OBAMA
ABUCHENWALD
Source : lepoint.fr avec l'AFP en ligne le 7 juin
La paix au Proche-Orient passe (aussi)
par Buchenwald
Le président américain Barack Obama a poursuivi vendredi son offensive diplomatique pour relancer le processus de paix au Proche-Orient, soulignant son attachement à Israël pendant une visite symbolique au camp de concentration de Buchenwald, en Allemagne. Les prisonniers de ce camp, où sont morts quelque 56.000 personnes, "ne pouvaient pas deviner comment la nation d'Israël émergerait de la Shoah ni les liens étroits et durables entre cette nation et la mienne", a déclaré le président américain après s'être recueilli devant le mémorial aux victimes, où il a déposé une rose blanche. Poursuivant en Allemagne une tournée entamée au Proche-Orient, où dans un discours au Caire il a dénoncé les souffrances du peuple palestinien, M. Obama a continué de demander aux Arabes comme aux Israéliens de faire des concessions difficiles pour arriver à la paix.
A Buchenwald, qu'il a visité en compagnie de survivants, dont l'écrivain Elie Wiesel, prix Nobel de la Paix, il a fustigé le négationnisme, "sans fondement, ignorant et odieux" et insisté sur l'amitié entre les Etats-Unis et l'Etat hébreu. "Ce lieu est le démenti sans appel de ces idées, et nous rappelle que nous devons affronter ceux qui falsifient notre histoire", a-t-il dit, dans une allusion claire au président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui nie l'Holocauste. Dès une conférence de presse à Dresde (200 km à l'est de Buchenwald) dans la matinée, M. Obama avait repris le fil de son discours sur le Proche-Orient. "Nous avons créé un espace, un climat pour la reprise des pourparlers", mais les Etats-Unis ne peuvent pas forcer les adversaires à faire la paix, a-t-il dit, demandant aux deux parties de faire des concessions difficiles.
Offensive diplomatique
Des Palestiniens, il attend qu'ils mettent un terme aux "déclarations incitant à la haine" envers l'Etat hébreu et s'engagent à garantir la sécurité de ses frontières. Des Arabes, il attend qu'ils soient prêts à établir "des échanges commerciaux et diplomatiques" avec Israël, si ce dernier s'engage vers la paix. A Israël, il a réclamé une nouvelle fois l'arrêt de la colonisation juive dans les territoires occupés. Il a rappelé que l'Etat hébreu s'y était engagé tout en reconnaissant les pressions politiques qui poussent le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou à s'y refuser. Avec Mme Merkel, il a redit que la solution du conflit passait par la création d'un Etat palestinien à côté d'Israël, une formule que M. Natanyahu refuse d'embrasser. La chancelière allemande a estimé que la présidence de Barack Obama offrait une "opportunité unique de donner un nouveau souffle à ce processus de négociations". Elle a affirmé que la communauté internationale était décidée à en profiter.
M. Obama avait passé la nuit à Dresde, dont l'architecture baroque lui a valu le surnom de "Florence de l'Elbe". Rasée par des bombardements anglo-américains qui firent 35.000 morts en février 1945, reconstruite patiemment après la Réunification de l'Allemagne en 1990, elle est devenue un symbole des "crimes de guerre" des Alliés pour l'extrême droite allemande qui y manifeste tous les ans. M. Obama a simplement évoqué la "tragédie" de Dresde, préférant souligner que des horreurs de la IIe guerre mondiale avaient émergé "une Europe unifiée, une Allemagne proche alliée d'Israël", et célébrer "les possibilités de la réconciliation, du pardon et de l'espoir". En fin de journée, M. Obama devait s'est rendu à l'hôpital militaire américain de Landstuhl (ouest de l'Allemagne), où sont soignés les GI's blessés en Afghanistan ou en Irak. Il s'est ensuite envolé pour la France, où il doit participer, samedi, aux commémorations du 65e anniversaire du Débarquement allié en Normandie , le 6 juin 1944
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