LAFFAIREQUE
LACOMMUNAUTEJUIVE
DEFRANCE
NESOUHAITEPASVOIR
Source : lefigaro.fr en ligne le 4 janvier 2011
à 12h 23 sur Diasporablog à 12h 35
Affaire Zeitouni :
les suspects seront jugés en France
Par
Laura Raim
Le fiancé de Lee Zeitouni, Roi Peled, montre des photos des deu Français responsables de la mort de la jeune femme
photo : JACK GUEZ/AFP
L'ambassadeur de France en Israël a déclaré mardi que les deux ressortissants de l'Hexagone impliqués dans un accident de la route qui a coûté la vie à une jeune femme à Tel Aviv ne seraient pas extradés.
L'indignation grandissante en Israël n'y fera rien. Trois mois après la mort de Lee Zeitouni, les deux Français qui ont heurté mortellement cette Israélienne de 25 ans à Tel-Aviv seront jugés en France. C'est ce que l'ambassadeur de France en Israël, Christophe Bigot, s'est chargé mardi d'expliquer à la Knesset, en réponse à leur demande d'extradition. «Depuis 2004 la loi française n'autorise pas l'extradition de ses citoyens vers des pays ne faisant pas partie de l'Union européenne», a fait valoir le diplomate.
Le président d'une commission parlementaire, Danny Danon, avait remis à Christophe Bigot une lettre pour Nicolas Sarkozy lui demandant de «remettre les meurtriers aux mains de la justice israélienne». «Les actes criminels et méprisables des meurtriers de Lee Zeitouni exigent une réponse ferme et immédiate du gouvernement français, laquelle démontrera que la justice n'a pas de frontières», a insisté Danny Danon.
Claude Khayat, 32 ans et Eric Robic, 38 ans, roulaient en 4x4 le 16 septembre au matin quand ils ont percuté la jeune professeure de gymnastique sur un passage protégé. Pris de panique, ils ont pris le premier vol pour la France où ils sont arrivés le lendemain. Ce départ précipité, qualifié par un de leurs avocats comme une «réaction parfaitement humaine», aurait été motivé par le souhait de ces deux pères de famille d'être «auprès des leurs» pour assumer leurs responsabilités.
La France, «pays refuge
pour des criminels»
La déception est amère pour la famille de la victime, qui se bat pour que les chauffards soient jugés en Israël. «La France est-elle un pays refuge pour des criminels?», s'interroge ainsi le fiancé de Lee, Roi Peled.
La décision passe d'autant plus mal que les deux meurtriers présumés sont toujours en liberté. Le premier a même été contrôlé à 156 km/h vendredi dernier sur l'A8 dans le Var, alors que leur avocat avait assuré quelques jours plus tôt que les deux hommes étaient «pétris de remords et de regrets».
Mais le fait est que le seul moyen pour qu'ils soient jugés en Israël, c'est qu'ils décident eux même d'y retourner. Or les deux hommes, qui reconnaissent leur culpabilité et déclarent se tenir à la disposition de la justice française, refusent catégoriquement d'être jugés en Israël où ils s'estiment en danger, selon leurs avocats parisiens. Claude Khayat, le conducteur, dit avoir été menacé de mort au téléphone par le fiancé de la victime. De plus, les avocats estiment que leurs clients pourraient être jugés avec sévérité en Israël, en raison de la montée du sentiment anti-français. Eric Robic comptait s'installer en Israël pour y travailler dans l'immobilier et, selon Me Cohen-Sabban, les Israéliens se plaignent que les Français fassent monter les prix dans la capitale.
Carla Bruni-Sarkozy a écrit la semaine dernière à la famille de la victime pour assurer que la France faisait le «maximum» pour que justice soit faite. Sauf que pour qu'un procès en France soit possible, il faut que les autorités israéliennes procèdent à «une dénonciation officielle aux fins de poursuite», signifiant qu'elles se dessaisissent au profit de la France. Sans cette procédure, le rôle des autorités françaises peut difficilement aller au-delà de la réponse apportée début décembre à la commission rogatoire internationale du ministère israélien de la Justice. Dans ce cadre, un juge d'instruction de Créteil a été saisi et a notamment pu déterminer l'adresse des deux suspects.
La seule autre option possible serait de laisser l'État hébreu juger les deux hommes en leur absence et demander ensuite à la France de faire exécuter la condamnation. D'après le Jerusalem Post, la peine en Israël pourrait aller jusqu'à 14 ans de prison.
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