UNAMBASSADEURDEFRANCE
HONORELAMEMOIRE
DESVICTIMESISRAELIENNES
DELATTENTATAUXJ.O.DEMUNICH
Source : la newsletter lepetitjournal.com diffusée
le 1er Août 2012


.TEL AVIV


COMMÉMORATION


Un ambassadeur au plus près
de la communauté française


Écrit par
Salomé GIANNI



S.E. l'Ambassadeur de France en Israël, Christophe Bigot a assisté aujourd'hui à la cérémonie qui s'est tenue aujourd'hui au Mont Scopus pour commémorer le 10ème anniversaire de l'attentat à l'université hébraïque de Jérusalem qui a fait neuf victimes, dont le Français David Gritz.

La cérémonie s'est tenue en présence de l'ambassadeur de France, de l'ambassadeur des Etats-Unis Daniel Shapiro, du président de l'université hébraïque de Jérusalem Menahem Ben-Sasson et des familles des victimes.

L'ambassadeur a exprimé au nom de la France ses sincères condoléances aux familles des victimes et son soutien pour ceux qui ont été blessés. Il a rappelé que 4 Américains, 4 Israéliens et un Français avaient péri dans l'attentat.

David Gritz était un étudiant brillant en philosophie. Il avait étudié au Canada mais aussi à la Sorbonne et à l'Institut d'études politiques à Paris. Christophe Bigot a souligné que David Gritz avait publié un essai sur les travaux du philosophe juif français, Emmanuel Levinas. Mais David Gritz était aussi un violoniste de talent amoureux de la musique Kleizmer.


Extrait du discours :

… Ce jour-là,
en frappant une institution universitaire et intellectuelle,
en tuant neuf de ses étudiants,
le terrorisme a affiché le visage de l'obscurantisme, de la violence aveugle et la haine pure.

La terreur ne peut jamais être justifiée.

Mais elle semble particulièrement épouvantable, quand elle frappe des lieux et des personnes dédiées à la connaissance, et œuvrant pour la tolérance et le pluralisme.

Mais, pour ajouter une note d'espoir à cet hommage commémoratif, je tiens à vous informer d'une initiative lancée par l'université de David à Paris, l'Institut d'études politiques (Sciences-Po), pour honorer sa mémoire.

La bourse de David Gritz à Sciences-Po permettra aux étudiants les plus brillants et méritants inscrits dans les universités partenaires israéliennes de poursuivre leurs études de troisième cycle à Sciences-Po Paris.

Cette bourse – symbole du lien durable entre nos communautés universitaires ainsi qu'entre nos deux pays, est aussi une réponse forte que nous donnons au terrorisme.

Cela me rappelle d'un mot hébreu puissant : Davka, "envers et contre tout".

Davka, envers et contre tout, l'amour de la connaissance, le travail d'érudition, l'éthique de la réflexion, et les liens universitaires entre nos pays, doit prévaloir sur toutes sortes d'intimidation.

Nous ne renoncerons jamais à la terreur et à l'intimidation. Nos liens intellectuels et notre engagement commun pour la paix et la sécurité seront toujours plus fort que la violence et la haine barbare…