INFODERNIERE
FRANCOIS HOLLANDE
INVITE AU P'TIT DEJ DU CRIF
"Savoir reconnaître qu'un acte est antisémite"
"Chaque fois qu'il y a acte antisémite, il faut le reconnaître comme un acte antisémite, de même pour un acte à caractère raciste, comme celui qui a été commis contre un maghrébin à Oullins. On ne peut séparer, a-t-il ajouté, l'antisémitisme du racisme". En répondant aux premières questions de la journaliste à Europe 1, Esther Lenneman, c'est par ces mots, que le Premier Secrétaire du Parti Socialiste, François Hollande, invité du second petit déjeuner politique du CRIF, a entamé sa rencontre avec des responsables de la communauté juive, ce mercredi.
C'est dans une atmosphère détendue, mais emprunte, toutefois, d'une certaine inquiètude palpable dans le public que s'est déroulé cet échange. Inquiétude traduite notamment par les interrogations des intervenants lors des questions-réponses entre l'invité et l'assistance, mesurant ainsi le fossé d'incompréhension qui sépare la communauté juive de l'approche du PS sur les véritables sujets qui la préoccupent (antisémitisme, Israël, Islamisme). Mais aussi, ce court dialogue a permis de faire le point sur les discussions et les divergences souvent vives entre la communauté juive et les partis de gauche qu'ils soient démocratiques ou oppositionnels. Des désaccords vus par l'un des camps comme un divorce ou comme un abandon.
Et l'on voit bien là, les erreurs qu'ont pu être commises, par le passé, dans l' appréciation des évènements, à travers les réactions de François Hollande aux questions qui lui ont été posées.
François Hollande a admis que "l'antisémitisme s'est élargi à un antisémitisme ethnique, un antisémitisme des banlieues, d'origine différente, mais qui reprend les mêmes thématiques, le même processus" Il a aussi reconnu qu'"il n'y avait pas que l'antisémitisme d'extrême-droite, mais que cet anitismétisme pouvait également provenir des couches populaires". Sur le communautarisme :"Nous sommes d'abord français. Le risque de certains citoyens seraient de se croire français à partir des particularismes liés aux origines religieuses ou des traditions ethniques. Je ne souhaite pas l'éclatement des communautés"
"Oui, dit-il, il faut poursuivre l'aide aux Palestiniens. A l'Europe de décider de la forme. C'est vrai, avoue-t-il aujourd'hui. l'Europe n'a pas assez contrôlé les fonds qu'elle a versé à l'Autorité Palestinienne".
A propos de l'Iran, François Hollande demande "à l'Europe de faire quelque chose. Le problème de l'Iran est, poursuit-il, un problème d'ordre mondial. Le premier pays visé par le comportement de l'Iran, c'est Israël. Il faut donc, conclue-t-il sur ce sujet, proposer aux instances internationales, des sanctions, des comdamnations. Prendre la mesure de ce qui est en oeuvre. Ne jamais cesser de faire pression".
Enfin, l'annonce d'une visite de François Hollande en Israël après les élections du 28 mars prochain, accompagnant, pourquoi pas, une délégation de l'Internationale Socialiste.
En résumé, quelques bonnes intentions, une légère remise en question, mais peu ou pas de propositons concrètes. Une tentative de rassurer la communauté juive de la bonne disposition du PS à son égard à quelques mois de la présidentielle. Bien maigre échange, en somme.
Bernard Koch
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
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