LORTHODOXIE
JUIVE
SERADICALISE
Source : israelvalley.com en ligne le 28 juin
JERUSALEM :
LA GUERRE DU SHABBAT EST RELANCEE.
CETTE FOIS-CI,
LES LAÏCS N'ENTENDENT PAS CEDER.
Voici 13 ans que la capitale n’avait connu un tel déferlement de violence, qui a transformé certaines rues de la capitale en zone chaotique.
Quelques 35000 religieux de l’ultra-orthodoxie religieuse juive (les hommes en noir) sont descendus dans la rue, au cours du shabbat, n’hésitant pas à se coltiner avec les policiers. Sept de ces derniers ont été blessés, une trentaine de manifestants arrêtés. Les forces de l’ordre ont utilisé des canons à eau pour disperser les manifestants. Voici 13 ans que la capitale n’avait connu un tel déferlement de violence, qui a transformé certaines rues de la capitale en zone chaotique.
De quoi s’agit-il ? De l’ouverture, le shabbat, d’un parking souterrain face à la porte de Jaffa, pour répondre à un problème crucial : le manque de places de stationnement, autour de la vieille ville. Ce jour-là, le seul jour férié de la semaine, les Israéliens non-religieux sortent. En masse. La plage pour les uns. Les parcs nationaux pour d’autres. Les centres commerciaux ouverts pour ceux-ci. Et Jérusalem pour ceux-là. En dépit de lois ou d’arrêtés contraignants pris sous la pression des partis religieux à la Knesset.
Cette fois, la majorité laïque a tenu bon. Il y a trois semaines, la municipalité avait autorisé l’ouverture, à titre gratuit, du parking souterrain situé sous la place Safra. Suite aux manifestations déclenchées par les différents courants religieux ultra-orthodoxes, le maire, Nir Barkat, avait suspendu la décision contestée, se donnant le temps d’une nouvelle réflexion. La solution trouvée, en accord avec la police : l’ouverture du parking souterrain Karta, face à la porte de Jaffa. Double avantage de ce choix : le parking est privé et il est plus éloigné de la principale zone d’habitation des orthodoxes que le précédent.
Rien n’y a fait donc. Tout se passe comme si l’orthodoxie religieuse voulait isoler la ville, ne pouvant supporter la violation visible du shabbat par ces milliers de véhicules. Déconcertant, dans la mesure où le shabbat, ce jour de repos ordonné par Dieu lui-même au terme de la création, est joliment violé par ailleurs. Les matchs de football, par exemple…
En fait, le vrai débat est ailleurs. C’est ce que les jeunes laïcs ont compris, en venant contre-manifester, sur la place Safra. ” La majorité, c’est nous” scandaient-ils, réclamant ainsi la fin de la coercition religieuse, découlant du seul jeu de politique politicienne.
L’Institut Gutmann, de l’université de Jérusalem, dresse tous les dix ans environ, la carte de la pratique religieuse dans la population juive israélienne. Les résultats sont clairs : 17,2 se disent observer tous les préceptes religieux (le courant ultra-orthodoxe représente 4,2), 21 % se disent athées, et entre les deux, se trouve un immense marais où chacun observe à sa façon : un peu de ceci, un peu de cela. On va à la synagogue le samedi matin, puis on file à la plage… On mange cacher à la maison, mais goy à l’extérieur… Un tableau d’une stabilité étonnante, au fil des ans. Attention : il ne s’agit pas de la croyance religieuse, mais de sa pratique au quotidien. Un constat que le monde religieux d’une part et le monde politique d’autre part, se refusent encore à entériner.—
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