"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

lundi, janvier 26, 2009

GAZA,
ETAPRES?
Source : lexpress.fr via l'Agence Reuters
en ligne le 26 janvier



La Syrie cherche à tirer les marrons
du feu après Gaza



DAMAS - La Syrie cherche à tirer parti de l'incapacité d'Israël à se débarrasser du Hamas à Gaza pour renforcer sa main dans les pourparlers de paix avec l'Etat juif et entrer dans les bonnes grâces de la nouvelle administration américaine.


Le gouvernement syrien, qui n'est sorti que récemment de plusieurs années d'isolement sur la scène internationale, réclame désormais une place pour son allié islamiste palestinien dans le processus de paix au Moyen-Orient, comme le notent des diplomates en poste dans la région.
Mais la Syrie devra amener son protégé palestinien à faire des concessions allant dans le sens de ce qu'exige la communauté internationale si elle veut renforcer sa position diplomatique alors qu'elle fait l'objet de deux enquêtes des Nations unies concernant son rôle au Liban et ses activités nucléaires.
"Sa vive résistance à Gaza a prouvé que le Hamas est une force politique avec laquelle il faut compter. Il y a une nouvelle réalité régionale et un nombre croissant de pays en conviennent. Il en est ainsi de la Turquie, qui est un acteur important", fait valoir un responsable syrien.
Durant les 22 jours d'offensive israélienne à Gaza, la Turquie s'est montrée active auprès du Hamas, dont la direction en exil est basée à Damas. Le Hamas a répondu à la trêve unilatérale d'Israël après des tractations intenses avec des responsables turcs à Damas et égyptiens au Caire.

Le mouvement islamiste a tenu la Syrie au courant, dit-on de source palestinienne, mais celle-ci n'a pas eu a faire pression sur le Hamas. Sa position sur la nécessité de mettre fin à l'agression et de lever le blocus de Gaza était en totale osmose avec celle du Hamas."
Mais "le Hamas s'est senti épuisé et a reconnu que les Palestiniens de Gaza avaient besoin d'un répit."


ESPOIR SYRIENS DE DÉGEL AVEC WASHINGTON

De source diplomatique, on confirme que la Syrie s'est efforcée d'éviter d'exercer des pressions sur le Hamas du fait qu'il jouait sa survie à Gaza. Mais il est notoire que, dans le passé, Damas a fait jouer son influence sur le mouvement.
La crise de Gaza a augmenté en Occident le camp de ceux qui préconisent d'insérer le Hamas dans le jeu diplomatique, bien qu'il refuse de renoncer à la violence et reconnaître Israël comme le lui demande le "quartet" des médiateurs - Etats-Unis, Union européenne, Onu et Russie.
Ainsi, la France, qui a joué un rôle aux côtés de l'Egypte pour mettre fin aux combats à Gaza, a laissé entendre que le renoncement à la violence de la part du Hamas prenait le pas sur sa reconnaissance d'Israël et serait interprété comme un geste significatif.
Si la communauté internationale choisissait de s'aventurer dans un dialogue avec le Hamas plutôt que de continuer à l'ignorer superbement, la Syrie pense avoir un rôle à jouer pour encourager une telle évolution.
La Syrie escompte aussi un dégel de ses relations avec Washington, estimant le président Barack Obama plus à même de faciliter les négociations syro-israéliennes sur la restitution du Golan que son prédécesseur George Bush, qui tenait Damas en quarantaine.
Les pourparlers indirects entre Israël et la Syrie via la Turquie ont été suspendus à l'initiative de Damas lorsqu'a éclaté la crise de Gaza, la Turquie elle-même estimant qu'ils ne pouvaient se poursuivre alors que la violence se déchaînait sur le territoire palestinien.


DAMAS DOIT FAIRE PRESSION SUR LE HAMAS

Pour l'analyste Joshua Landis, qui anime le site internet Syria Comment, "la Syrie bénéficie d'une prise de conscience plus aiguë de la communauté internationale que la solution du conflit israélo-arabe commande un règlement plus large au Moyen-Orient".
Barack Obama devra se tourner vers la Syrie s'il veut atténuer les tensions régionales et réduire la montée du radicalisme, estime-t-il, bien que le nouvel émissaire américain au Proche-Orient, l'ancien sénateur George Mitchell, évitera Damas lors de sa première mission dans la région, cette semaine.

De récents propos du président syrien Bachar al Assad, qui avait, en pleine crise de Gaza, proclamé morte l'initiative de paix de la Ligue arabe, proposant la paix à Israël en échange de son retrait de tous les territoires arabes occupées en 1967, sont mal passés à Washington.
Déjà, la Syrie est mise en cause par les Nations unies dans l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanaise Rafic Hariri, dont les auteurs doivent être jugés en mars, et par l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) pour son insuffisante coopération concernant ses activités nucléaires.

"Si la guerre à Gaza a entamé le crédit de ses rivaux, la Syrie ne peut continuer à s'en tirer en jouant la carte de la fermeté tout en recherchant la paix avec Israël", estiment les diplomates.
"A un moment donné, Damas devra montrer qu'il peut prendre ses distances avec l'Iran et obtenir du Hamas ce qu'on lui demande", dit l'un d'eux. "Le Hamas n'en a pas fait assez. Il doit montrer qu'il peut offrir quelque chose de neuf à Gaza. La Syrie aussi doit montrer qu'elle est prête à faire pression sur lui", estime un autre.



Version française
Marc Delteil

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