"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

jeudi, juin 26, 2008

SARKOZY
ENISRAËL
Source : courrierinternational.fr en ligne le 25 juin



FRANCE-PALESTINE •
"Merci, Monsieur Sarkozy !"


Unanime, la presse de Ramallah a salué le discours à la Knesset de Nicolas Sarkozy, qui réclamait la création d'un Etat palestinien, la fin de la colonisation et la transformation de Jérusalem en capitale de deux Etats.

Même si la comparaison met en balance les déclarations d'intention françaises et la pratique concrète américaine, on peut dire que la politique méditerranéenne de la France a plus de succès que la politique mondiale des Etats-Unis et que la politique européenne de la France a plus de succès que celle de la Grande-Bretagne. Nous, Méditerranéens arabes et plus précisément Palestiniens, nous voudrions que l'Amérique nous parle le langage politique européen et que l'Europe nous parle le langage politique français. Souhaitons donc la bienvenue à M. Sarkozy et à Mme Carla comme nous l'avions fait pour M. Chirac, le premier grand président qui était venu en visite officielle en Palestine. La France, plus que n'importe quel autre pays européen, a fait de la Palestine une "affaire d'Etat", depuis le président Mitterrand qui a reçu notre président Arafat à l'Elysée et De Gaulle et sa fameuse mise en garde à Israël après l'incroyable victoire de 1967, en disant que la France, peuple des écrivains, avait le devoir de dénoncer la vanité et l'arrogance.

Qu'elle soit gaulliste, socialiste ou de droite, c'est la France qui dirige la politique proche-orientale de l'Europe. Parfois, elle penche vers Israël, parfois vers les Arabes et les Palestiniens. Du triangle Israël-Liban-Palestine, Sarkozy voudrait faire un carré en y incluant la Syrie. Il voudrait que la France soit considérée comme un ami sur la côte Est de la Méditerranée, comme elle l'est d'ores et déjà sur la rive Sud, de l'Egypte au Maroc en passant par la querelleuse Libye. Car, depuis la fin de la guerre froide, on dit souvent que les intérêts doivent primer sur l'idéologie, conformément à la théorie de Winston Churchill selon lequel il n'y a ni amis, ni ennemis permanents mais seulement des intérêts. La France, gaulliste, socialiste ou de droite, a appliqué cette théorie, en y ajoutant une dose de justice et de morale. C'est cela qui manque à la politique des autres pays européens, comme l'Allemagne, entravée par son complexe de culpabilité vis-à-vis des Juifs, ou même la Grande-Bretagne, maître de l'opportunisme en politique, attachée à sa fidélité éternelle aux Etats-Unis.

La chancelière Angela Merkel et le président George Bush avaient rivalisé de louanges à l'occasion du soixantième anniversaire d'Israël, passant sous silence qu'Israël était le dernier Etat occupant de notre monde et qu'il ne pouvait être dissocié de la question palestinienne. Mais M. Sarkozy a présenté un discours différent dès son arrivée à l'aéroport de Lod. Non seulement a-t-il souligné que la sécurité d'Israël était conditionnée par l'établissement d'un Etat palestinien, mais encore a-t-il dit que deux capitales pour deux Etats devaient cohabiter à Jérusalem et a-t-il dénoncé le prétexte de la "croissance naturelle" régulièrement avancé pour justifier l'extension des colonies. De plus, il a respecté l'équilibre en faisant deux visites, en Israël et en Palestine, tandis que Merkel et Bush s'étaient contentés de discours prosionistes devant la Knesset. Nous savons que la France de Sarkozy a cessé de tenir tête aux Américains et qu'elle a réintégré le commandement militaire de l'OTAN. Elle a le droit d'être l'amie de tout le monde et de défendre ses intérêts partout, sans renoncer à son hostilité foncière envers les mouvements fondamentalistes, en tant que premier pays laïc du monde. En 1967, De Gaulle avait mis en garde Ben Gourion contre les risques de l'arrogance. Aujourd'hui, Sarkozy met en garde les Israéliens contre le risque de ne pas comprendre que leur sécurité est conditionnée par la liberté des Palestiniens. Autrement dit, qu'il faut libérer Israël de son occupation des Palestiniens.


Hassan Al-Batal
Al-Ayyam

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