"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

jeudi, août 30, 2012

LESECRETAIRE
GENERALDEL'ONU
ETLEPRESIDENTEGYPTIEN
ASSOCIESCONTREL'IRAN
Source : lepoint.fr via l'Agence Reuters

en ligne le 30 août 2012



A Téhéran, Ban et Morsi mettent à mal
la politique iranienne



DUBAI


Le secrétaire général de l'Onu et le président égyptien ont prononcé jeudi des discours tranchants lors du sommet du Mouvement des non-alignés (MNA) à Téhéran, développant des thèses à contre-pied de celles du pays hôte sur le nucléaire iranien et la Syrie.

Les Iraniens ont ainsi dû écouter Ban Ki-moon les condamner pour avoir appelé à la destruction d'Israël et nié l'Holocauste.

Mohamed Morsi, premier dirigeant égyptien à visiter l'Iran depuis la révolution islamique de 1979, n'a pas non plus mâché ses mots, exhortant les pays non-alignés à soutenir les Syriens qui tentent de renverser le président Bachar al Assad, plus proche allié arabe de Téhéran.

Les Etats-Unis et Israël, qui avaient appelé au boycottage du sommet de Téhéran, n'ont pu que se réjouir du malaise causé par le secrétaire général de l'Onu et l'orateur égyptien
.

"Je rejette fermement les menaces émises par un Etat membre (de l'Onu) d'en détruire un autre ou les commentaires révoltants niant des faits historiques comme l'Holocauste", a déclaré Ban Ki-moon, sans citer l'Iran.

"Affirmer qu'Israël n'a pas le droit d'exister ou dépeindre (l'Etat hébreu) en des termes racistes est non seulement inacceptable mais menace les principes mêmes que nous nous sommes engagés à défendre", a-t-il ajouté
.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a nié à plusieurs reprises l'Holocauste et a récemment qualifié Israël de "tumeur cancéreuse." En 2005, il avait suscité une polémique en déclarant qu'Israël devrait être "rayé de la carte." Selon des spécialistes du farsi, la traduction correcte des propos du chef de l'Etat serait plutôt: "Israël doit disparaître de la page du temps."

"L'ÉNERGIE NUCLÉAIRE POUR TOUS"

En Israël, le vice-ministre des Affaires étrangères Danny Ayalon, a estimé que Ban Ki-moon aurait envoyé un message encore plus fort en s'abstenant de venir à Téhéran. "Sa venue (au sommet des non-alignés) a nui au message et a vraiment saboté les efforts, qui sont critiques aujourd'hui, déployés pour mettre un terme aux activités nucléaires illégales d'Israël", a-t-il dit au micro de Radio-Israël.

L'Iran voit dans la tenue de ce sommet en vue la preuve que les efforts occidentaux pour l'isoler et le punir économiquement pour son programme nucléaire controversé ont échoué.

"Notre devise, c'est l'énergie nucléaire pour tous et les armes nucléaires pour personne", a lancé le Guide suprême de la révolution islamique, Ali Khamenei, à l'assemblée des chefs d'Etat, au lendemain d'un appel de Ban Ki-moon l'exhortant à agir pour prouver la nature pacifique des activités nucléaires iraniennes.

Les Occidentaux soupçonnent les autorités iraniennes de mener un programme nucléaire motivé par des fins militaires, ce que Téhéran dément.

Dans son intervention, Khamenei a vivement critiqué le Conseil de sécurité des Nations unies, décrivant cette instance comme illogique, injuste et comme une survivance du passé utilisée par les Etats-Unis pour "imposer au monde une politique brutale".

"Ils (les Etats-Unis) invoquent les droits de l'homme lorsque cela est dans l'intérêt des Occidentaux", a expliqué l'orateur. "Ils parlent de démocratie et interviennent militairement dans d'autres pays", a poursuivi le dignitaire religieux.

L'ayatollah Ali Khamenei n'a pas mentionné le conflit syrien ni le soutien constant apporté par Téhéran au régime de Bachar al Assad, qui s'efforce d'écraser une insurrection qui dure depuis dix-sept mois et au cours de laquelle plus de 18.000 personnes ont trouvé la mort selon l'Onu.

"DEVOIR MORAL"

Mohammed Morsi, un islamiste modéré issu des rangs des Frères musulmans, a déclaré que la solidarité avec le peuple syrien "contre un régime d'oppression qui a perdu sa légitimité est un devoir moral tout comme une nécessité politique et stratégique."

"Nous devons tous exprimer notre entière solidarité avec le combat de ceux qui recherchent la liberté et la justice en Syrie et traduire cette sympathie en une vision politique claire qui soutient une transition pacifique vers un système démocratique reflétant les demandes du peuple syrien de plus de liberté", a poursuivi le président égyptien.

En signe de protestation, la délégation syrienne a quitté la salle et n'est revenue qu'à la fin du discours de Mohammed Morsi.

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al Moualem, a expliqué que la délégation s'était retirée "en (signe de) rejet de l'incitation (contenue) dans le discours à poursuivre le bain de sang syrien", selon la télévision d'Etat syrienne.

Le président égyptien a précisé que le massacre ne prendrait fin que s'il y avait "une intervention efficace de l'ensemble d'entre nous."

Une allusion qui désigne visiblement des efforts diplomatiques, Mohammed Morsi ayant exclu à plusieurs reprises toute intervention militaire en Syrie.

Les remarques tranchantes du chef d'Etat égyptien sur la Syrie suggèrent qu'une restauration des relations diplomatiques entre l'Iran et l'Egypte, rompues peu après le début de la révolution en raison du soutien apporté par le Caire au Chah et de l'accord de paix signé avec Israël, n'est pas à l'ordre du jour.

Selon l'analyste Chadi Hamid, du centre de réflexion Brookings Doha Center, la visite de Morsi, qui a promis une politique étrangère "équilibrée", est un moyen de signaler qu'il n'est pas aussi étroitement aligné sur les Etats-Unis que son prédécesseur déchu, Hosni Moubarak.

Mais son discours a montré qu'il "ne cédera pas aux Iraniens même quand il est assis à côté d'eux", a-t-il ajouté.

Avec Zahra Hosseinian et Dominic Evans, Dan William à Jérusalem; Juliette Rabat et Jean-Loup Fiévet pour le service français

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