"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mardi, juin 30, 2009

LAPEINEMAXIMALE
POURLECHEF
DESMEURTRIERS

DILANHALIMI
Source : lefigaro.fr en ligne le 30 juin à 20h 01
sur Diasporablog à 20h 52


La peine la plus lourde requise
contre Fofana



Delphine Chayet


Au terme de deux mois de procès, l'avocat général a réclamé mardi la perpétuité assortie de 22 ans de sûreté contre le chef présumé du «gang des barbares».

Samir le lieutenant, Nabil le geôlier, J. le tortionnaire… Au terme de deux mois d'audience à huis clos, l'avocat général Philippe Bilger a soumis mardi à la cour d'assises des mineurs de Paris un organigramme du «gang des barbares ». Minutieusement, le représentant du ministère public a assigné à chacun des 27 accusés sa part de responsabilité dans le rapt, le calvaire et la mort d'Ilan Halimi, le 13 février 2006 en région parisienne. Puis il a requis à leur encontre des peines allant de 18 mois de prison avec sursis de prison à la réclusion criminelle à perpétuité, ainsi que deux acquittements, pour non dénonciation de crime. Sans surprise, la peine la plus lourde a été réclamée à l'encontre de Youssouf Fofana, 28 ans, meneur incontesté de la bande, qui a reconnu pour la première fois à l'audience avoir assassiné le jeune Juif. Pour Philippe Bilger, le mobile antisémite doit être retenu comme circonstance aggravante du meurtre.


«Un grand narcissique»

Provocateur, immature, cherchant constamment à blesser les proches d'Ilan Halimi, Youssouf Fofana n'a cessé d'invoquer, depuis deux mois, «les souffrances de la Palestine, de l'Afrique» ou l'islam pour se justifier. Devant la cour, l'accusé a volontiers endossé le rôle principal dans l'entreprise criminelle. Il a cependant obstinément refusé d'entrer dans le détail de ses actes.

«Au fil de l'audience, Fofana est apparu comme un grand narcissique, surjouant l'antisémite pour faire parler de lui et absolument incapable de supporter la moindre mise en échec», observe Me Xavier Filet, le conseil de la fiancée d'Ilan. Le 11 juin, l'ancien caïd de la cité du Prunier, à Bagneux, a finalement été expulsé pour la journée après avoir jeté ses deux chaussures en direction du banc des parties civiles. La veille, l'avocat de la famille d'Ilan, Me Francis Szpiner, l'avait mis en difficulté lors d'un contrôle de connaissances sur la religion musulmane. «En fait, Fofana est incapable de faire la différence entre sunnite et chiite ou de citer un verset du Coran à l'appui de ses dires», constate un avocat.

Depuis ce jour, le «cerveau» des barbares boude l'audience. Mardi, à l'heure du réquisitoire, la présidente de la cour d'assises a cependant donné ordre de l'extraire de la souricière.

«Mais Fofana ne peut être l'excuse de tout le monde, souligne Me Francis Szpiner. Il se présente comme il veut aujourd'hui mais, à l'époque, chacun avait sa liberté.» Ainsi, rappelle l'avocat des parties civiles, le calvaire du jeune homme se poursuit quand Fofana s'absente par deux fois en Côte d'Ivoire. «Et rien n'arrive, alors que Jérôme arrête tout et que Nabil refuse de couper le doigt de sa victime»…


Des lacunes demeurent dans le dossier

Refusant que les responsabilités ne soient étouffées par l'attitude du principal accusé, Philippe Bilger est revenu mardi sur le rôle de chacun lors de ces vingt-quatre jours de séquestration. Après deux mois de débats, les faits sont connus. Selon Me Didier Seban, avocat d'un geôlier présumé, alors âgé de 18 ans, «lié par l'engagement pris auprès de Fofana, chacun a été un rouage à sa manière. Sans imaginer quelle serait l'issue fatale».

Pourtant des lacunes demeurent dans le dossier, symboliques de la loi du silence qui continue de s'imposer. Ainsi, la cour n'a pas arraché aux accusés les noms de deux des trois complices qui ont kidnappé Ilan Halimi en le jetant dans une voiture et qui sont toujours en liberté aujourd'hui. «En raison d'une amnésie collective, on ne sait pas non plus qui tenait l'arme et le rideau lors des séances photos, qui a pris le cliché et qui l'a envoyé à sa famille pour réclamer une rançon», ajoute Me Filet.

Des larmes ont certes été versées devant la cour d'assises. Feints ou sincères, des regrets ont été formulés. Mais la volonté de ne pas nuire à l'autre, de ne surtout pas dénoncer, a manifestement persisté. «À de nombreuses questions, les réponses sont restées courtes, souligne un avocat. On a parfois menti, on a aménagé la vérité pour mieux se présenter.»

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