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Source :vousnousils.fr en ligne
le 9 janvier 2011
Décès du pianiste virtuose
Alexis Weissenberg,
interprète de Bach et Rachmaninov
Le pianiste français d'origine bulgare Alexis Weissenberg, décédé dimanche à l'âge de 82 ans, était un virtuose célèbre pour son approche rigoureuse du clavier, sa maîtrise poussée à la perfection, interprète admiré de Bach ou Rachmaninov.
Le pianiste aux pommettes saillantes, aux cheveux ras et aux yeux bleus, qui a été l'invité des orchestres les plus prestigieux et a joué avec les plus grands chefs, était atteint de la maladie de Parkinson depuis 30 ans, ce qui avait mis un terme à sa carrière. Il est décédé dans une maison de soins, a précisé son ancien agent Musicaglotz.
"C'était un pianiste complètement à la pointe de la perfection. C'était du cristal, sans aucun dérapage, avec un contrôle incroyable", dit de lui le pianiste, compositeur et chef d'orchestre François Weigel, qui fut son élève.
"Il pratiquait presque un art inaccessible", ajoute-t-il. "Dans sa catégorie du piano parfait, mais peut-être même un peu glacé, dans les concertos de Rachmaninov, dans les Bach, il était inégalable", ajoute-t-il.
"Avec Alexis Weissenberg, c'est une grande voix du piano qui s'éteint, un ambassadeur à la fois prestigieux et familier de la musique qui nous quitte", a déclaré le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand.
Né dans une famille juive à Sofia en 1929 et naturalisé français, éveillé à la musique par sa mère, Alexis Weissenberg débute le piano à l?âge de trois ans et donne son premier concert à huit ans. Il quitte la Bulgarie à l'âge de 14 ans.
En 1943, il entre au conservatoire de Jérusalem, puis se perfectionne à la Julliard School à New York en 1946 et 1947 où il fréquente notamment le grand pianiste autrichien Artur Schnabel.
En 1947, à 17 ans, il est lauréat du prestigieux Concours International Leventritt, et fait ses débuts à Carnegie Hall avec l?Orchestre Philharmonique de New York dirigé par George Szell.
Il part en tournée en Amérique Centrale, en Amérique du Sud, en Israël, en Afrique, aux Etats-Unis et donne ses premiers concerts européens en 1950.
"Karajan l'avait choisi"
En 1957, il s'impose une retraite volontaire pour "se repenser".
Après une interruption de dix ans, sa carrière repart: il est choisi en 1967 comme soliste par Herbert von Karajan et le Philharmonique de Berlin.
Devenu la coqueluche des grands chefs d'orchestre du moment, il débute sa collaboration avec l'Orchestre de Paris l'année suivante, qu'il accompagne en tournée notamment aux Etats-Unis.
Qualifié de "cérébral" par de nombreux critiques, ce grand travailleur exigeant pratique un art qui impressionne par sa maîtrise technique, dépouillé, d'une grande rigueur.
"Un véritable artiste est nécessairement perfectionniste", déclarait-il.
Pour François Weigel, "Karajan l'avait choisi parmi tous les pianistes de sa génération, aussi parce qu'ils se ressemblaient dans cette quête de perfection".
La passion chez lui "existait, mais elle allait de pair avec un personnage tout en retenue, en réserve, assez mystérieux", ajoute-t-il.
Alexis Weissenberg a aussi composé une comédie musicale "La Fugue" (1979), représentée en Allemagne sous le titre de "Nostalgie" (1992) et une sonate pour piano.
Habitué des plateaux de télévision, il était aussi un pédagogue reconnu. Outre des "masterclass" dans le monde entier, il s'est consacré à l'enseignement à Harvard et a fondé la Alexis Weissenberg?s Piano Master Class à Engelberg (Suisse).
Il était père de trois enfants, deux fils et une fille.
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