"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mercredi, mai 31, 2006

PASSERELLE

Source : lefigaro.fr daté du 31 mai 2006



Les délires antisémites de la Tribu Ka

Justice et police sont préoccupées
par ce groupuscule qui a fait irruption
dimanche rue des Rosiers,
au coeur du plus ancien quartier juif de Paris.



LE MINISTRE de la Justice, Pascal Clément, a demandé hier au parquet de Paris «d'examiner le contenu du site Internet» du groupuscule extrémiste Tribu Ka à l'origine d'incidents antisémites survenus dimanche rue des Rosiers à Paris et voir «quelles suites légales lui donner». De son côté, la brigade criminelle mène une enquête ouverte sur la descente, accompagnée de propos antisémites, de plusieurs dizaines de gros bras de ce groupe radical exaltant la suprématie des «kémites» (noirs) et adorateurs de l'ancienne divinité égyptienne Aton. Présent rue des Rosiers, leur gourou, qui se fait appeler Kémi Seba (étoile noire dans leur jargon tiré de la transcription des hiéroglyphes), pourrait faire l'objet de poursuites pour appel à la haine et à la violence.
La Tribu Ka n'est pas inconnue des services de police. En pleine affaire Halimi, ce jeune juif massacré par une bande dirigée par Youssouf Fofana, Kémi Seba avait envoyé au début 2006 un courriel à plusieurs organisations juives où il les menaçait en ces termes : «Que notre frère [Fofana] soit coupable ou pas, nous vous prévenons que si d'aventure, il vous prenait l'envie d'effleurer ne serait-ce qu'un seul [de ses] cheveux au lieu de lui laisser avoir un procès équitable, nous nous occuperons avec soin des papillotes de vos rabbins.»
Les illuminations d'un gourou
Entendu par la brigade criminelle, il était remis en liberté. Nouvelle alerte le 19 mai avec une descente dans un gymnase de la rue de Trévise aux cris de «Où sont les juifs ?» à la recherche de militants de la Ligue de défense juive (LDJ, organisation de jeunesse radicale) et du Betar (section française du mouvement de jeunesse du Likoud israélien). La «crim» est là encore saisie de l'enquête.
Cette flambée antisémite s'inscrit dans la droite ligne des délires d'un gourou qui, dans un entretien sur Internet en novembre 2005, déclarait que «la seule chose qui nous rapproche des nazis, et que je ne renie pas, c'est qu'ils aimaient l'Allemagne plus que l'Allemagne s'aimait elle-même». Il est vrai que Stellio Capochichi, alias Stellio Gilles Robert, alias Kémi Seba, n'en est pas à une outrance près. Né à Strasbourg le 19 décembre 1981, de parents ivoirien et haïtien, l'homme, titulaire d'une capacité en droit, a adhéré en 1999 à la section française de l'organisation noire américaine Nation of Islam de l'extrémiste Louis Farakhan.
Quelques années, plus tard, il a une illumination : l'islam «fait partie de la matrice sémito-centriste [sic]» opprimant les Noirs. En juillet 2003, il fonde le parti kémite et veut s'imposer comme le principal mouvement identitaire noir. Le 7 août 2004, il réunit 250 personnes pour une marche parisienne en mémoire d'un homme tué accidentellement par un policier dans le XIXe arrondissement. En décembre 2004, il crée ce qu'il qualifie «d'organisation politico-mystique», la Tribu Ka. Il durcit encore son discours contre les «leucodermes» (les Blancs) et «tous les macaques de l'amitié judéo-noire» (de Harlem Désir à l'écrivain Calixthe Beyala). Il a comparu le 25 avril dernier pour «diffamation publique et incitation à la haine raciale».
Dieudonné, dont une partie de l'entourage est proche de la Tribu Ka, se désolidarise de l'initiative prise en avril 2005 d'interdire une réunion du groupe aux Blancs et aux Arabes. Kémi Seba s'efforce pourtant d'infiltrer des manifestations centrées sur le peuple noir (festival, journée d'amitié, commémorations de l'esclavage...). En mars 2006, il ouvre son site Internet où les propos antisémites se multiplient. Grâce à ce filon, renforcé par les opérations coups de poing de ces derniers jours, «l'étoile noire» espère enrôler de nouveaux fidèles. Et peut-être gagner le statut de «martyr».


Cécilia Gabizon
Jean Chichizola

Aucun commentaire: