Plus que 5 jours pour découvrir...
L'AMERIQUE, pièce écrite par Serge KRIBUS, mise en scène de Bruno-Abraham Krémer qui est aussi l'un des interprètes, de ce road-theater, aux côtés de John Arnold. Une ballade entre rêve et réalité, entre fantasme et vécu. Du bas du quotidien vers le haut de l'insouciance. Il y a dans cette AMERIQUE, un peu d'A l'Est d'Eden, d'Easy Rider, du Paris-Texas. Cette espèce de fuite en avant qui gagne l'individu face à la peur du quotidien, à une société en déliquescence. Une fureur de vivre ailleurs en se projetant son propre cinéma. Un fil conducteur, des dialogues ciselés, une interprétation de qualité, une mise en scène qui ne laisse pas de temps mort, une musique très folk des années 60 font de cette pièce l'une des meilleures découvertes de cette saison théatrale.
Le 31 décembre 2005, ce sera la centième et la der des der!
Alors, ne vous en privez pas!
Bernard Koch
RECOMMANDE PAR DIASPOABLOGJ.
ARTS J SHOW
L'AMATEUR,ENSCENE!
Le blog est un média inter-actif, créatif, permettant de varier les possibilités. Nous avons voulu que certains secteurs de l'actualité soient traîtés de manière différente, moins strict que dans d'autres domaines. Particulièrement, dans celui de l'art du spectacle qui peut être vu et capté de manière différente qu'on soit spectateur moyen ou spectateur privilégié. En d'autres termes, qu'on soit amateur -pris dans son vrai sens-ou professionnel. Diasporablogj mettra en juxtaposition, deux regards, deux sensations, donnant à l'image une nouvelle dimension et de notre jugement, une lecture moins conventionnelle.
Bernard Koch
Nous commençons cette nouvelle expérience par "L'AMERIQUE" de Serge Kribus. Interprètes : Bruno-Abraham Krémer, John Arnold et Claire Deligny (guitare électrique et chant).
Nous commençons cette nouvelle expérience par "L'AMERIQUE" de Serge Kribus. Interprètes : Bruno-Abraham Krémer, John Arnold et Claire Deligny (guitare électrique et chant).
Mise en Scène : Bruno-Abraham Kremer.
Actuellement au Studio des Champs-Elysées*
Si j’avais à résumer cette pièce en peu de mots, je le ferais en en employant deux : amitié et pérégrinations.
L’amitié naît et se développe entre deux hommes au travers de leurs pérégrinations géographiques - Paris, Bruxelles, Nice - mais pas seulement.
La pièce commence de manière dramatique et finit de la même façon, comme on boucle une boucle, la boucle de la vie …
Et entre ces deux moments fortement émotionnels on assiste à une double évolution : celle d’une sorte de jeune provincial - belge, juif («Eh! Bien! tu les cumules », lui lance son copain)- coincé de toutes parts, en rupture avec ses parents - surtout son père - qui découvre des choses qu’il n’aurait jamais imaginer ou oser faire : voler, boire à se saouler, se droguer, draguer…Gauchiste en chambre, en rupture collective de ban, il va bouger et se décoincer grâce à cet autre devenu son ami. Cet autre est tout différent : largement expérimenté, déluré, en rupture individuelle de ban, vivant de larcins et de rares petits boulots, squattant un appartement, au pied léger, qui ne s’encombre de rien pas même de morale et qui un jour lui aussi change et se demande s’il ne fait pas fausse route, doutant subitement de tout et surtout de lui-même.
Autant la métamorphose du premier est prévisible autant celle du second est inattendue et subite au point de décevoir. Mais là réside l’un des points forts de la pièce .
Les décors, qui paraissent simplistes, s’avèrent suffisants puisqu’ils permettent, grâce à leurs différents niveaux, d’imaginer toutes les situations - siège de voiture, fauteuil, lit, appartement, chambre de passe, Promenade des Anglais -.
J’attendais surtout une prestation de celui que j’avais vu à Avignon et à Paris dans le rôle d’Ibrahim, à savoir Bruno Abraham-Kremer. J’avais tort. Il s’est bien avéré égal à lui-même avec des capacités de transformation augmentées mais j’ai découvert en même temps un jeune John Arnold se bonifiant au fil des minutes, palot au début et éclatant en fin de pièce, le jeu de l’acteur épousant sa métamorphose d’homme.
La mise en scène, sobre au demeurant, mixte les dialogues et les récits entre nos deux compères mais aussi entre chacun d’eux et d’autres acteurs fictifs. Chacun d’eux revêt un habit - au sens figuré – différent du sien : l’ami malfrat, la prostituée, le souteneur, le patron de restaurant, le père et bien d’autres …
Tout cela passe très bien, car le rythme est très enlevé ; on ne voyage pas en même temps que les personnages mais on se déplace avec eux entre deux bières, deux pétards, deux femmes, deux amis…
De la pièce, je retiendrai plus l’amitié entre deux êtres qu’un « road movie » théâtral car pour moi les sentiments - assurance en soi, peur, révolte contre la société ou ses parents - sont plus prégnants qu’un déplacement.
Ils constituent le vrai contenu, la vraie intrigue de la pièce .
Gérard BENSAID
*Studio des Champs-Elysées
Du Mardi au Samedi 20h 30
Dimanche 15h 30
Réservation 01 53 23 99 19
Actuellement au Studio des Champs-Elysées*
Si j’avais à résumer cette pièce en peu de mots, je le ferais en en employant deux : amitié et pérégrinations.
L’amitié naît et se développe entre deux hommes au travers de leurs pérégrinations géographiques - Paris, Bruxelles, Nice - mais pas seulement.
La pièce commence de manière dramatique et finit de la même façon, comme on boucle une boucle, la boucle de la vie …
Et entre ces deux moments fortement émotionnels on assiste à une double évolution : celle d’une sorte de jeune provincial - belge, juif («Eh! Bien! tu les cumules », lui lance son copain)- coincé de toutes parts, en rupture avec ses parents - surtout son père - qui découvre des choses qu’il n’aurait jamais imaginer ou oser faire : voler, boire à se saouler, se droguer, draguer…Gauchiste en chambre, en rupture collective de ban, il va bouger et se décoincer grâce à cet autre devenu son ami. Cet autre est tout différent : largement expérimenté, déluré, en rupture individuelle de ban, vivant de larcins et de rares petits boulots, squattant un appartement, au pied léger, qui ne s’encombre de rien pas même de morale et qui un jour lui aussi change et se demande s’il ne fait pas fausse route, doutant subitement de tout et surtout de lui-même.
Autant la métamorphose du premier est prévisible autant celle du second est inattendue et subite au point de décevoir. Mais là réside l’un des points forts de la pièce .
Les décors, qui paraissent simplistes, s’avèrent suffisants puisqu’ils permettent, grâce à leurs différents niveaux, d’imaginer toutes les situations - siège de voiture, fauteuil, lit, appartement, chambre de passe, Promenade des Anglais -.
J’attendais surtout une prestation de celui que j’avais vu à Avignon et à Paris dans le rôle d’Ibrahim, à savoir Bruno Abraham-Kremer. J’avais tort. Il s’est bien avéré égal à lui-même avec des capacités de transformation augmentées mais j’ai découvert en même temps un jeune John Arnold se bonifiant au fil des minutes, palot au début et éclatant en fin de pièce, le jeu de l’acteur épousant sa métamorphose d’homme.
La mise en scène, sobre au demeurant, mixte les dialogues et les récits entre nos deux compères mais aussi entre chacun d’eux et d’autres acteurs fictifs. Chacun d’eux revêt un habit - au sens figuré – différent du sien : l’ami malfrat, la prostituée, le souteneur, le patron de restaurant, le père et bien d’autres …
Tout cela passe très bien, car le rythme est très enlevé ; on ne voyage pas en même temps que les personnages mais on se déplace avec eux entre deux bières, deux pétards, deux femmes, deux amis…
De la pièce, je retiendrai plus l’amitié entre deux êtres qu’un « road movie » théâtral car pour moi les sentiments - assurance en soi, peur, révolte contre la société ou ses parents - sont plus prégnants qu’un déplacement.
Ils constituent le vrai contenu, la vraie intrigue de la pièce .
Gérard BENSAID
*Studio des Champs-Elysées
Du Mardi au Samedi 20h 30
Dimanche 15h 30
Réservation 01 53 23 99 19
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