"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

lundi, avril 20, 2009

DURBANII
Source : lefigaro.fr en ligne le 20 avril à 7h 38
sur Diasporablog à 8h 34



Sommet sur le racisme :
avec Paris mais sans Washington


Florentin Collomp,
envoyé spécial à New York


La présence du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui a qualifié à plusieurs reprises l'Holocauste de «mythe» et réclamé la destruction d'Israël, a, entre autres raisons, pesé dans la décision des États-Unis de laisser leur chaise vide.

Outre les Etats-Unis, l'Australie, le Canada, les Pays-Bas, l'Italie, l'Allemagne et Israël ne participeront pas à la réunion qui s'ouvre lundi en Suisse en présence du controversé Mahmoud Ahmadinejad, le président iranien.

Il y a des limites à la politique de la main tendue de Barack Obama. C'est le message clair que Washington a envoyé ce week-end en confirmant que les États-Unis ne se rendraient pas à la conférence des Nations unies sur le racisme, qui débute lundi à Genève. Après la poignée de mains avec Hugo Chavez, samedi au Sommet des Amériques, le rapprochement avec Cuba et la lettre envoyée il y a quelques semaines aux dirigeants iraniens, le président américain montre cette fois sa fermeté sur les principes face à des positions de pays arabes jugées inacceptables à l'approche de cette réunion.

Avant même son ouverture, la deuxième édition de la conférence de l'ONU sur le racisme aura ainsi échoué à effacer les séquelles laissées par la première, organisée à Durban (Afrique du Sud) en 2001. Israël et les États-Unis avaient alors claqué la porte devant la volonté de pays arabes d'assimiler le sionisme au racisme. Huit ans plus tard, les mêmes tensions subsistent. Elles ont conduit Israël, le Canada, Australie, l'Italie, l'Allemagne et les Pays-Bas à refuser de se rendre à Genève.


Hésitations européennes

L'Union européenne, jusqu'à dimanche soir, n'est pas parvenue à adopter une position commune. La Grande-Bretagne participe, sans envoyer de représentant de haut niveau gouvernemental. La France sera présente et l'Allemagne renonce. La conférence s'ouvre donc sur une large désapprobation des pays occidentaux, en dépit de plusieurs semaines d'efforts des organisateurs pour arrondir les angles.

Le document préliminaire de 45 pages demandait des réparations de l'esclavage, condamnait l'«islamophobie» et réitérait la conclusion de Durban selon laquelle l'attitude d'Israël à l'égard des Palestiniens s'apparentait à du racisme. Devant les protestations des émissaires américains, le texte final adopté vendredi avait été réduit à seize pages et expurgé des références contestées, dans l'espoir de sauver la présence des États-Unis.
Alors que le pays n'avait pas participé à la préparation du forum depuis trois ans, Barack Obama avait envoyé une délégation à Genève, qui s'était retirée fin février, laissant augurer du boycott américain.

«Il paraît maintenant certain que les inquiétudes qui subsistent ne trouveront pas de réponse dans le document qui doit être adopté la semaine prochaine à la conférence, a déclaré samedi Robert Wood, porte-parole du département d'État. Avec regret, les États-Unis n'assisteront pas à la conférence.»


«Diffamation des religions»

Israël et des groupes de défense des intérêts juifs aux États-Unis avaient fait pression pour un boycott de Washington et se sont félicités de sa décision.
Outre la question israélienne, un autre sujet d'inquiétude était apparu avec la revendication de pays arabes d'une condamnation de la «diffamation des religions», après l'affaire des caricatures de Mahomet dans la presse danoise en 2006. Les pays occidentaux voient là une atteinte à la liberté d'expression.

La présence annoncée à Genève du président iranien Mahmoud Ahmadinejad - seul chef d'État important à s'y rendre - qui a qualifié à plusieurs reprises l'Holocauste de «mythe» et réclamé la destruction d'Israël, a également pesé dans la décision des États-Unis de laisser leur chaise vide.
Navi Pillay, haut-commissaire des Nations unies pour les Droits de l'homme, s'est déclarée «choquée et profondément déçue». «C'est vraiment une occasion manquée pour les États-Unis», a réagi Juliette de Rivero, représentante de Human Watch International.

D'aucuns soulignent l'ironie de l'absence du premier président américain noir à une conférence mondiale sur le racisme. «Que le président Bush ne participe pas aurait été attendu, que l'Administration du président Obama ne participe pas envoie un signal décevant», avait prévenu la semaine dernière TransAfrica, une association spécialisée dans la politique étrangère américaine, qui avait envoyé une lettre au président cosignée par le révérend Jesse Jackson, le groupe des parlementaires noirs et plusieurs associations de défense de la minorité noire.
Selon la présidente du groupe noir de la Chambre des représentants, Barbara Lee, élue démocrate de Californie, «cette décision est contraire à la politique de l'Administration de discuter avec ceux avec qui nous sommes d'accord et avec ceux avec qui nous ne sommes pas d'accord». Les opposants à la décision de Barack Obama estiment aussi qu'elle marque un recul dans sa politique de réconciliation avec les institutions de l'ONU, notamment sa volonté de coopérer avec la Cour pénale internationale.

En Europe, le chef de la diplomatie allemande, Frank Walter Steinmeier, a affirmé dimanche soir que son pays ne participerait pas à la conférence, craignant que celle-ci ne serve de «plate-forme pour d'autres intérêts». Les négociations se poursuivaient hier entre différents pays européens, dont la France, en vue d'une décision définitive de l'UE.

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