"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mardi, décembre 07, 2010

ISRAËL
LAPLUIE,
LASECHERESSE
ETLESPRIERES
Source : le site le Monde des Religions
en ligne le 6 décembre



La prière des rabbins

pour la pluie


Céline Chadelat


Alors que le ciel reste exceptionnellement bleu au Moyen-Orient depuis cet été, les Grands Rabbins d'Israël ont lancé le 16 novembre un appel à la prière et au jeûne des fidèles, afin que l'eau revienne bénir leurs terres.


Les feux géants qui ont dévasté la région du Carmel et de Haïfa, véritable catastrophe nationale, viennent rappeler la vulnérabilité du pays aux ressources hydrauliques limitées. Depuis l'été dernier, le ciel reste exceptionnellement bleu au Moyen-Orient. Pour implorer la générosité des cieux, les Grands Rabbins d'Israël avaient adressé le 16 novembre 2010 une lettre aux fidèles, les invitant à la prière et au jeûne : "L’été est fini et nous n’avons toujours pas été bénis par de nouvelles pluies. La terre d’Israël est en train de s’assécher… A cause de nos fautes."

Fautes, sécheresse : les Grands Rabbins verraient-ils dans ce silence céleste un indice de châtiment divin? D’après la tradition talmudique, l’arrivée des pluies revêt une dimension spirituelle fondamentale. Pour Raphael Savin, rabbin à Jérusalem, l'absence de la pluie peut se lire "sous les deux modalités suivantes : Isaac a deux fils, Isaïe et Jacob. Pour le premier, qui a une vision plus occidentale, la pluie est une bénédiction illimitée, nourricière pour la terre et ses habitants; elle n’est en rien liée à la stature morale de la population."


Une approche holistique de l'univers
et de la société

Mais pour Jacob, le rôle accordé à la pluie est comme "réactif". C’est à ce courant que l’action des Grands Rabbins pourrait être attribuée. Selon Raphael Savin, la pluie symbolise ici "le destin politique et matériel du peuple juif, il y a une dimension d’échange entre la terre et le ciel". Son absence serait donc lourde de sens : grâce aux pluies bienfaisantes, la vie est assurée sur Terre; la pluie est la promesse d’un avenir prospère.

La tradition juive semble ainsi osciller entre l’idée que la nature est un cadeau désintéressé du divin ou un espace sacré dont l’homme serait le gardien. Par l’intermédiaire de la pluie, Dieu chercherait-il à délivrer un message? "Au cœur même de la matérialité, il y a un message divin", affirme le rabbin Savin. Comment le peuple israélien reçoit-il ces exhortations à la piété? L’appel aux jeûnes et à la prière pour la pluie se place dans une perspective cosmologique, traduisant une approche holistique de l’univers et donc de la société.


Un écho marqué auprès
des pratiquants

C’est pourquoi, s’ils sont nombreux à célébrer les fêtes religieuses comme Pessah, de telles initiatives concernent en priorité ceux qu’on appelle "les religieux". Une récente étude du Bureau central des statistiques (septembre 2010) faisait état de l’observance religieuse en milieu israélien juif : 42% se déclaraient laïcs, 25% peu observants, 13% traditionalistes, 12% orthodoxes et 8% ultra-orthodoxes. C’est auprès de ces trois dernières catégories que les appels de l’institution rabbinique peuvent avoir trouvé le plus d’écho.

Ainsi de septembre à mars, tous les Juifs qui font la prière quotidienne trois fois… prient déjà trois fois par jour pour la pluie. Et pour le don de la rosée le reste de l’année. D'où le fait que ce ne soit que dans les cas extrêmes que les Grands Rabbins fassent de telles déclarations, trouvant une écoute auprès des Juifs pratiquants. En revanche, le jeûne national, largement suivi lors de célébrations comme Yom Kippour, a trouvé ici peu de volontaires.


Pas un nuage à l'horizon

L’initiative de l’institution rabbinique est davantage perçue comme "symbolique", d’après Itsak Grunewald, directeur d’une école primaire en Israël. "Mais pas besoin d’être religieux ou scientifique pour comprendre que quelque chose ne va pas."

Tout aussi symbolique que le rassemblement dans le village palestinien de Walaba où imams, rabbins et prêtres ont tenu une cérémonie inhabituelle de prières pour les pluies saisonnières. Mais alors que la fête de Hanoucca se termine jeudi, pas un nuage ne semble venir assombrir ce que les Juifs célèbrent comme la victoire de la lumière sur les ténèbres.

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