"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

dimanche, décembre 19, 2010

JUIFSBELGES
MAISPASIRAELIENS
Source : vivreensemble.blogs.lalibre.be
en ligne le 19 décembre



Les Juifs de Belgique
sont des citoyens belges,
pas israéliens



Interview
de Philippe Markiewicz


Président
de la communauté israélite de Bruxelles



Pascal Martin,
Le Soir,

17 décembre 2010



Dans une interview récente (Le Soir des 11 et 12 décembre), le président du Comité de coordination des organisations juives de Belgique (CCOJB) Maurice Sosnowski évoquait une montée de l’antisémitisme chez nous et le départ de 200 juifs de Belgique pour Israël. Votre réaction ?

Il y a malheureusement un certain nombre d’actes antisémites en Belgique. Mais, parallèlement, il faut insister sur le fait que les autorités de l’Etat, à tous les niveaux, luttent contre l’antisémitisme. Il s’agit d’actes individuels, qui ne proviennent en rien de l’autorité de l’Etat. J’ai été particulièrement choqué, comme l’ensemble de la communauté juive, par l’émission de la VRT où l’on se moquait ouvertement de la Shoah et de ce que les Juifs ont subi durant la Seconde Guerre. Cela révèle une diminution globale des structures éthiques dans notre société. Ce n’est pas seulement le problème des Juifs, mais de toute la société. Notre rôle, Juifs et non-Juifs, est de lutter pour une meilleure éthique. Quant aux déclarations de Karel De Gucht qui a affirmé qu’on ne peut discuter avec les Juifs, il doit savoir qu’il y a chez les Juifs, comme dans les autres communautés, des gens avec lesquels il est possible de discuter et d’autres pas.


Comment communiquer ? Pensez-vous comme Maurice Sosnowski que le conflit israélo-palestinien rejaillisse sur les juifs de Belgique et qu’il faille d’abord réhabiliter l’image d’Israël chez nous ?

Ma première préoccupation est de voir la communauté juive de Belgique vivre à l’abri de l’antisémitisme. Elle a un lien affectif spécifique vis-à-vis de l’Etat d’Israël. Mais nous sommes des citoyens belges, pas des citoyens israéliens. Il y a en effet une importation du conflit du Proche-Orient. Mais je crois qu’il faut faire comprendre à l’ensemble des composantes de la société belge que ce n’est pas en Belgique qu’on réglera ces problèmes extérieurs. Pour tous ceux qui veulent y vivre, la Belgique doit être une terre de dialogue et d’entente entre toutes les communautés. Nous ne sommes pas les ambassadeurs de l’Etat d’Israël et d’autres membres de la population belge ne sont pas les représentants des Palestiniens. Notre travail à tous doit consister à défendre les valeurs de la société belge, de la démocratie éclairée. Le conflit du Proche-Orient est dramatique, mais la priorité essentielle pour un dirigeant communautaire juif est de veiller à ce que la population juive vive à l’abri d’actes antisémites.


Que vous inspirent les accusations qui feraient du campus de l’ULB un lieu où l’antisémitisme va crescendo ?

Je ne crois pas que l’ULB soit un bastion de l’antisémitisme. On y trouve sans doute des antisémites comme partout. Mais il y a aussi des gens qui sont critiques de la politique israélienne sans être pour autant antisémites.


Comment qualifieriez-vous l’attache qu’ont aujourd’hui les Juifs pour la Belgique ?

La communauté juive de Belgique, quelle que soit la région où elle habite, est intégrée dans le tissu social. Elle est diversifiée dans ses activités. Nous sommes préoccupés comme la plupart de nos concitoyens par la préservation d’une bonne image de la Belgique. Nous espérons que la crise politique va rapidement s’estomper. Ce serait un crime de détruire ce pays. La communauté juive dans la mesure de ses possibilités doit prendre toutes les mesures qu’elle a à sa disposition pour maintenir cette entente à l’intérieure de la société belge, car elle en est partie intégrante. Le plus bel exemple de cet attachement est la séance d’hommage qui a été organisée par le forum des organisations juives à Anvers le 12 décembre pour remercier les sauveurs, c’est-à-dire tous ceux qui ont sauvé des juifs pendant la guerre. Il y avait là des gens de tous les milieux sociaux et ça faisait chaud au cœur. Ce genre d’hommage est bien la preuve que la communauté juive n’envisage en rien de quitter le pays. Il y a toujours des gens qui veulent s’en aller et il y a aussi des Israéliens qui s’établissent en Belgique. Dans la communauté juive de Bruxelles, il n’y a pas de départs significatifs, bien au contraire.


Reste qu’un ancien commissaire européen, le Néerlandais Frits Bolkestein, a conseillé aux Juifs des Pays-Bas d’émigrer.

Ce genre de déclaration est ahurissant. Quels qu’aient été les postes occupés par le passé par M. Bolkestein, il n’a pas forcément raison. Il est clair que les Juifs doivent rester vigilants par rapport à l’antisémitisme, mais pour le reste nous sommes soumis aux mêmes problèmes que l’ensemble de la société belge et européenne.

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