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Source : ouestfrance.fr en ligne
le 8 janvier



Les manifestants égyptiens
ne faiblissent pas



Les manifestations de mardi seraient les plus importantes depuis le début de la contestation en Egypte.


Des centaines de milliers de personnes ont manifesté mardi en Egypte contre le président Hosni Moubarak, galvanisées par la libération d'un cybermilitant alors que le mouvement de contestation entrait dans sa troisième semaine. D'après de nombreux témoins, ce seraient les plus importantes manifestations depuis le début du mouvement.



«Nous sommes le peuple»

Dans la matinée, M. Moubarak a fait un geste vers les protestataires en formant une commission constitutionnelle, sans parvenir à les apaiser.

La place Tahrir, au Caire, épicentre de la révolte déclenchée le 25 janvier, était noire de monde. La mobilisation ne faiblissait pas malgré les nuits fraîches, la fatigue et les conditions de vie spartiates sur ce rond-point devenu un village de tentes retranché.

«Le peuple veut faire tomber le régime», pouvait-on lire sur les banderoles. «Nous sommes le peuple, nous sommes le pouvoir», scandaient-ils.


Libéré après 12 jours de détention

Devenu un symbole de la contestation, et même un héros pour les manifestants, le cybermilitant pro-démocratie et cadre chez Google Wael Ghonim, relâché lundi après 12 jours de détention, a reçu un accueil triomphal place Tahrir. «Je ne suis pas un héros, vous êtes les héros, c'est vous qui êtes restés ici sur la place», a lancé Wael Ghonim à la foule.

Des dizaines de milliers de personnes ont également défilé en province, dont près de 20.000 à Alexandrie, la grande ville du nord.


Promesses insuffisantes

Lundi, le chef de l'Etat a promis une hausse de 15% des salaires des fonctionnaires et des retraites à partir du 1er avril.

Il a aussi demandé la formation d'une commission d'enquête sur les violences du 2 février place Tahrir, où des affrontements meurtriers ont opposé pro et anti Moubarak. Des propositions, qui, elles non plus, n'ont pas suffi à désarmer les manifestants.