EXPOSITION
D'UNEPHOTOGRAPHE
PALESTINIENNE
AUJEUDEPAUME
LEMINISTEREDELACULTURE
RECADRE
AVANT-PROPOS
Cette exposition, je l'ai visitée et j'en dirai quelques mots dans quelques jours. Je peux d'ores et déjà pouvoir dire que tout ce "foin" fait autour par certaines organisations juives françaises n'avait pas vraiment lieu d'être, tant l'exposition ne présente aucun danger. Ne s'en prenant, ni aux Juifs, ni à Israël en tant qu'Etat du peuple juif. Au plus, une observation, ici ou là, pouvant détourner l'attention du visiteur et l'interroger. Pas de quoi foueter un chat. A moins de voir derrière ces manifestations hostiles, un sous-entendu de haîne anti-arabe. Boycotter un palestinien vaudrait boycotter un israélien dans l'autre sens.
Peut-être aussi, ces "pleureuses" inconsolables, chaque fois qu'elles entendent le mot Palestine s'improvisent promotrices de l'évènement. Bien malgré elles. La liberté d'expression est telle qu'une exposition d'un artiste israélien, pourrait trouver sur son chemin des protestataires du camp adverse et susciter une même colère bien inutile.
A quoi servirait alors, le dialogue des cultures en France face à un dialogue des cultures fort tenace en Israël?
C'est, sans aucun doute, l'un des principaux points de désaccord entre une frange,non négligeable de la population juive française solidement radicalisée et une majorité d'Israéliens épris de paix et d'entente entre tous les membres qui composent la société israélienne.
Bernard Koch
Communiqué
du ministère de la Culture
et de la Communication
sur l'exposition d'Ahlam Shibli
présentée au Jeu de Paume
Le Jeu de Paume, centre d’art contemporain dédié à la photographie et à l’image, présente actuellement une exposition de photographies d’Ahlam Shibli.
Cette exposition s’inscrit dans la programmation de l’institution qui promeut la diversité des expressions artistiques autour de l’image sous toutes leurs formes. Le ministère de la Culture et de la Communication n’intervient pas dans la programmation des institutions culturelles, dont la responsabilité revient à ses dirigeants. Cette position illustre un principe fondamental, celui de la liberté attachée à l’expression artistique.
L’exposition réunit plusieurs séries qui proposent une réflexion sur la manière dont les hommes et les femmes réagissent face à la perte de leur foyer et les représentations qu’ils en donnent. Elle présente un travail photographique sur la société palestinienne, sur des commémorations dans le Limousin, sur des orphelinats en Pologne et sur des communautés LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et trans).
L’exposition suscite de nombreuses réactions compréhensibles, car certaines des personnes représentées dans la série "Death", que l’artiste appelle "martyrs", ont commis des attentats ayant entraîné la mort de civils. Elles appartiennent ou appartenaient à des mouvements dont certains sont placés sur la liste des organisations terroristes par l'Union européenne.
L’artiste explique vouloir « montrer » et non « dénoncer » ou « juger » et indique que son travail n’est ni de la propagande ni une apologie du terrorisme, mais explore la manière dont des Palestiniens disparus sont représentés dans des espaces publics et privés et retrouvent ainsi une présence dans leur communauté.
Cette neutralité revendiquée, peut, en elle-même choquer et donner lieu à de mauvaises interprétations puisqu’elle n’explique pas le contexte des photographies qui n’est pas seulement celui de la perte, mais qui est aussi celui du terrorisme.
C'est pourquoi, pour éviter toute confusion et toute caricature, le ministère de la Culture et de la Communication a demandé au Jeu de Paume de compléter l'information donnée aux visiteurs pour d’une part clarifier et mieux expliquer le propos de l’artiste et d’autre part distinguer la proposition de l'artiste de ce qu’exprime l’institution.
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