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Source : le site Guysen Internationale News
en ligne le 9 janvier 2011
L’utilisation des symboles nazis
désormais interdite en Israël
par Noémie Fischbach
Une loi sanctionne désormais par une amende l’utilisation de tout symbole nazi, ainsi que de l’imagerie de la Shoah.
Toute personne faisant appel au terme ou aux symboles nazis s’expose désormais à une amende de 100 000 shekels (20 000 euros). La loi instaurant cette nouvelle sanction a été approuvée lundi 9 janvier par le comité ministériel de législation.
La proposition de loi en question a été déposée par le député Uri Ariel, du parti Union Nationale, après d’importantes manifestations de Juifs ultra-orthodoxes arborant des symboles de la Shoah comme métaphore de leur oppression.
Les législateurs insistent sur le fait que cette loi s’applique à toutes les utilisations de l’imagerie nazie, qu’elle soit le fait de manifestants ou de sympathisants de l’idéologie néo-nazis. Plusieurs évènements récents ont motivé l’adoption de cette mesure, afin de limiter le recours à ces symboles.
Dans la soirée de samedi 1er janvier, d’importantes manifestations d’ultra-orthodoxes ont eu lieu à Jérusalem, dans le quartier de Geula. Ces derniers protestaient contre le sentiment de persécution qu’ils disent ressentir suite aux nombreuses affaires récemment soulevées quant au traitement des femmes par et au sein de la communauté orthodoxe, notamment le cas d’une fillette de huit ans traumatisée à Beit Shemesh, ou plusieurs cas de femmes ayant refusé de s’asseoir à l’arrière d’un bus.
Au cours de ces manifestations, des hommes et des enfants en costumes de détenus de camps de concentrations ont été exhibés, plusieurs dizaines d’hommes arboraient également l’étoile jaune symbolique de la Shoah. Un jeune enfant a été photographié les mains en l’air, dans une reconstitution de la célèbre photographie d’un enfant terrifié arrêté dans le ghetto de Varsovie.
Dans la journée du dimanche 2 janvier, au lendemain des ces manifestations, de nombreuses voix se sont élevées contre l’utilisation de ces symboles, au sein de la classe politique, mais aussi de la part d’instituts d’éducation sur la Shoah. Le ministre Yossi Peled a qualifié les manifestants de « fous et immoraux. »
« Nous sommes en présence d’un manque intrinsèque de mesure et de honte dans lequel tout est englobé », a-t-il déclaré. « Cela m’insulte personnellement en tant que Juif, ainsi que des centaines de milliers d’autres. »
Le docteur Efraïm Zuroff, directeur du centre Simon Weisenthal, a dénoncé « un abus évident de la mémoire de l’Holocauste, insultant pour tous les Juifs et survivants de la Shoah. » Il souligne que des manifestations du même type, faisant appel à l’imagerie de la Shoah, avaient pu être observés en 2005, lors du retrait de la bande de Gaza, dans certains milieux national-religieux.
Un représentant de la communauté ultra-orthodoxe a cependant défendu l’action, assurant qu’ils n’avaient « aucun regret » d’avoir eu recours à l’imagerie de l’Holocauste. « Pendant la Shoah, on a tenté de nous éliminer physiquement, et maintenant les sionistes et les médias essaient de nous éliminer spirituellement », a-t-il déclaré.
Mercredi 4 janvier, deux habitants de Beit Shemesh âgés de 26 et 55 ans ont été arrêtés, ils sont suspectés d’avoir fait circuler des affiches représentant le chef de la police israélienne, Niso Shaham, en uniforme d’officier nazi, ainsi que d’autres tracts mettant en parallèle des photographies prises lors des manifestations du samedi précédent avec des images d’archive de la Shoah.
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