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BERNARD DARMON
Vote pour la Palestine :
Le nouveau rendez-vous manqué
Depuis David Ben Gourion en 1948 qui accepta le plan de partage de la Palestine en deux Etats, l’un juif et l’autre arabe, Itzhak Rabbin, et après lui Shimon Perez, Ehud Barak, Ariel Sharon, Ehud Olmert, et enfin Benjamin Netanyahou, tous les premiers ministres de l’Etat d’Israël depuis 1992 ont reconnu aux palestiniens le droit à un Etat souverain aux côtés de l’Etat Juif.
Tout le monde savait bien avant le vote que la demande palestinienne auprès de l’assemblée de l’ONU allait être acceptée à une large majorité.
Parmi les pays occidentaux, nombreux sont ceux qui, comme la France, ont apporté un vote positif à cette résolution. D’autres comme l’Allemagne se sont abstenus.
Depuis le vote de l’ONU, nombre de commentateurs avisés viennent expliquer que ce nouveau statut ne change rien, oubliant sans doute ce que ça peut changer dans les mentalités de « l’autre côté ».
Pourquoi dans ces conditions, et alors que les Nations du Monde sont appelées à se déterminer sur l’existence d’un Etat de Palestine, pourquoi Israël a voté contre ?
En parfaite logique avec la position israélienne mainte fois réitérée, l’ancien premier ministre Olmert a d’ailleurs précisé que s’il avait été premier ministre, il aurait voté pour.
Le président du parti national-religieux Habaït Hayehoudi (le Foyer juif) Naftali Bennet n’a-t-il pas raison lorsqu’il commente le vote à l’Onu en faveur du statut d’un Etat de Palestine ? « Ce soir, un attentat politique sera commis en Israël, nous disposons encore de quelques instants pour l’arrêter. Le Likoud, qui s’était déclaré en faveur d’un Etat palestinien, n’est pas en mesure d’expliquer pourquoi il tente d’empêcher sa création. C’est la raison pour laquelle j’appelle le Premier ministre à annoncer solennellement qu’il revient sur son accord en faveur d’un Etat palestinien, car une schizophrénie nationale n’est pas saine pour Israël », a déclaré Bennet.
Dans le judaïsme, nos maîtres enseignent que la Thora n’exige pas que l’on courre après le devoir ; il lui suffit qu’on l’attende. Elle ordonne « si tu trouves égarés le bœuf ou l’âne de ton ennemi, aie soin de les ramener. » Mais lorsqu’il s’agit de la Paix, elle commande : « Cherche la Paix ».
N’était-ce pas l’occasion de faire un pas décisif vers les Palestiniens pour leur montrer la volonté israélienne de Paix ?
Ne serait-ce qu’en s’abstenant lors de ce vote, Benjamin Netanyahou aurait pu grandir Israël auprès de ses ennemis, et aux yeux du Monde. Il lui suffisait de reprendre mot pour mot les termes de son discours de 2009 à l’Université Bar Ilan : « Nous ne voulons pas de roquettes Qassam sur Petah-Tikva, de roquettes Grad sur Tel-Aviv, ni de missiles sur l’aéroport Ben-Gourion. Ce que nous voulons, c’est la Paix.
Pour y parvenir, nous devons nous assurer que les Palestiniens ne soient pas en mesure d’importer des missiles dans leur territoire, de déployer une armée, de fermer leur espace aérien à nos avions, ou de conclure des accords avec des organisations telles que le Hezbollah et avec des pays comme l’Iran. Sur ce point, le consensus d’Israël est général.
On ne peut s’attendre à ce que nous acceptions par avance le principe d’un Etat palestinien sans garantie de démilitarisation de cet Etat.
Dans un registre aussi vital pour l’existence d’Israël, nous devons avoir la garantie que nos exigences de sécurité seront respectées…. Je tiens à préciser la substance d’un futur accord avec l’Autorité palestinienne : Si nous recevons des garanties concernant la démilitarisation et les exigences israéliennes de sécurité, et si les Palestiniens reconnaissent qu’Israël est la patrie du peuple juif, nous serions disposés, dans le cadre d’un futur accord, à parvenir à une solution prévoyant l’existence d’un Etat palestinien démilitarisé aux côtés de l’Etat juif. »
Concernant les registres importants qui restent à résoudre dans le cadre d’un accord final, mes positions sont connues : Israël a besoin de frontières sûres et défendables, Jérusalem doit rester la capitale unifiée de l’Etat d’Israël où la liberté de culte de toutes les religions sera scrupuleusement respectée.
Le registre territorial sera évoqué dans l’accord définitif. Entre temps, nous n’avons l’intention ni d’établir de nouvelles implantations, ni d’exproprier d’autres terrains au profit des localités existantes. »
Dans le monde arabe, dans le monde musulman, nombre de groupes et d’individus ont compris à quel point la propagande palestiniste ne correspondait en rien à la réalité sur le terrain. Ils ont compris qu’Israël avait toute sa place dans cette région du Monde.
Il y a peu, des imams de France ont eu le courage de se rendre en Israël et de montrer par leur présence que le dialogue existe, que la Paix est possible. Ils sont encore minoritaires, mais pouvons-nous ne pas soutenir leur initiative ?
Même à Gaza des choses changent. A la suite du dernier cessez-le-feu entre le Hamas et Israël, le Mufti de Gaza, Slaman A-Daya a prévenu dans une fatwa que « la violation du cessez-le-feu était considérée comme un péché ». Lorsqu’on sait que Slaman A-Daya jouit de la reconnaissance du Hamas mais aussi du courant salafiste de Gaza, on comprend mieux la portée de ce décret religieux.
N’est-il pas venu le temps de l’ouverture et du dialogue entre Israéliens et Arabes, entre Juifs et musulmans ? Un dialogue de vérité et de justice, au nom de Dieu, le seul, l’unique, celui qui est le propriétaire de toute terre, celui qui veut que ses enfants vivent en Paix.
Bernard Darmon
Dimanche 2 décembre 2012
sur le blog http://bernarddarmon.unblog.fr
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
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