LAGRESSION
DUVIGILEDEBOBIGNY
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Source : lefigaro.fr en ligne le 3 avril
Mort d'un vigile à Bobigny :
les circonstances se précisent
Par
Aziz Zemouri
Après avoir auditionné les quatre personnes soupçonnées d'être impliquées dans la mort du vigile d'un magasin, retrouvé dans le canal de l'Ourcq, la procureure de Bobigny requiert leur mise en examen.
Après les auditions et le défèrement devant le magistrat du parquet de Bobigny, de quatre hommes, âgés de 19 à 27 ans et de plusieurs témoins, les circonstances de la mort du vigile du magasin Batkor, dont le corps a été retrouvé dans le canal de l'Ourcq, en Seine-Saint-Denis, le 1er avril, sont plus claires.
Alors que le maître-chien de la société Isis protection refermait la grille du parking du magasin, il est interpellé par un homme et sa compagne, désireux de faire un ultime achat. Le vigile refuse de rouvrir le portail, il est 19h30. Selon la version du client, le vigile, lors de cette première algarade, lui aurait dit, alors qu'il insistait pour entrer dans le magasin : «J'ai pas trois minutes pour ta race». Aucun témoin ne déclare avoir entendu d'injures à caractère antisémite.
Des traces d'ecchymose
Des coups sont ensuite échangés. Le client n'ayant pas eu le dessus, il appelle ses frères à l'aide d'un portable. Quatre hommes arrivent dans une Renault Mégane. Ensemble, ils s'attaquent au vigile qui lâche son chien sur ses agresseurs. Acculée contre la porte du magasin, la victime utilise une bombe de gaz lacrimogène pour faire fuir ses assaillants. Le client se dirige alors vers son propre véhicule, ouvre le coffre et s'arme d'un cric. Après avoir essuyé des coups de cric, le vigile prend la fuite le long du canal de l'Ourcq poursuivis par ses agresseurs qui ll'insultent. La victime, se rendant compte qu'il ne peut échapper à ses agresseurs, retire son blouson, se déleste de sa bombe lacrimogène et se jette à l'eau. Son corps a été retrouvé dans l'eau le lendemain après-midi. L'autopsie a permis d'établir que le vigile était mort par noyade. «Des traces d'ecchymose ont été constatées au niveau du menton, du dos et des épaules», d'après des sources judiciaires.
Le parquet de Bobigny a requis la mise en examen des quatre hommes pour «violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner, avec usage ou menace d'une arme»et demandé leur placement en détention provisoire. Aucun enregistrement vidéo de l'altercation n'est exploitable car les caméras de surveillance du magasin n'étaient pas branchées.
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