LA MORT D'OUSSAMA BEN LADEN
Ben Laden :
le milliardaire terroriste
qui a défié
l’Amérique durant dix ans
Après avoir fomenté et financé les attentats les plus meurtriers de l’histoire, Oussama ben Laden a raillé Washington durant dix ans, et défié l’Amérique "infidèle", de Bush à Obama.
Très tôt, le milliardaire-terroriste s’était persuadé que le monde musulman était victime d’un terrorisme international organisé par les Etats-Unis.
Il était devenu l’un des personnages les plus connus de la planète lorsque, un certain 11 septembre 2001, 19 kamikazes détournent quatre avions de ligne, qu’ils précipitent contre des édifices symbolisant la puissance financière et militaire des Etats-Unis : les tours jumelles du World Trade Center à New York, et le Pentagone à Washington. Le quatrième appareil, tombé en Pennsylvanie, visait sans doute une cible officielle.
Près de 3.000 personnes ont péri dans ces attentats du 11-septembre qui ont changé la phase du monde.
Né en 1957 en Arabie Saoudite, 17e des 57 enfants d’un millionnaire du BTP venu du Yémen, Ben Laden, qui aurait eu au moins 23 enfants de cinq femmes différentes, se persuade très tôt que le monde musulman est victime d’un terrorisme internationale organisé par l’Amérique. Et s’engage dans des groupes islamistes à 16 ans.
Avec sa fortune, il finit par monter une "armée" de 5.000 hommes et 200 gardes du corps et ne cesse d’appeler à la guerre sainte, le Jihad, contre les Etats-Unis.
"Voici l’Amérique frappée par Dieu Tout-Puissant à l’un de ses organes vitaux (…) L’Amérique a été remplie d’horreur du nord au sud et de l’est à l’ouest et, Dieu en soit loué, ce que l’Amérique vit maintenant n’est qu’une réplique de ce que nous avons enduré". Déclaration du cerveau présumé de l’opération, un mois après les attentats, alors que les premiers bombardements américains frappent l’Afghanistan.
Mort ou vif
Avec sa longue barbe grise, son air mélancolique et son visage émacié, le milliardaire-terroriste devient la cible numéro un des Etats-Unis, un objet d’obsession pour l’ex-président George W. Bush qui jure de le prendre mort ou vif. Les deux mandats du prédécesseur de Barack Obama auront été dominés par sa "guerre contre le terrorisme" axée sur le réseau islamiste Al Qaïda.
Introuvable, Ben Laden se pose ensuite en adversaire d’Obama, rejetant la branche d’olivier tendue aux musulmans par le nouveau locataire de la Maison Blanche dans son discours du Caire en 2009.
Dix ans de guerre, une chasse à l’homme sans précédent mobilisant des milliers de soldats américains et des dizaines de milliers de militaires pakistanais, 25 à 50 millions de dollars de récompense promis pour la capture de cet homme secret à qui d’autres trouvaient du charisme.
Pourtant, de son propre aveu, Ben Laden n’avait pas pressenti l’impact de son opération du 11 septembre.
Dix années au cours desquelles le chef d’Al Qaïda harcèle Washington et ses alliés par messages audio ou vidéo. Dénonçant la guerre en Irak, la politique électorale américaine, la crise économique et même le changement climatique.
Un trou de trois ans dans sa production multimédia lance des rumeurs sur son état de santé : on le dit atteint d’une grave maladie rénale, voire mort. Mais Ben Laden est de retour sur les écrans en septembre 2007. Il réaffirme que l’Amérique est vulnérable malgré sa puissance économique et militaire, et traite le secrétaire général de l’ONU de "criminel".
Oussama ben Laden excluait de se laisser capturer. Dans un message audio en 2006, il déclarait : "Je jure de ne mourir qu’en homme libre".
Gilles Halais,
avec agences
Source : france-info.com en ligne le 2 mai
à 9h 53
sur Diasporblog à 10h 32
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