"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

dimanche, avril 01, 2012

DELIMPORTANCE
DENSEIGNERLALANGUE
ETLACULTURELARABE

DANSLESECOLES
ISRAELIENNES

Source : israelmagazine.co.il en ligne
le 1er avril 2012



Enseigner la langue
et la culture arabes

aux élèves israéliens


Enseigner la langue et la culture arabes aux élèves israéliens pour briser les préjugés. C’est la mission que s’est donnée un organisme israélien. La Presse s’est rendue dans une de ces classes où les enfants apprennent à mieux connaître leurs voisins.

« Est-ce que vous pensez que je suis arabe ou juive ? » La question, posée par Nouar Abou Al Niel aux élèves d’une école primaire juive de Haïfa, n’est pas anodine. La professeure d’arabe, elle-même originaire de cette ville mixte au nord de Tel-Aviv, tente de briser des préjugés qui ont la vie dure. « Les réponses que j’obtiens sont partagées, environ 50-50, dit la jeune femme aux longs cheveux noirs frisés. Quand je leur dis que je suis arabe, certains me disent : mais tu ne ressembles pas à une Arabe. Je leur réponds : je suis comme vous, nous ne sommes pas différents ». Depuis six ans, elle enseigne l’arabe aux élèves de 5e et de 6e année à l’école Alon. Elle fait partie du programme Ya Salam (littéralement : «Ô paix», mais aussi une interjection), mis sur pied dans certaines écoles du pays par l’Abraham Fund Initiatives. L’organisme fait la promotion de la coexistence entre Israéliens arabes et juifs. « Nous voulions mettre en place un programme d’arabe qui commence plus tôt que celui du ministère de l’Éducation [obligatoire à partir de la 7e année], pour faciliter l’apprentissage, mais aussi pour briser les stéréotypes et les peurs sur la communauté arabe », explique Dadi Komen, directeur du secteur éducatif de l’Abraham Fund Initiatives.

Préjugés tenaces

Les élèves d’aujourd’hui sont nés dans le contexte tendu de la deuxième intifada, soulèvement palestinien marqué par des vagues d’attentats suicide. Les Arabo-Israéliens, dont une grande partie se disent d’abord palestiniens, suscitent une certaine méfiance. Ils forment 20% de la société israélienne. Les deux communautés vivent la plupart du temps séparément et ont chacune leur système scolaire, un peu comme les systèmes anglophone et francophone au Québec. Les deux langues officielles du pays, l’hébreu et l’arabe, y sont enseignées. Mais si les Arabo-Israéliens connaissent généralement l’hébreu, l’arabe, plus difficile à apprendre et moins enseigné, n’est pas maîtrisé par toute la communauté juive. Dans les 200 écoles hébraïques où Ya Salam est implanté, on misé sur la communication pour rapprocher les deux cultures. Le programme est basé sur la langue parlée plutôt que l’arabe classique normalement à l’étude et presque aussi désuète, dans la vie courante, que le vieux français. Des jeux, des chansons et des pièces de théâtre permettent aussi aux enfants de découvrir les intérêts des jeunes Arabes de leur âge.

Dans la classe de Nouar Abou Al Niel, les élèves écoutent attentivement l’histoire d’une jeune Arabe de Jaffa, près de Tel-Aviv. Une dizaine de mains se lèvent avec enthousiasme pour répondre aux questions de la professeure. « Je crois que c’est important que nous apprenions l’arabe, parce que nous vivons dans un pays où il y a beaucoup d’Arabes, dit Shay, brunette de 10 ans. Mais c’est aussi une bonne chose juste de connaître une autre langue.» Le programme a été mis en place il y a six ans, en collaboration avec le ministère de l’Éducation et différentes municipalités. L’Abraham Fund Initiatives en finance toujours une partie. S’il salue l’initiative, le politologue Amal Jamal, lui-même arabo-israélien, doute qu’un tel programme puisse changer les mentalités. « Une étude montre que des enfants de 3 ans ont une attitude raciste, dit-il. Ça vient de la maison, pas seulement du système scolaire. C’est un long processus, qui prendra du temps. Et l’État doit investir beaucoup là-dedans. Mais je ne les vois pas le faire ».


Janie Gosselin
La Presse

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