ANALYTIC
A ALEXANDRIE,
HEURTS ENTRE MUSULMANS
ET COPTES
De l'avis de Helmi Salem, rédacteur en chef de la revue égyptienne Littérature et critique, publiée par le parti marxiste Tagamoo :
Dans un pays où "la Constitution affirme que l'islam est la religion de l'Etat et la charia la source principale de la législation, et où les cheiks de la mosquée Al-Azhar (référence suprême de l'islam sunnite) multiplient les fatwas sur le côté licite du point de vue religieux ou non de toute production intellectuelle, culturelle et artistique, tout jeune extrémiste musulman se croit autorisé à s'armer d'un couteau ou d'une hache", déclare M. Salem. Et il ajoute : "La version du "déséquilibré", déjà servie à d'autres occasions, n'est qu'un sédatif administré par les autorités, qui ne voient pas plus loin que leur objectif immédiat, consistant à brider la gauche et le mouvement démocratique. Aucune leçon n'a été tirée des drames antérieurs. Déjà, pour contrer la gauche, Anouar Al-Sadate (feu l'ancien président égyptien) avait été le premier à encourager les formations islamistes extrémistes. Il est mort sous leurs balles !"
DISCRIMINATION DE FACTO
Outre la Constitution, qui en fait "des citoyens de seconde zone", les coptes, indique M. Salem, ancien militant des droits de l'homme, font l'objet d'une discrimination de facto. "Un copte ne sera jamais commandant en chef de l'armée, parce que son patriotisme est mis en doute, ni ministre de l'intérieur, parce qu'il est suspect de semer la discorde, ni recteur d'une faculté de lettres, parce qu'il n'a pas appris le Coran." En réaction à cette marginalisation, "un extrémisme copte a vu le jour", qui n'est que le reflet de "la haine" engendrée par les politiques discriminatoires.
(source : lemonde.fr daté du 18 avril 2006)
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