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GOUVERNEMENT
ISRAELIEN
Source : lexpress.fr via l'Agence Reteurs en ligne
le 20 février
Benjamin Netanyahu, désigné Premier ministre,
appelle à l'union
JERUSALEM - Le chef du Likoud Benjamin Netanyahu a accepté de tenter de former un gouvernement en Israël et appelé les centristes de Kadima et les travaillistes à rejoindre une large coalition d'union nationale.
Une telle alliance pourrait créer un cabinet stable et modéré, imperméable aux pressions de petits partis extrémistes qui ont, par le passé, paralysé les équipes au pouvoir.
Mais la participation des centristes de Tzipi Livni et des travaillistes d'Ehud Barak à un gouvernement emmené par le chef du parti de droite est loin d'être acquise.
Ce dernier pourrait être contraint de s'allier à des formations ultra-religieuses et d'extrême droite, ce qui lui lierait les mains en vue d'un accord de paix avec les Palestiniens et des baisses d'impôts promises pendant la campagne.
"J'en appelle à la présidente de Kadima Tzipi Livni et au président du parti travailliste Ehud Barak, et je leur dis : unissons-nous pour assurer l'avenir de l'Etat d'Israël", a déclaré Netanyahu.
"Je demande à vous rencontrer pour discuter d'un large gouvernement d'union pour le bien du peuple et de l'Etat."
Âgé de 59 ans, ancien Premier ministre entre 1996 et 1999, Netanyahu dispose désormais de six semaines pour mettre sur pied une coalition.
La présidence israélienne avait annoncé vendredi matin que le président Shimon Peres demanderait au chef du Likoud d'essayer de former un gouvernement.
LIVNI PRÊTE À REJOINDRE L'OPPOSITION
Avec 27 députés à la Knesset, le parti de droite était arrivé en deuxième position des élections législatives du 10 février, derrière le parti centriste Kadima de la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni (28 élus).
Mais Netanyahu a reçu jeudi le soutien du parti nationaliste Yisrael Beitenu (15 députés), ce qui offrait à un bloc de droite une majorité de 65 sièges sur 120 au parlement.
En choisissant le chef du Likoud, Peres a rompu avec la coutume politique de l'Etat d'Israël qui voulait que le parti arrivé en tête des législatives soit chargé de former une coalition.
Jusqu'à présent, Tzipi Livni a dit ne pas vouloir rejoindre un gouvernement conduit par Netanyahu.
Après leurs rencontres respectives avec Peres vendredi, au cours desquelles le président israélien a tenté de les convaincre tous deux de former un cabinet d'union, la ministre des Affaires étrangères a dit que sa position n'avait pas changé.
Une coalition menée par le Likoud serait "une coalition qui ne permettrait pas de suivre ma voie, la voie de Kadima promise aux électeurs", a-t-elle déclaré.
A la question de savoir si elle rejoindrait l'opposition le cas échéant, Livni a répondu : "Si c'est nécessaire, certainement".
Le président du groupe parlementaire Kadima, Yoel Hasson, a jugé peu probable que Livni accepte la main tendue par Netanyahu, ajoutant que les députés centristes se réuniraient dimanche.
"J'imagine que la décision sera prise d'aller dans l'opposition. Nous ne participerons à aucun gouvernement dirigé par Netanyahu", a-t-il déclaré à Reuters.
Mais certains membres de Kadima ont exhorté Livni à négocier sa participation à une coalition avec Netanyahu et les deux dirigeants pourraient se rencontrer dimanche, Netanyahu ayant téléphoné à Livni pour l'inviter à des discussions, ont déclaré des responsables du parti.
"Nous ne nous sommes pas présentés aux élections pour siéger dans l'opposition", a déclaré la présidente de la Knesset, Dalia Itzik, membre de Kadima.
"J'espère vraiment que nous pourrrons constituer un gouvernement où Kadima aura un rôle central", a-t-elle dit à la chaîne de télévision Channel 2.
LE PROCESSUS DE PAIX DANS L'IMPASSE ?
Les partis situés à la gauche du Likoud de Netanyahu prônent des pourparlers avec les dirigeants palestiniens modérés, une approche soutenue par le président américain Barack Obama, ainsi que la restitution de tous les territoires occupés de Cisjordanie en vue de la création d'un Etat palestinien.
A l'inverse, celui que ses partisans surnomment "Bibi" estime que la cession unilatérale de territoires aux Palestiniens a produit l'effet inverse à celui qui était recherché et a gonflé les espoirs des ennemis islamistes de l'Etat juif. Il prône une approche basée sur le développement économique de la Cisjordanie et un transfert progressif du pouvoir aux forces palestiniennes.
"Je ne prévois pas beaucoup de progrès (vers la paix) indépendamment de la coalition qu'il formera", estime l'analyste Eliezer Don-Yehiya.
"Les divergences entre Israéliens et Palestiniens sont importantes. Mais (Netanyahu) aura des problèmes si ses alliés de la droite dure sentent que des progrès sont faits dans les négociations."
Réagissant à la nomination de Netanyahu, un porte-parole du Hamas dans la bande de Gaza a prédit affrontements et instabilité.
"Cela veut dire que la politique sioniste va de mal en pis", a dit Fawzi Barhoum. "La nomination de Netanyahu n'annonce pas la sécurité, la paix et la stabilité pour les jours à venir."
Benjamin Netanyahu a jugé vendredi qu'Israël demeurait sous la double menace de l'Iran et du terrorisme, via le Hezbollah au Liban et le Hamas à Gaza.
Version française
Henri-Pierre André,
Pascal Liétout
et Jean Décotte
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