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ARD/Degeto
DANSLALUCARNE
SUR
LUNDI 16 JANVIER 2006
20h 40
Rediffusions :
20.01.2006 à 01h15
23.01.2006 à 14h55
TRAIN DE VIE
(France, Belgique, Pays-Bas, 1998, 97mn)
Film de Radu Mihaileanu*
Avec:
Lionel Abelanski, Rufus, Clément Harari, Michel Muller, Agathe de La Fontaine , Johan Leysen , Bruno Abraham-Kremer, Marie-José Nat , Gad Elmaleh , Serge Kribus , Michel Israel , Rodica Sanda Tutuianu , Sanda Toma, Zwi Kanar , Razvan Vasilescu
En 1941, les habitants d'un shtetl mettent sur rails un faux train de déportés pour fuir la menace nazie. Une fable débridée en forme de pied de nez à la réalité.
"Il était une fois..." C'est Shlomo le rêveur qui raconte l'histoire, et le flash-back commence par sa propre course éperdue à travers la forêt, un soir de 1941, quelque part en Europe centrale. Il vient avertir son shtetl du sort abominable qui l'attend : de l'autre côté de la montagne, l'occupant nazi a commencé à assassiner les juifs ou à les déporter en masse. Shlomo est le fou du village, mais face au Conseil des sages, catastrophé, c'est lui qui trouve l'idée salvatrice. Le shtetl va organiser un faux train de déportés, certains habitants jouant les nazis, d'autres les prisonniers. Le but est de gagner la Russie puis la Palestine. À son grand dam, Mordechaï le marchand de bois est désigné officier nazi et tente de se défaire de son accent yiddish avec un coach mandé de Suisse par le rabbin. Tandis que Yossi le bigot, parti à la ville chercher de faux papiers chez son cousin, en revient converti au communisme...
LES PETITS PLUS
Le shtetl enchanté
A-t-on le droit de s'inspirer de la Shoah pour fabriquer une joyeuse comédie folklorique, avec archétypes de village, humour yiddish, baisers torrides et danses endiablées ? Le triomphe de La vie est belle, de Roberto Benigni, achevé quelques mois avant ce film, a fait de l'ombre à Radu Mihaileanu. Mais il a aussi récolté l'essentiel d'une rageuse polémique à ce sujet. Un indéniable succès public, quoique plus modeste, a accueilli Train de vie, sans susciter la même indignation. Peut-être parce que Radu Mihaileanu installe sa fable dans une irréalité flagrante et extérieure aux camps. Le renversement final, d'une cruelle et poétique ironie, garde à sa juste place cet hommage à un univers disparu.
*Il est aussi le réalisateur de "Va, vis et deviens" qui fut l'un des succès de l'année. Ce film sera projeté dans le cadre d' un festival de cinéma en Guadeloupe à la fin de ce mois.
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