AVERTISSEMENT
DIASPORABLOG S'EST TOUJORS REFUSE DE REPRENDRE LES PAGES DE NOS CONFRERES DE LA PRESSE PRO-PALESTINIENNE EN RAISON DE LEUR MANQUE D'OBJECTIVITE ET DE LEUR HOSTILITE AU PROCESSUS DE PAIX ENTRE PALESTINIENS ET ISRAELIENS. LEUR LEIT-MOTIV, TOUJOURS LE MÊME : UN ETAT PALESTINIEN MUSULMAN EN REMPLACEMENT DE L'ETAT D'ISRAËL ACTUEL.
UNE FOIS N'EST PAS COUTÛME, UN JOURNALISTE DE LA PRESSE ALGERIENNE SE PENCHE, AVEC UNE UNE PLUS GRANDE LIBERTE ET UN PEU PLUS DE LUCIDITE LA SITUATION D'AFFRONTEMENTS QUI PREVAUT ACTUELLEMENT DANS LA BANDE DE GAZA ENTRE FRACTIONS RIVALES PALESTINIENNES.
C'EST LA RAISON POUR LAQUELLE, ET MALGRE ENCORE, QUELQUES DIVERGENCES QUI SUBSISTENT ENTRE LUI ET LA LIGNE EDITORIAL DU BLOG, DIASPORABLOG PUBLIE L'ARTICLE QUI SUIT. ESPERANT AINSI, QUE CETTE PRISE DE POSITION, BIEN QU'EXCEPTIONNELLE, DANS UN MEDIA D'UN ETAT ARABE, EN FASSE NAÎTRE D'AUTRES DE MÊME NATURE.
AFFRONTEMENTS
INTER-PALESTINIENS
Source : le site info-palestine via le Quotidien d'Oran
en ligne le 3 août
sur Diasporablog à 10h 40
Palestine :
dangereuses dérives
Ali Babès
Au moins quatre personnes sont mortes et plus de 60 autres ont été blessées samedi dans de violents affrontements, à la mitrailleuse et au mortier, entre les forces de sécurité du Hamas et un clan familial pro-Fatah.
Depuis l’attentat à la bombe du 25 juillet à Gaza, qui a tué cinq membres du Hamas et une fillette, imputé aux clans familiaux proches du Fatah, la tension est montée de plusieurs crans entre les Palestiniens. Les bruits de canonnades et de violents échanges de tirs ont repris dans cette partie des territoires palestiniens occupés, dominée par les forces du Hamas, à la tête de l’exécutif palestinien.
En fait, cette violence gratuite entre les deux mouvements rivaux, qui a également entraîné les autres mouvements de libération de la Palestine, ne travaille aucunement pour les causes palestinienne ou arabe. Comment interpréter ces graves dérapages autant politiques que militaires, ces événements douloureux vécus par les Palestiniens, quand toute la communauté internationale est prête à aider ces mêmes Palestiniens à recouvrer leurs droits, leur légitimité sur leurs territoires ? Comment des mouvements politiques et militaires palestiniens, des leaders de différentes factions en sont arrivés à se livrer aujourd’hui à un dramatique spectacle de luttes de leadership sur fond de violence meurtrière dans les territoires occupés ? A qui profite toute cette violence gratuite et scandaleuse de factions palestiniennes qui, apparemment, ont oublié de diriger leurs fusils et leur lutte légitime contre leur principal ennemi, le sionisme ?
A moins de tomber dans les plus graves des erreurs politiques, les Palestiniens, dirigeants et militants, sont en train de faire tourner le moulin de tous ceux qui ont, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, aidé et soutenu l’avènement du sionisme et, plus grave, la « solution finale » en ce qui concerne le dossier palestinien.
Quelle triste nouvelle que celle de voir des Palestiniens s’entre-déchirer lorsque, au même moment, l’ennemi commun se débat dans une profonde crise politique interne. Et au lieu d’exploiter la mauvaise passe que traverse actuellement le gouvernement Olmert et d’exiger de la communauté internationale de consacrer définitivement l’indépendance de l’Etat palestinien avec Al-Qods comme capitale, les Palestiniens, du moins les responsables, trouvent un malin plaisir à sortir de l’Histoire. Celle qui voudrait qu’ils reprennent leur cohésion et leur solidarité pour affronter, en un seul bloc uni, l’ennemi.
Aujourd’hui à Gaza, ce ne sont plus les chars israéliens qui bombardent les Palestiniens, tuent les Palestiniens, mais bien les fils de ce peuple, plusieurs fois martyrisé, spolié, massacré, vendu et revendu sur l’autel des intérêts stratégiques des grandes puissances dans cette partie du Proche-Orient. Et, quand bien même la conception de la lutte de libération de la Palestine diffère entre les différents mouvements palestiniens, qu’ils soient de gauche ou islamistes, l’appartenance politique ne doit pas occulter les vrais enjeux du moment.
D’autant que les immixtions étrangères au sein des mouvements de libération palestiniens, ainsi que la mise au ban du Hamas ne préfigurent aucunement une saine appréciation de la réalité actuelle dans les territoires occupés. Alors que le président Mahmoud Abbas n’a pas, jusqu’à présent, fait un geste significatif pour calmer le jeu, apaiser la tension et rapprocher les points de vue entre le Fatah, son propre mouvement, et le Hamas.
Tous les mouvements de libération de la Palestine ont-ils aujourd’hui le droit de se faire la guerre, oubliant celle contre l’ennemi israélien qui tire les grands dividendes politiques de ces dangereuses dérives ?
3 août 2008 - Le Quotidien d’Oran - Edito
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