"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

jeudi, octobre 29, 2009

PROCES
DESTOMBESJUIVES
PROFANNEES

Source : le site de Nord-Eclair en ligne
le 29 octobre


51 tombes juives profanées



Dans la nuit du 31 mars 2007, c'est l'horreur au carré juif du cimetière de Lille-Sud. 51 pierres tombales israélites renversées, cassées, profanées. Hier, le prévenu est absent.



DIDIER SPECQ
didier.specq@nordeclair.fr


Sur le banc des parties civiles, avocats et simples citoyens sont nombreux. Ce monsieur par exemple qui, à mes côtés, a découvert, cassées, les pierres tombales de son père et de son grand-père. Un peu plus loin, Jean-Claude Komar, le président de l'association cultuelle israélite.
Victime à deux titres : comme responsable de l'association, à titre personnel puisque la tombe de son père a été profanée. Cinquante et une tombes, en quelques heures, c'est énorme même si, pour certaines, les dégâts ne sont pas conséquents. Pour Jean-Claude Komar, un homme seul n'a pu détruire autant de tombes. Mais le président Bernard Lemaire, avec prudence, objecte : « Si, c'est techniquement possible ». Me Lefebvre, pour une des parties civiles, évoque un rapport des renseignements généraux qui parle de plusieurs personnes et assure que le cimetière était surveillé. Crainte de profanations, surveillance des dealers qui se servent de caches... Tout est possible.


L'enquête semble incontestable. Après les cérémonies où chacun, religieux ou laïcs, a proclamé sa solidarité à la communauté juive, la police judiciaire a lancé ses meilleurs limiers. Une trace ADN a paru particulièrement intéressante car elle indiquait que le vandale s'était blessé. La trace est partie dans le fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG). Verdict : c'est de Rabah Laouar, un Lillois âgé de 35 ans habitant le secteur, qu'il s'agit.
L'homme a déjà été condamné, y compris pour des dégradations. Gardé à vue, il avoue : il rentrait ivre, il aurait voulu aller sur la tombe de son frère et s'en serait pris alors avec rage aux tombes juives. Tout seul.
Me Kaminski, pour la Ligue Internationale contre le Racisme et l'Antisémitisme, doute. Me Lefebvre doute encore plus de ce profanateur isolé. Me Tillie, pour le Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples, est plus circonspect. Tous dénoncent l'horreur de ces actes.
Il revenait au procureur Créon de faire le point : « Aucune charge sérieuse ne permet de penser à une action collective. En revanche, l'acharnement contre autant de tombes juives indique le caractère raciste de ces dégradations ». Seize mois de prison sont requis. Il manquait la voix de Rabah Laouar qui, après trois mois de détention provisoire, a pris la fuite en Algérie. Mais l'essentiel est peut-être ailleurs : hier, comme le souhaitait le procureur, on a parlé beaucoup de fraternité. Prononcé du jugement le 18 novembre.

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