"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mardi, novembre 15, 2005


SOUVENONS-NOUS!



ITZHAK RABIN, 10 ANS DEJA!




Une cérémonie sobre et émouvante


14 novembre 2005 (date hébraïque) - 14 novembre 1995. Ce jour-là, le monde fut pris de stupeur, le monde juif de consternation. Pour la premier fois en cette fin de siècle, un juif, portant la kippa, mit fin, brutalement, au destin exceptionnel d'un homme, militaire de haut rang, diplomate apprécié, puis Premier Ministre de l'Etat d'Israël, déchiré par un conflit qui lui était imposé par ses voisins. Itshak Rabin, qui hésita, peu de temps avant son assassinat, sur le perron de la pelouse de la Maison Blanche, de tendre la main à son ennemi juré de toujours, Yasser Arafat, chef de l'OLP, avait conscience, ce jour-là, qu'il allait aider à tourner une page cruciale de l'Histoire de son pays qu' il contribua à construire et à faire grandir. Ce doute de dernière minute, résume le scepticisme de tout un peuple, mais aussi son désir insatiable de paix, comme vient de le démontrer, une fois encore, le rassemblement samedi dernier, à Tel-Aviv, sur la Place qui porte son nom, qui réunit plus de 200 000 personnes venues commémorer sa mémoire.
En France , c'est la Mairie de Paris, sur l'initiative de son maire, Bertrand Delanoë, avec l'assistance de la Maison Rabin à Paris (20è arrondissement), qui a tenu à rendre, sous ses lambris, un respectueux hommage à Itzhak Rabin, Premier Ministre Israëlien, tombé sous les balles d'un fanatique religieux juif, au cours d'une fête populaire organisée au lendemain de la signature des accords d'Oslo, un jour de novembre. Paris voulait se souvenir. Près de deux milles personnes, responsables politiques, conseillers municipaux, responsables d'associations et de nombreuses personnalités étaient conviés à cette cérémonie. On pouvait y croiser, Moïse Cohen, Président du Consistoire de Paris, Roger Cuckierman, Président du CRIF, Nissim Zvilli, ancien Ambassadeur d'Israël en France, Leïla Shahid, ancienne représentante de l'Autorité Palestinienne à Paris, aujourd'hui représentant l'AP à Bruxelles.
C'est Ivan Levaï, Directeur de publication de Tribune Juive, qui fut maître de cérémonie. Après la projection d'un documentaire de Jacques Tarnero et Philippe Benssoussan (les auteurs de l'excellent "Décryptage") consacré à Itzhak Rabin et les hommages filmés de Shimon Pérès, Vice-Premier Ministre d'Israël, de Mahmoud Abbas, Président de l'AP, et du Roi Abdallah 1er de Jordanie, celui qui transmit le plus brillant hommage, place fut donnée à quelques illustres orateurs présents dans la salle. A retenir, les souvenirs émouvants de Nissim Zvilli sur son ami Izhak, rappelant qu'"il n'était pas convaincu qu'il faille organiser une fête pour la paix" et surtout la vibrante défense de Maître Robert Badinter, Sénateur, qui fit défiler l'album de famille, de son installation, dans lesannées 20, en Palestine qui allait devenir Israël, jusqu'à la prise de ses fonctions de Premier Ministre. Dans cette évocation de l'homme Rabin, homme secret, homme de fer dans un gant de velours, déterminé, pugnace, mais toujours attentif , sachant capter les battements de coeur de son peuple, Robert Badinter mit toute sa passion, tout son lyrisme habituel, pour nous rendre un Rabin authentique homme d'état. Portrait saisissant, captivant, inédit. La soirée s'est terminée par la reprise de la chanson de Paix ("Shir Hashalom") que Rabin se mit à chanter, comme une dernière volonté, avant qu'il ne soit assassiné. Interprétée par deux chorales, celle de l'Hashomer Hatzaïr associée à celle de l'Habonim Dror, rejoint par Enrico Macias.
En tout, une soirée simple, sobre et émouvante à la hauteur de l'homme à la recherche de la paix que fut Itzhak Rabin.



Bernard Koch

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