"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mardi, septembre 04, 2012

UNJUIFD'ORIGINEALGERIENNE
DIFFUSEURDEPOESIES
REJETEEPARL'ALGERIE
Source : kabyle.com en ligne le 2 septembre 2012




Stéphane Arrami



Lettre ouverte
à Madame Toumi
Ministre de la Culture

Yvan Tetelbom
Directeur fondateur du festival international de la poésie à PARIS et fondateur du Festival des Arts et de la Poésie d’Azeffoun (2010/2011)


« J'imagine que vous me boycottez
en raison de mes origines juives polonaises
et kabyles ! »






Je vous écris cette lettre, madame la ministre de la culture, pour vous exprimer mon incompréhension devant votre silence pesant.

Je suis un juif d’Azeffoun ex Port - Gueydon. J’y suis né et j’ai grandi dans ce village d’artistes cher à Tahar Djaout. Ma mère était une algérienne d’Orléans, ville devenu El Asnam et dont les parents résidaient dans ce pays bien avant que fut signé le décret Crémieux. Elle y a rencontré mon père né à Azeffoun dont les parents fuyaient les pogroms de Pologne.

Nous avons tous été heureux dans ce village où vivaient nombre de communautés diverses qui cherchaient la paix et la stabilité.

Durant la guerre d’indépendance nous étions à vos côtés. Nous ne supportions pas la colonisation française qui tenait sous son joug l’Algérie. Mon père a même fait de la prison pour avoir aidé le FLN. Les anciens villageois d’Azeffoun s’en souviennent.

Depuis ma venue en France je n’ai jamais oublié mon village au point que cette nostalgie devint au fil du temps douleur de vivre.

Fort de mon expérience de poète et directeur de festival de poésie à Paris, je décidai en 2010 encouragé par un ami d’enfance Arezki Belgaid, de fonder dans ce village un festival international de poésie soutenu par la maison de la culture de Tizi Ouzou et ce festival connut un grand succès populaire, où poètes venant de tous pays s’unirent aux poètes kabyles.

Puis en 2011, je persévérai, hélas sans aucun soutien institutionnel cette fois à cause de problèmes survenus avec des associations culturelles kabyles mais avec l’aide inespérée de sponsors algériens et un accueil « du bout des lèvres » des autorités locales plutôt incompétentes, apeurées de recevoir un si grand événement.

Et le succès médiatique national et de fréquentation du public de ce festival parrainé par le grand comédien Saïd Hilmi, et dont la clôture se fit au centre culturel algérien de Paris, fut au rendez vous, dépassant toutes nos espérances.

Durant ces 2 festivals vous n’avez pas « bougé ». Vous ne pouviez ignorer leur existence. Comme si ce festival ne vous intéressait pas. Comme si la Kabylie n’avait aucune grâce à vos yeux. Comme si mon travail dérangeait votre quiétude institutionnelle.

J’imagine assez facilement que c'est parce que je suis juif. Je dis cela parce que j’ai reçu des menaces de quelques jeunes habitants de Kabylie probablement jaloux de cette réussite, m’interdisant de revenir sur ma terre à cause de ma religion.

Mais permettez moi de vous dire que si c’est le cas, ce serait absurde. Je suis né à Azeffoun et vous ne pouvez le nier. C’est ma terre, mon enfance.

J’ai le droit de me sentir algérien au même titre que vous. J’ai le droit d’y retourner et de travailler au meilleur culturel de cette région kabyle et donc de l’ Algérie toute entière à laquelle je reste attaché.

J’ai le droit de vous demander de contribuer à rendre ce festival plus identifié, plus performant, de l’ inscrire dans la durée. C'est votre devoir de Ministre de la culture.

Et d’ailleurs je tiens à vous dire que tous les juifs ne sont pas sionistes ; Tous les juifs ne sont pas contre l’existence de la Palestine. J’en fais partie.

Quelles sont les raisons politiques qui vous poussent, Madame la ministre, à enrayer cette belle épopée. Quels sont vos exacts sous entendus. Soyez franche.

Vous disiez dans le journal « le Monde » daté du 04 juillet 2012 : « le droit à la culture est tout aussi fondamental que le droit à se nourrir, à se soigner et à s’éduquer » ajoutant que pour un peuple, la culture c est sa façon particulière d’être au monde et dans le monde, et la culture d’un pays tient compte de tout le capital accumulé depuis les temps les plus anciens ?

En ma qualité d’enfant d’Azeffoun et faisant partie intégrante du passé de l’Algérie, militant pour son avenir le plus heureux, je vous demande instamment de me répondre...

Recevez je vous prie, mes sentiments respectueux.

Yvan Tetelbom

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