ISRAËL
LERACISME
SANSEQUIVOQUEDERABBINS
ULTRAORTHODOXES
CONTINUEDEPROVOQUER
UNEVIVECAMPAGNE
DESAPPROBATION
SANSPRECEDENT
Source : lalsace.fren ligne le 18 décembre



Une lettre anti-arabe
de rabbins défraie la chronique



Une lettre discriminatoire, anti-arabe, signée par une cinquantaine de rabbins, fait des vagues dans le monde politique et les médias en Israël.


Signée par des rabbins issus des milieux ultranationalistes, une missive vient d’être publiée en Israël, qui appelle à ne pas vendre de terrains, ni louer d’appartements à des Arabes. Cette lettre ouverte soulève une vague d’indignation en Israël, même dans les rangs de la droite.

C’est ainsi que Reuven Rivlin, président de la Knesset (le Parlement israélien, N.D.L.R.), membre influent du Likoud, dénonce cet écrit comme « discriminatoire ». Reuven Rivlin en est venu à traiter de « rabbins idiots » les auteurs de cette lettre, qui porte atteinte, dit-il, « aux droits fondamentaux » et qui est « un péché » envers la société israélienne. Puis d’enfoncer le clou : « Un État juif ne peut exister aux dépens de la démocratie. »

Cette condamnation s’ajoute à celles déjà formulées par le Premier ministre Benjamin Netanyaou et par le ministre sans portefeuille Bennie Begin, fils du défunt leader de la droite israélienne.

Quant aux médias, la plupart d’entre eux voient dans la lettre le signe de la « xénophobie », voire du « racisme », de certains milieux religieux liés à l’entreprise de colonisation. Plusieurs journaux incitent le conseiller juridique du gouvernement à déclencher des poursuites judiciaires contre ceux « qui piétinent les valeurs essentielles de l’État ».

Dans plusieurs colonies israéliennes de Cisjordanie, des rabbins se sont également élevés contre cette lettre.

Reuven Rivlin fait remarquer qu’un tel appel, lancé à l’étranger, mais dirigé cette fois-ci contre les juifs de la Diaspora, aurait immédiatement provoqué une levée de boucliers en Israël. D’ailleurs, nombre de rabbins américains et européens s’indignent, le font savoir publiquement. Ils sont 750 à avoir signé une pétition rédigée en ces termes : « Le peuple d’Israël connaît les méfaits de la discrimination et de la haine… La tentative d’établir une politique de discrimination basée sur la religion est une douloureuse déformation de nos traditions… Cette lettre a causé un choc et de la douleur dans nos communautés. »

En réplique, les rabbins incriminés soulignent que « les ennemis du peuple d’Israël cherchent à le déposséder de la terre promise ».

Toutefois, les propos de ces rabbins suscitent peu d’écho dans la population ; beaucoup d’Israéliens, en leur for intérieur, pensent vraisemblablement comme eux.

Le président Shimon Peres est monté, lui aussi, au créneau pour s’adresser aux Arabes d’Israël : « Vous avez le droit absolu de vivre, travailler et étudier là où vous le désirez. »

De son côté le député Ahmed Tibi, ancien conseiller de Yasser Arafat, en est venu, pour la première fois, à féliciter les dirigeants israéliens pour leur prise de position « antiraciste ».