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Source : ouest-france.fr en ligne le 4 juin
Ahmadinejad contesté mais favori
Des étudiantes de Téhéran soutiennent le président sortant. Depuis hier, des débats télévisés sont organisés entre les candidats.
Face au président sortant, trois candidats vont tenter, le 12 juin, de cristalliser les critiques envers le régime ultranationaliste qui réfute la détente proposée par Obama.
Mahmoud Ahmadinejad, l'ancien maire de Téhéran, va-t-il être réélu, le 12 juin, à la tête de la république d'Iran dont il a pris le contrôle en 2005 ? Sa défaite est ardemment attendue par Israël, jugée souhaitable par les Occidentaux et secrètement voulue par des milliers d'Iraniens exaspérés par la rhétorique populiste de leur Président et l'incurie de sa politique économique et étrangère.
Coutumier des provocations (hier encore, il qualifiait l'holocauste de « grosse tromperie »), Ahmadinejad agace à Téhéran. On lui reproche d'isoler le pays en poursuivant un inutile bras de fer avec les Américains et les Européens au sujet du programme nucléaire national.
Gaspillage de la manne pétrolière
Ses opposants, et aujourd'hui ses trois adversaires (dont le conservateur Mohsen Rezai), dénoncent sa politique économique erratique qui favorise l'inflation (25 % cette année) et le gaspillage de la manne pétrolière qui représente quelque 230 milliards d'euros par an.Ahmadinejad a dû mesurer l'ampleur de la contestation puisqu'il multiplie actuellement les manoeuvres pour se concilier les bonnes grâces du peuple et noircir la réputation de ses adversaires électoraux.
Populiste, il distribue les chèques et les faveurs. Dans les quartiers populaires de plusieurs grandes villes, il n'a pas hésité à faire distribuer 300 tonnes de pommes de terre.Sur le plan politique, il accuse ses concurrents d'être des traîtres, d'avoir succombé au discours occidental qui prône la détente. Lui revendique la fermeté et promet, s'il est réélu, de ne pas négocier avec les grandes puissances sur le dossier du nucléaire, dossier sur lequel il a le soutien du guide suprême, l'ayatollah Khamenei.
Le résultat du scrutin du 12 juin reste incertain. Les réformateurs bénéficient du mécontentement. L'ancien président du Parlement Medhi Karoubi et l'ancien Premier ministre Hossein Moussavi proposent de mieux gérer le pays et de réduire les tensions avec l'Occident. Il est temps, selon eux, d'en finir avec l'image « extrémiste » de l'Iran. Mais ils sont divisés, comme en 2005 où la dispersion des voix avait permis la victoire d'Ahmadinejad.
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