LESANTILLES
ENEBULITION
Source : lefigaro.fr via l'AFP en le ligne le 15 février
Le conflit se durcit
L.D. (Lefigaro.fr)
Des milliers de manifestants ont défilé en Guadeloupe. Le porte-parole du LKP, initiateur de la grève général, accuse les autorités d'appeler à la répression.
Le ton monte aux Antilles françaises après près de quatre semaines de grève générale contre «la vie chère», alors que les négociations sont dans l'impasse et que le gouvernement a promis de faire respecter «l'Etat de droit».
En Guadeloupe, où a été lancé il y a près d'un mois le mouvement de grève générale, des milliers de manifestants - 9.000 selon la police, 50.000 selon les organisateurs - ont défilé samedi soir (heure locale), dénonçant le choix de la «répression» et l'emprise de la minorité blanche sur l'économie locale. Une manifestation organisée symboliquement dans une petite commune ou quatre planteurs de canne à sucre ont été tué, il y a 57 ans, jour pour jour, lors de la répression d'une manifestation où ils demandaient une augmentation de leurs revenus.
Elie Domota,le porte-parole du LKP, collectif initiateur de la grève générale, a accusé les autorités françaises d'appeler à la «répression». Une crainte qui fait suite à lé déclaration samedi du secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo. Celui-ci a a assuré que le gouvernement serait «très rigoureux pour faire respecter l'état de droit».
Appel de Taubira à Nicolas Sarkozy
La Guadeloupe, où s'est déclenché le mouvement de grève contre la vie chère, est paralysée depuis le 20 janvier. Le mouvement a ensuite gagné la Martinique, une autre île des Antilles françaises et a commencé de se propager à la Réunion (Océan indien). Le bras de fer se durcit, malgré l'appel samedi d'élus locaux socialistes à un assouplissement.
Les négociations menées en Guadeloupe par Yves Jégo ont été rompues cette semaine, après le refus de Paris d'assurer par des exonérations de charges une hausse des bas salaires de 200 euros, que réclament les grévistes ainsi que la baisse de prix des biens de première nécessité. Le gouvernement a renvoyé cette question à des négociations entre partenaires sociaux.
La députée (Parti radical de gauche) de la Guyane française, Christiane Taubira, qui participait à la manifestation, a dénoncé un système de «castes». Dans une interview au Journal du dimanche, elle lance un appel à Nicolas Sarkozy : «il faut que le président s'exprime, de façon solennelle, pour dire aux Guadeloupéens et aux Martiniquais que la République a pris la mesure du problème». «Si l'Etat ne fait rien, la lutte va continuer»: prévient la députée de Guyane. En Guadeloupe, comme en Martinique, ce sont toujours quelques familles blanches, descendantes des colons et esclavagistes, qui contrôlent la majeure partie de l'économie.
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