"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

dimanche, novembre 28, 2010

ENTREISRAËL
ETLADIASPORAJUIVE
DEFRANCE
LEDIFFICILE
PARCOURSCOMMUN
Source : mediapart.fr en ligne
le 27 novembre


Ne touchez pas à Israël


Par
Gabrielle Teissier K



“Je ne pourrais pas y vivre [en Israël], mais je ne supporte pas qu’on y touche”.


J’ai lu cette phrase dans Libération jeudi. Dans une interview de Talila, chanteuse yiddish. Cette phrase m’a touchée parce qu’elle résume bien ce qui pour moi reste incompréhensible. Parce qu’ils sont nombreux à nous expliquer ça, en long, en large et en travers. Avec leurs tripes. « Qu’ils ne supportent pas qu’on touche à Israël ». Donc nous ne pouvons pas comprendre pourquoi ils défendent la politique israélienne envers et contre tout et tous. Parce qu’ils ont décidé un jour que, quoi que fasse le pouvoir Israélien, quel que soit sa couleur politique (droite extrême pour le moment), ils soutiendront ce pouvoir envers et contre tout et tous. Même contre les Juifs de la diaspora qui leur démontrent qu’ils font fausse route, même contre les Israéliens qui leur démontrent aussi que ce n’est pas en refermant sur eux-mêmes, en ne s’ouvrant pas aux autres qu’ils pourront vivre en paix.


Pourquoi font-ils cela ? Voila bien une question à laquelle je ne saurais répondre. Et pourtant j’aimerais la connaître, la réponse. La question je l’ai posée, sur les forums, sur les blogs. En réponse je n’ai eu que de la haine ou du mépris. Je l’ai cherché dans les films, tous les films que j’ai vu qui parlent d’Israël. Celui dans lequel il m’a semblé que le sujet a été effleuré c’est « Tu marcheras sur l’eau » de Etan Fox. C’est l’histoire d’un jeune allemand qui part en Israël pour rendre visite à sa sœur qui vit dans un kibboutz. Elle est partie là-bas, fâchée apparemment avec ses parents et son frère ne connaît pas la raison. Dans ce film on voit des membres des services secrets israéliens s’activer pour rechercher d’anciens criminels nazis qu’ils éliminent au fur et à mesure qu’il en trouve un. Je ne vais pas dévoiler le film, le plus simple est de le regarder. Ce dont je me souviens bien après l’avoir regardé il y a un certain temps, c’est que ce sont d’anciens rescapés ou fils de morts des camps nazis qui donnaient aux jeunes générations qui n’avaient pas connu ce temps, l’ordre de traquer et d’éliminer les vieux nazis qu’ils retrouvaient. Tuer un homme n’est pas un acte anodin. Quoique que cet homme ait commis. Dans le film le réalisateur a essayé de faire comprendre que ceux qui éliminaient les monstres nazis, se tuaient eux-mêmes, à petit feu. Ils prenaient de gros risques parfois, il n’avait pas vraiment de vie de famille et surtout, leurs mains étaient pleines de sang.


Pourtant venger leurs ancêtres restait sacré pour eux. Ils n’arrivaient pas à s’affranchir de cette charge. Ca faisait partie d’eux, comme de respirer. La haine des Palestiniens aussi ils l’avaient intégrée. Et j’ai cru comprendre que pour beaucoup, il n’y a pas vraiment de différence entre la haine vouée aux ennemis d’avant, les nazis et les ennemis de maintenant, les Palestiniens.

Et même peut-être, envers ceux qui comme Hessel, (Talila est aussi l’ex épouse de Pierre André Taguieff, celui qui dit ces temps ci tout le mal qu’il peut de Stéphane Hessel.) comme d’autres, comme moi, disent que les Palestiniens sont des hommes comme les autres, qu’ils ont le droit de vivre libres, chez eux.

La rage et la haine ne sont pas des arguments. Et dans le monde virtuel des blogs, nous n’avons que cela à partager, des arguments, avec des mots. La rage et la haine ne servent pas à communiquer avec les autres. Elles font peur, elles font fuir. On ne sait pas quoi en faire de la haine gratuite, quand on la prend dans la figure. Il n’y a rien à répondre à la haine. Puisqu’il il n’y a pas de mots pour l’expliquer, il n’y a pas non plus de mots pour la comprendre. Je veux dire qu’il n’y a pas de mots justes qui pourraient aider à l’action pour changer les choses…

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