ISRAËL/IRAN
ISRAËL
SOUSHOTPRESSION
Source : la newsletter de marianne2.fr diffusée
le 4 septembre 2012
Iran :
Comment les Etats-Unis tentent
de calmer Israël
Régis Soubrouillard
Marianne
Régis Soubrouillard
plus particulièrement chargé des questions internationales En savoir plus sur cet auteur
Véritablement engagé dans la campagne électorale américaine, le premier ministre israélien ne cache pas ses penchants républicains, reprochant à Obama son absence de ligne claire vis à vis de l'Iran. Pour calmer ses intentions belliqueuses l'administration Obama a imaginé une série d'initiatives vis à vis de l'Iran, comme un os à ronger pour gagner du temps.
« Nous sommes toujours en train de parler et les centrifugeuses iraniennes tournent toujours ». Tout à la préparation d'improbables attaques contre l’Iran, Netanyahou n’a pu qu’apprécier les déclarations de Romney lors de la convention républicaine. Officiellement neutre, le premier ministre israélien affiche une nette préférence pour le candidat républicain, dont les penchants néo-conservateurs s’affichent un peu plus chaque jour.
Autant que le candidat républicain, le premier israélien en a assez des discussions, négociations et autres parlottes. Il serait grand temps de passer aux travaux pratiques, avec missiles si possible.
Netanyahou a ainsi réclamé dimanche que les puissances impliquées dans la recherche d'une solution à la crise du nucléaire iranien fixent une « ligne rouge claire », tout en ajoutant qu'il n'était pas convaincu pour l'heure par leur détermination à empêcher la république islamique de se doter de l'arme atomique.
Sans désigner spécifiquement les Etats-Unis ou Barack Obama, des responsables israéliens ont plusieurs fois expliqué ces dernières semaines attendre du président américain un discours plus fort sur une possible intervention armée.
La raison principale de cette tension est la différence de vue sur la crise du programme nucléaire iranien. Benjamin Netanyahou souhaite une action militaire rapide tandis que l’administration américaine préconise de laisser du temps au temps -compétition électorale oblige- mais surtout le temps aux sanctions d’agir et multiplie les pressions sur le gouvernement israélien pour empêcher une intervention armée. Le général Martin Dempsey, chef d’état major des armées des États-Unis s’est ainsi totalement désolidarisé d’une attaque contre les installations nucléaires iraniennes. « Je ne veux pas être leur complice s'ils choisissent de le faire », a-t-il dit selon l'édition de vendredi du quotidien britannique The Guardian.
Netanyahou, chef de guerre et rival politiqueDe son côté Barack Obama engagé dans une campagne électorale qui s’annonce difficile ne peut pas se priver du vote juif, en général largement favorable au candidat démocrate.
Selon le New-York Times, son administration envisage une série d’initiatives pour calmer les intentions belliqueuses du premier ministre israélien.
Les Etats-Unis vont participer ce mois-ci avec plus de 25 autres pays à un exercice naval de déminage dans le Golfe persique d'une ampleur sans précédent, manière de prévenir l'Iran que toute tentative de bloquer les exportations pétrolières via le détroit d'Ormuz et d'asphyxier ainsi l'économie mondiale se heurterait à une opposition résolue.
Washington est également en train de parachever un nouveau système radar au Qatar qui viendrait compléter ceux déjà installés en Israël et en Turquie pour former un vaste arc régional de défense antimissile, a ajouté le grand quotidien américain.
Les agences de renseignement américaine et israélienne discutent enfin d'un nouvel avatar de l'opération secrète baptisée « Jeux olympiques », qui a consisté à infecter en 2010 par un virus informatique appelé Stuxnet le réseau iranien de centrifugeuses produisant l'uranium enrichi. L'opération, qui avait été prolongée avec un virus au codage rectifié, aurait permis à l'époque de ralentir le programme nucléaire iranien.
Quelques biscuits à grignoter mais pas question pour autant de s’aplatir devant un Netanyahou qui se comporte en autant en chef de guerre qu'en rival politique. Ainsi, les États-Unis viennent d’annoncer une réduction de leur participation à un très important exercice militaire en Israël. Censé se dérouler à la mi-octobre, il devait permettre aux armées des deux pays d’améliorer la coordination des différents systèmes d’intervention de missiles en cas de guerre avec l’Iran. Façon pour Obama, estime Le Figaro, de commencer à faire payer le prix d’un soutien trop voyant à Mitt Romney.
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