LALUCARNE
CE SOIR
ET DEMAIN SOIR
A 20h 45
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CHALEUREUSEMENT
REVIVRE
Réalisé par Haïm Bouzaglo
L'ODYSSEE DE L'ESPOIR
Il sera très difficile de quitter cette fresque, cette épopée extraorinaire, ces personnages si divers et si proches les uns des autres, réunis autour d'un seul et même idéal, le seul objectif qui compte, qu'il ne fallait surtout pas râter, qu'il fallait atteindre coûte que coûte : participer à la grande aventure de la création de l'Etat d'Israël. Passer d'un coup d'un rêve deux fois millénaires, promis et inespéré, à la réalité brutale, sans étape de rattrapage, où le temps ne vous appartient plus. Un parcours inifiniment long, semé d'obstacles
Ils seront sur cette traversée du «Yehouda Halévy», l'autre «Exodus», une centaine, partis de Port de Bouc, dans le Sud de la France. Ils viennent d'Algérie, du Maroc, d'autres ont survécu à l'abominable, d'autres encore embarqués avec pour seule intention de revenir sur les traces de leurs ancêtres pour ne pas se couper de leur racine. Ils sont ainsi des milliers de Juifs venus de tous les horizons, avec dans leur unique bagage, leur foi, leur langue, leur culture d'origine, bâtir un Etat dédié à leur Histoire, conforme à cette Histoire, vivre la naissance d'un Etat juif. Vivre et construire l'Etat d'Israël, hâvre pour tous les Juifs.
Ce récit épique, dense, composé de deux séries, chacune de trois épisodes, comporte dans son scénario tous les ingrédients, à égale importance, d'un grand film de fiction. De la violence à à de petites scènes fines de drôlerie, en passant par des moments de grâce et de poésie. Rien ne manque pour attirer l'attention. Pas une image, pas une minute en trop. Emotion et action ne vous lâchent plus.
La fiction est, ici, au service des destins de chacun. Elle permet à chaque personnage de souligner la particularité de son destin, de le rendre attachant, authentique..
La fiction ne nuit pas à la construction de la narration. Elle la conforte, la consolide, tout au contraire. De ces destins individuels, en les regroupant dans un même espace, le producteur, réalsiteur israélien, Haïm Bouzaglo, qui s'est inspiré, pour réaliser cette bouleversante fresque sur ces Juifs portant en eux cette dernière petite flamme d'espoir et de justice qui leur a été confisqué tout au long de leur existence, en fait un lieu d'apprentisage de la solidarité et de la vie collective.
Se dessine déjà, dans ce microcosme d'hier, les contours, les signes annonciateurs de la société israélienne d'aujourd'hui.
Entre histoire et Histoire, «REVIVRE», production franco-israélienne, notons-le, est portée par des comédiens exceptionnels de vérité, de sensibilité, de naturel. On ne cabotine pas. On vit. On croit. Une obsession au bout du chemin: faire revivre cet épopée de l'espoir. On n'est pas prêt d'oulbier de si tôt le visage bouleversant de cette rescapée des camps qu'interprète grandiosement, avec dignité, Marie-France Pisier. Bernard Campan, ce juste, qui accompagne, dans son périple, un jeune juif qu'il a sauvé des raffles durant la seconde guerre mondial, est remarquable de sérénité et de sobriété.
Les seconds rôles, français et israéliens, répliquent eux aussi avec autant de brio et que d'intensité.
C'est une dramatique qui se joue.
«REVIVRE» est un chef-d'oeuvre qui ne peut nous échapper. Un très grand moment de télé comme, seule, elle sait nous les offrir.
Il fait partie désormais de notre mémoire.
Bernard Koch
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