BURQUA
LEDEBAT
Source :lenouvelobs.com en ligne le 30 juillet
367 burqas en France :
"c'est déjà trop"
Le député UMP Thierry Mariani estime qu'il ne "faut pas attendre d'en avoir 2.000 ou 3.000" dans les rues pour "agir et trouver une solution".
Le chiffre de 367 femmes en France qui portent la burqa "justifie la mission d'information", estime, jeudi 30 juillet, le député UMP Thierry Mariani. Une note des services du ministère de l'Intérieur révèle que 367 femmes en France portent la burqa ou le niqab.
Interrogé par Nouvelobs.com, le député du Vaucluse souligne qu'"il n'y avait pas de burqa dans nos rues il y a encore 3 ou 4 ans. Aujourd'hui, il y en a 367. C'est déjà trop. Allons-nous attendre d'en avoir 2.000 ou 3.000 et qu'il soit trop tard", interroge-t-il. "Il faut réfléchir et trouver une solution".
Sur Europe 1, le recteur de la Grande Mosquée de Paris Dalil Boubakeur a déclaré jeudi matin qu'"il n'y a pas lieu de lancer une réflexion nationale" sur le voile intégral. "Qu'est-ce que ça veut dire", rétorque Thierry Mariani, "que les gens n'en valent pas la peine" au-dessous d'un certain nombre ?
Pourtant, Dalil Boubakeur juge qu'"il y a une disproportion entre la réponse qui a voulu être donnée en prenant des mesures graves, sérieuses (..) à un phénomène extrêmement marginal".
"Un chiffre croissant"
Dalil Boubakeur insiste : "Trois cent et quelque femmes voilées sur six millions de musulmans en France, ça ne traduit pas l'émergence dans notre société d'un phénomène fondamentaliste. (...) On ne s'offusque pas pour si peu de monde donc il n'y a pas lieu de mettre en branle toute une réflexion nationale avec tout ce qu'elle comporte, pour quoi faire ? ".
Thierry Mariani estime que le chiffre "est croissant et que lorsque l'on se veut le pays des droits de l'homme, il faut intervenir face à un problème de soumission des femmes". "Même s'il n'y en avait qu'une, il faudrait agir. A d'autres occasions, le parlement a légiféré pour moins que ça".
"L'iceberg recouvert d'une marée noire"
Une mission parlementaire d'information sur la question du voile intégral a été mise en place début juillet à la demande du député PCF du Rhône André Gerin. Elle a pour tâche de faire un "état des lieux" et rendra son rapport fin janvier 2010.
Mercredi, il avait réagi à la publication du décompte du ministère de l'Intérieur, en jugeant "le chiffre avancé plutôt ridicule". "Le voile intégral, c'est l'iceberg recouvert d'une marée noire. Ne nous trompons pas, l'emprise des fondamentalistes, des intégristes islamistes, tente de régenter la vie civile de certains territoires de notre pays", écrivait-il dans un communiqué.
"Un pilon pour écraser une mouche"
Claude Bartolone, le président socialiste du Conseil général de Seine-Saint-Denis, a estimé lui aussi que légiférer serait comme "sortir un gros pilon pour écraser une mouche".
"J'ai vraiment l'impression que par rapport au nombre, moins de 400 cas sur 60 millions, une loi, un débat parlementaire", ce serait comme "sortir un gros pilon pour écraser une mouche", a indiqué le député de Seine-Saint-Denis sur RTL.
"Je ne sais pas en combien de temps on est passé de 0 à 360, mais on voit bien que c'est une pratique extrêmement minoritaire et il y a un certain nombre de textes qui dans le cadre des règles du vivre ensemble en France peuvent être utilisées pour empêcher ce genre de comportement", a dit Claude Bartolone.
Il a ajouté vouloir "être attentif à chacun de ces cas", et "savoir comment ces femmes rentrent dans cet espèce de repli par rapport à l'ensemble de la société", tout en voulant éviter que "sur une idée courageuse au départ, qui était de dire: on ne veut pas de comportements intégristes en France, on en arrive à avoir une mauvaise communication avec l'ensemble des musulmans de France".
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