'on voit un vétéran japonais de la guerre dans le Pacifique passer son temps à ramper parmi les siens. Peut-être est-il temps que l'humanité se redresse dignement pour affronter sa propre force de destruction ?
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire