SENEGAL
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Source : aps.sn en ligne le 10 octobre 2012



Temps forts des deux visites
du président Macky Sall
en France




Dakar,


Le président Macky Sall qui reçoit vendredi son homologue français, a, dans un intervalle de quatre mois suivant son élection à la tête du Sénégal survenue le 25 mars 2012, effectué deux visites officielles en France, des déplacements interprétés par les observateurs comme la preuve de l’excellence des relations entre les deux pays.

Le premier voyage en terre française de l’homme qui a mis fin aux 12 ans de règne du président Wade a eu lieu sous l’ère Sarkozy. C’est en effet le 17 avril 2012, soit moins de deux semaines après sa prestation de serment et son investiture, le 2 avril à Dakar, que Macky Sall arrive à Paris.

Accueilli avec tous les honneurs dus à son rang et à la mesure de l’excellence et de la solidité des liens séculaires entre les deux Etats, le président Sall est reçu à diner par son homologue, lequel saluera plus tard la grandeur de son hôte et sa volonté de réduire son mandat de sept à cinq ans.

''Je dis toute mon admiration pour le président Macky Sall. (…) Je ne connais pas beaucoup de présidents dans le monde et en Afrique qui sont élus pour sept ans et qui disent renoncer pour une partie de leur mandat, franchement c’est la grandeur de Macky Sall’’, lance M. Sarkozy.

Cerise sur le gâteau, le président Nicolas Sarkozy annonce, lors d’une conférence de presse conjointe, un prêt budgétaire de plus de 85 milliards de francs, soit 130 millions d’euros, en faveur du Sénégal.

Signe de la sollicitude de la France, le prédécesseur de François Hollande précise que 32 milliards seraient débloqués immédiatement.

Le président Sall promet rigueur et choix utiles dans l’emploi de l’aide française. ''Nous allons bien utiliser ces ressources dans la perspective que je vais assigner à mon gouvernement et travailler dans la transparence en mettant l’argent dans des choses utiles au développement social et économique du pays’’, a-t-il dit.

Pour le président sénégalais, l’aide budgétaire que la France a allouée au Sénégal vient à point nommé. ''Cette aide dans le contexte actuel où j’ai hérité (du pouvoir) est un gros ballon d’oxygène que vous me donnez et que vous donnez aussi au peuple sénégalais’’, a déclaré M. Sall.

Au cours d’une conférence de presse conjointe, Nicolas Sarkozy signale aussi la signature ‘’dans la transparence’’ d’un nouvel accord de défense dont le contenu n’est pas dévoilé, mais dont il promet la publication.

De son côté, le président de la République, Macky Sall, précise qu’il s’agit d’"accords de partenariat militaire" qui permettront à l’armée sénégalaise de "bénéficier de formations et d’acquérir des équipements de collecte d’informations importantes".

''C’est un accord qui n’a rien à voir avec les précédents, signés au lendemain de la décolonisation entre des Etats africains et la France et qui permettaient à cette dernière d’intervenir directement en cas d’attaques dans ces pays’’, précise M. Sall à son retour de Paris.

La situation au Mali, pays voisin du Sénégal dont la partie nord est sous le contrôle notamment de mouvements islamistes, s’était aussi invitée à la conférence de presse. A ce propos, Macky Sall prône notamment un mécanisme pour la sauvegarde de l’intégrité territoriale du pays, tout en appelant à ne pas négliger l’arrivée de Al-Qaïda dans la sous-région.

Bien que sa première visite officielle en France ait été fructueuse, le président sénégalais y retourne, du 5 juillet au 10 août. Cette fois-ci, il a pour hôte François Hollande, élu à l’issue du second tour de la présidentielle, le 6 mai, aux dépens de son challenger Nicolas Sarkozy.

Le chef de l’Etat est reçu par son homologue avec qui il évoque à nouveau, entre autres questions, la situation au nord du Mali.

Mais l’occasion est davantage saisie pour passer en revue la coopération bilatérale entre Dakar et Paris. Il s’agit d’une coopération ‘’qui se porte très bien’’, estime le chef de l’Etat, tout en insistant sur ‘’la vieille relation cordiale, amicale et fraternelle’’ qui existe entre la France et le Sénégal.

Macky Sall annonce, par ailleurs, un premier décaissement, par la France, sur l’aide budgétaire de 130 millions d’euros octroyée au Sénégal.

Sur un autre plan, Macky Sall et les représentants du patronat sénégalais qui l’accompagnent rencontrent à Paris le Medef et Laurence Parisot, présidente du patronat français. Au centre des échanges : le renforcement de la coopération entre les secteurs privé et public.

Mme Parisot en profite pour assurer Macky Sall du retour imminent des investisseurs français au Sénégal.

Dans la capitale française, le président Sall a aussi accordé une série d’audiences à des personnalités françaises notamment au Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Christiane Taubira, avec il a évoqué des questions de justice pénale, de coopération judicaire et de formation, entre autres.

De même, il s’est entretenu avec le directeur général de l’Agence française de développement (AFD), Dove Zerah, tout comme avec Yamina Benguigui, ministre des Français de l’extérieur avec qui il a été question de la Francophonie et du Sommet prévu à Kinshasa.

Auparavant, Macky Sall avait reçu en audience le ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls, avec qui il a abordé des sujets comme la lutte contre les trafics de drogues et le terrorisme.