"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

samedi, novembre 27, 2010

NOUVEAUSCANDAL
GIGANTESQUE
ENISRAËL
ALASSURANCESANTE
Source : le jerusalempost en ligne
le 23 novembre



Scandale à la Meouhedet


Par

JUDY SIEGEL-ITZKOVICH



Il semble que la corruption n'épargne aucun domaine. Entre népotisme et mauvaise gestion, le fonds de santé Meouhedet est au cœur d'un scandale sans précédent.


Le rapport du contrôleur d'Etat, Micha Lindenstrauss, publié lundi 15 novembre, est accablant
. Les experts du système de santé parlent de "séisme" au sein de la structure, tandis que le volumineux document révèle des affaires de détournement d'argent, conflits d'intérêts et autres reddition de comptes inexistants par les hauts administrateurs de la Koupat Holim (caisse de maladie).

Selon Lindenstrauss, le rapport qu'il a présenté à la Knesset et au ministère de la Santé est l'un des plus graves, depuis les cinq dernières années.

Si l'étude se concentre principalement sur la Meouhedet, elle implique également les trois autres fonds de santé. Clalit, Maccabi et Leoumit ne sont pas épargnés, mais les dysfonctionnements mis au jour sont quasiment négligeables, comparés à ceux de leur concurrent. Ces trois services de santé gardent un statut juridique de "société ottomane", basé sur des lois datant de la domination turque, en 1903. Ils ne sont pas tenus de réunir des conseils d'administration pour les encadrer.

L'affaire conduira probablement à faire surveiller les quatre structures par des conseils indépendants de professionnels, plutôt que par des "marionnettes", affiliées à la gestion interne. "Ce n'est plus un fonds de santé, c'est une boîte de Pandore pleine de vermines", commente l'un des experts, à propos de la Meouhedet.

A la remise du rapport, le vice-ministre de la Santé, Yaakov Litzman, a émis "l'ordre immédiat" de réunir une équipe de professionnels, dirigés par Ronni Gamzou. Objectif : étudier la question, en conformité avec la loi et les règles de gestion. Les agissements illégaux dénoncés par Lindenstrauss, atteindraient des centaines de millions, voire des milliards de shekels. Des dizaines d'administrateurs seraient impliqués, dont le directeur général Mouallem Shmouel et son prédécesseur, Ouzi Salant, qui a dirigé le fonds durant trente ans et bénéficié d'une juteuse pension à son départ.

Autre nom relevé, celui du rabbin Yerahmiel Boyer, ancien maire de Bnei Brak et président du centre. Il aurait manqué à son devoir en laissant le fonds de santé sans surveillance. Selon les témoignages, la Meouhedet aurait "développé la culture du vol et de la tromperie", au cours de cette dernière décennie.

Gamzou a adressé une lettre à Boyer, l'informant que le rapport du contrôleur d'Etat "révèle des défaillances importantes et extrêmes". Et de préciser qu'"il s'agirait d'actes criminels, commis par des fonctionnaires de l'institution". Le président de l'établissement s'est vu accorder dix jours pour convoquer les quinze membres de son conseil d'administration et prendre les décisions qui s'imposent.

La Meouhedet a été fondée en 1974. Ce fonds de santé privé fusionne ensuite avec le fonds Amamit, créé en 1931 par des médecins de l'hôpital Hadassah. Il offre une alternative aux Israéliens qui ne souhaitent pas rejoindre la Histadrout, ou n'y sont pas acceptés. Une condition nécessaire pour être couvert par la Koupat Holim de la fédération du travail, Clalit. Depuis 1995, tous les fonds de santé sont tenus d'accepter quiconque veut les rejoindre.
Aujourd'hui, la Meouhedet, et son budget annuel de 4,2 milliards de shekels, compte plus d'un million d'adhérents. La structure est particulièrement présente à Jérusalem mais s'est développée à travers l'ensemble du pays.


Les haredim, des clients rentables

Le niveau élevé des services médicaux proposés et les soupçons de corruptions révélés semblent contradictoires. L'astuce : la Meouhedet a su profiter de ses affiliés ultra-orthodoxes qui s'avèrent très rentables.

Bien qu'elles aient de nombreux enfants, les familles sont en moyenne plus jeunes, et en meilleure santé. Le Bitouah Leoumi couvre les frais d'accouchement dans les hôpitaux et la Meouhedet n'intervient finalement que très peu. Les haredim, souvent moins bien informés que le reste de la population, sont peu enclins à réclamer des explications sur les paniers de santé disponibles. Ils constituent 40 % des membres de la Meouhedet, à qui ils apportent quantité d'argent, par le biais des taxes. Les importants bénéfices réalisés grâce à eux constituent un revenu supplémentaire, utilisé à des fins illégales.

Consciente de ces avantages, la compagnie a développé d'importantes campagnes de démarchage auprès de ce segment de la population. Des dizaines de milliers d'orthodoxes, principalement affiliés à Leoumit, ont été incités à changer de caisses d'assurance maladie. Une pratique largement controversée : conformément à la loi en vigueur, il est interdit d'offrir du matériel ou autres cadeaux pour séduire de potentiels membres. En outre, les limites quant aux budgets publicitaires des fonds de santé sont très strictes. En conséquence, les pratiques marketing de la Meouhedet ne seraient pas conformes à la réglementation israélienne.

Autre abus dénoncé : les fonds injectés par la Meouhedet à des institutions ultra-orthodoxes. Comme par exemple, la clinique ultra-orthodoxe Lemaan Yeroushalayim. Erigé sous forme d'association "à but non lucratif", l'établissement installé dans le quartier de Gueoula, depuis 2004, fournit des services médicaux aux résidents de la zone. Mais en réalité, c'est la Meouhedet qui couvre tous les frais de la clinique. A sa tête : Lemberger, qui devint par la suite un membre du conseil de la Meouhedet.

L'établissement hospitalier a, en outre, perçu des sommes considérables qu'il a réinjectées dans des yeshivot - centres d'études religieux - a utilisé des fonds pour soutenir les pauvres de la communauté, et prêté sans intérêts aux familles dans le besoin.

Plus de deux millions de shekels ont ainsi été dépensés à des fins non médicales, sans le moindre accord du ministère de la Santé.
Pour Yoël Lipschitz, avocat de profession et directeur-adjoint du ministère en charge de la supervision des quatre caisses d'assurances maladie, le rapport révèle "une quantité importante de défaillances graves, auxquelles on ne peut rester indifférents." Et de préciser que "des mesures doivent être prises, et la surveillance doit être plus stricte. Dorénavant, chaque document que la Meouhedet nous envoie sera examiné sous tous les angles."

Car Lindestrauss, dans son rapport, touche du doigt un autre problème : celui de la responsabilité des autorités gouvernementales dans l'affaire.

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