NICOLASSARKOZY
SOUHAITEUNETAT
PALESTINIEN
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Source : lexpress.fr avec Agences
en ligne le 22 février
Sarkozy promet
de nouvelles initiatives
pour créer un État palestinien
Aux côtés du président palestinien Mahmoud Abbas, le président Nicolas Sarkozy a promis de prochaines initiatives pour surmonter le blocage du processus de paix israélo-palestinien. "Tout doit être fait pour que les discussions reprennent", a-t-il plaidé lundi. "S'il n'y a pas de discussions, conférence ou pas, nous prenons le risque, je veux le dire à la communauté internationale, d'une troisième Intifada", a déclaré Nicolas Sarkozy, lors d'une conférence de presse à Paris avec Mahmoud Abbas. Le président français a alors affirmé s'être entendu avec le président palestinien sur des "initiatives", qu'il n'a pas souhaité détailler.
Nicolas Sarkozy n'a donc pas développé l'idée d'une reconnaissance d'un État palestinien proclamé rapidement, sans accord avec Israël sur la question des frontières. Une piste envisagée durant le week-end par le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner. Ce dernier a juste mis sur la table "un certain nombre de possibilités d'alternatives au cas où on ne débloquerait pas les choses", a expliqué le président français, s'abstenant de tout soutien direct à l'égard de son ministre.
"Un État palestinien réel"
"Ce que nous voulons, c'est un État réel, un État palestinien dans les frontières de 1967, avec un échange de territoires, comme ça a toujours été dit", a insisté Nicolas Sarkozy. Selon lui, la situation actuelle est "d'autant plus incompréhensible et inacceptable que tout le monde connaît les termes d'un accord de paix définitif". Ces termes sont "deux États, Jérusalem capitale de deux États, un État palestinien dans les frontières de 1967, un échange de territoires, une discussion sur les réfugiés". Interrogé malgré tout sur l'hypothèse d'une proclamation unilatérale par les Palestiniens de leur État, Nicolas Sarkozy a répondu : "On verrait à ce moment-là (...) ce qu'on ferait."
De son côté, Mahmoud Abbas a vanté l'approche de son Premier ministre Salam Fayyad, qui a modernisé l'administration de la Cisjordanie, attirant les investisseurs privés, dans le but de jeter les bases d'un État palestinien viable en 2011. "Nous avons diffusé la culture de la paix au lieu de la culture de violence dans nos territoires", a plaidé le président palestinien.
Au cours de la visite de deux jours à Paris de Mahmoud Abbas, les responsables français ont cherché à réaffirmer le rôle que l'Union européenne devait jouer aux côtés des Américains, selon eux, dans un processus de paix actuellement au point mort. Dans une tribune publiée lundi dans Le Monde , Bernard Kouchner et son homologue espagnol, Miguel Angel Moratinos, ont suggéré que les Européens proposent un "calendrier de négociations" au-delà des discussions de proximité proposées par les États-Unis, "aujourd'hui nécessaires, mais insuffisantes". Ce calendrier porterait sur l'ensemble des questions du statut final (sécurité, frontières, eau, réfugiés, Jérusalem). Ils ont aussi proposé que l'UE "accueille une conférence au sommet pour la paix permettant de conforter et d'encadrer cette dynamique, et d'encourager la reprise des contacts pour une paix définitive entre la Syrie et le Liban et Israël".
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