"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

vendredi, avril 24, 2009

COMMEMORER
LASHOA
REMISENQUESTION?
Source : la newsletter du C. R. I. F. via le magazine Le Point
en kiosque le 24 avril



BHL :
Pourquoi il faut commémorer
les morts de la Shoah



Dans son « bloc-notes » du Point du jeudi 23 avril 2009, Bernard-Henri Lévy s’interroge :

« Ne faut-il pas, demandent certains, laisser les morts enterrer les morts et l'oubli, le bon oubli, cicatriser les blessures du passé ? Oui, bien sûr, il le faut. Et rien n'est, d'ailleurs, plus conforme aux commandements de la Torah que cette injonction évangélique d'enterrer vite, une fois pour toutes, les morts. Sauf... Oui, sauf quand ce sont des morts qui ne sont, justement, pas enterrés. Sauf quand ce sont des morts dont la mort même impliquait qu'elle fût sans tombe. Sauf quand ce sont des morts dont il était prévu qu'ils ne laissent, nulle part, de trace. Alors, oui, il appartient aux vivants d'être les tombeaux vivants de ces morts. Et alors oui, par exception, il est du devoir des survivants de porter en eux le souvenir de ces pères qui auront, à jamais, l'âge de leurs enfants. Nous sommes les tombeaux de nos pères... C'est le cas de la Shoah.

(…) il s'est produit là un événement sans précédent. Et c'est un projet de mise à mort qui impliquait, non seulement l'absence de trace, mais l'impossibilité pour les victimes de trouver un lieu, un seul, où se dérober à leurs bourreaux. Les victimes des autres génocides pouvaient, en théorie, et pour peu qu'ils trouvent asile dans un pays voisin, échapper aux assassins. Pas d'échappatoire pour les juifs. L'Europe entière et bientôt, en théorie, le monde devenus un piège immense. Une extermination - c'est cela qu'elle eut de singulier - qui, parce qu'elle se voulait sans reste, ne laissait aucun recours.

(…) Cette notion d'extermination sans reste est importante pour une autre raison, concrète-et cette raison, c'est Israël. Car, à nouveau, on entend : « oui, d'accord, un crime ; oui, à la rigueur, un crime singulier ; mais les survivants de la tragédie, pourquoi les avoir installés dans la seule partie du monde qui ne trempa pas dans le crime et qui est le monde arabe ? » Réponse, encore : c'est le monde même qui fut ce piège ; il n'y eut pas une partie du monde où ne souffla le mauvais vent de cette mort ; et le monde arabe ne fut pas en reste dans ce projet d'extermination sans reste. Nous avons, aujourd'hui, toutes les informations sur la question. Nous avons les Mémoires du grand mufti-hitlérien-de Jérusalem. Nous avons les travaux des historiens racontant la légion SS arabe attendant-derrière l'armée de Rommel-le moment de foncer exterminer les juifs déjà installés en Palestine. Nous savons, en d'autres termes, que le nazisme fut une idéologie mondiale qui connut des versions nationales et, en particulier, une version arabe-et c'est, aussi, à rappeler cela que sert de commémorer la Shoah. »

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