"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

jeudi, février 03, 2011

REVOLTES
DESPEUPLESARABES
GUERRECIVILE
ENEGYPTE
Source : lepoint.fr via l'Agence Reuters
en ligne le 3 février



Le face-à-face
entre pro- et anti-Moubarak
se poursuit en Egypte

par
Jonathan Wright
et Marwua Awad



LE CAIRE


Les heurts se sont poursuivis entre partisans et opposants au président Hosni Moubarak jeudi aux abords de la place Tahrir dans le centre du Caire, à la veille d'une nouvelle grande journée de contestation en Egypte baptisée "jour du départ".

Les manifestants, qui réclamaient haut et fort pour la dixième journée consécutive la démission de Hosni Moubarak, tenaient toujours la place malgré les violents affrontements de mercredi et de la nuit avec les partisans du raïs, qui ont fait 10 morts et 800 blessés, selon des médecins présents place Tahrir. Le ministère de la Santé avait auparavant avancé un bilan de six morts et 836 blessés.

Dix mille manifestants étaient massés jeudi après-midi sur cette place, épicentre du mouvement de contestation. Une partie d'entre eux ont formé une chaîne humaine pour en contrôler les accès. Certains se sont barricadés derrière de grandes plaques métalliques en prévision d'autres troubles.

Dans la matinée, après être restés passifs tout au long de mercredi puis de la nuit, des éléments de l'armée ont entrepris d'établir une zone tampon entre les deux camps aux abords de la place Tahrir. Cela n'a pas empêché une reprise des troubles, durant lesquels quelques tirs ont retenti. L'armée avait fait savoir lundi qu'elle jugeait légitimes les revendications des protestataires et qu'elle n'ouvrirait pas le feu sur eux.

D'autres rassemblements de l'opposition ont eu lieu en dehors du Caire, notamment dans le nord-est du pays, à Suez où 4.000 opposants ont manifesté, ou à Ismaïlia, où ils étaient 2.000.


GAMAL MOUBARAK
PAS CANDIDAT

Si Hosni Moubarak ne s'est plus exprimé en public depuis son intervention télévisée de mardi soir, les hautes autorités ne sont pas restées silencieuses jeudi.

Le nouveau Premier ministre, Ahmed Chafik, a présenté des excuses pour les violences du Caire. Le gouvernement avait démenti un peu plus tôt avoir joué le moindre rôle dans la mobilisation des partisans de Moubarak et indiqué qu'une enquête serait ouverte sur l'origine des violences.

Le vice-président Omar Souleimane, nouvellement nommé, a déclaré que les Frères musulmans, mouvement d'opposition le plus organisé d'Egypte, avaient été invités à rencontrer le nouveau gouvernement dans le cadre d'un dialogue national avec toutes les parties.

Une offre de discussion avec ce groupe interdit aurait été impensable avant qu'éclatent les manifestations, le 25 janvier, mais les Frères musulmans ont refusé de négocier avant le départ de Moubarak.

Omar Souleimane a par ailleurs annoncé que le fils de Moubarak, Gamal, ne serait pas candidat à la succession de son père. Agé de 47 ans, Gamal Moubarak était considéré comme un successeur potentiel du raïs jusqu'à ce que l'Egypte bascule dans la révolte.

Omar Souleimane, issu de l'armée et chef des services de renseignement, a aussi fait savoir que les autorités libéreraient tous les jeunes gens arrêtés depuis le début du mouvement de contestation n'étant pas impliqués dans des actes criminels.

L'agence officielle Mena rapporte de son côté que la justice égyptienne a gelé les comptes bancaires et interdit de voyages à l'étranger plusieurs ex-ministres du gouvernement, dont Habid el Adli, ministre de l'Intérieur honni en raison des agissements des forces de police.

Ces restrictions concernent également les ex-ministres du Tourisme Ahmed el Maghrabi et du Logement Zouhair Garana ainsi qu'Ahmed Ezz, homme d'affaires et ancien responsable du Parti national démocrate (PND) au pouvoir.


BAN PRÔNE
UNE TRANSITION RAPIDE

Plusieurs journalistes étrangers et égyptiens ont été agressés au Caire lors des violences, ce qui a conduit la Commission de protection des journalistes (CPJ) à accuser le gouvernement égyptien de tentative d'intimidation et de censure généralisée à l'encontre des médias.

Jeudi, des partisans de Moubarak ont fait irruption dans plusieurs hôtels de la capitale où ils traquaient les journalistes, a rapporté la chaîne Al Arabia.

Le département d'Etat américain a condamné une "campagne concertée d'intimidation des journalistes étrangers au Caire et d'ingérence dans leurs reportages".

Sur le plan diplomatique, cinq chefs d'Etat et de gouvernement européens, dont Nicolas Sarkozy, ont appelé à une "transition rapide et ordonnée" en Egypte. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, leur a emboîté le pas quelques heures plus tard.

Face à la dégradation de la situation, les autorités canadiennes ont recommandé à leurs ressortissants de quitter l'Egypte. A Paris, le Premier ministre, François Fillon, a dit que la France n'organisait pas d'évacuation de ses ressortissants mais se tenait prêt à aider ceux qui voulaient rentrer.

L'onde de choc de la révolte tunisienne et des troubles égyptiens continue de se propager à travers le monde arabe.

Au Yémen, des dizaines de milliers d'opposants au président Ali Abdallah Saleh ont manifesté dans plusieurs villes, et en Algérie, le président Abdelaziz Bouteflika a annoncé que l'état d'urgence en vigueur depuis 1992 serait levé "dans un très proche avenir". Il a en outre ordonné à son gouvernement d'adopter des mesures favorables à la création d'emplois.

Les cours du pétrole ont grimpé face aux craintes de propagation des troubles à l'Arabie saoudite ou d'un risque de perturbation du trafic maritime dans le canal de Suez. Le Brent, ainsi, a dépassé les 103 dollars.

Avec Edmund Blair, Samia Nakhoul, Patrick Werr, Dina Zayed, Shaimaa Fayed, Alexander Dziadisz, Yasmine Saleh, Sherine El Madany, Yannis Behrakis, Andrew Hammond, Tom Perry et Alison Williams;

Eric Faye
et Nicole Dupont

pour le service français

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