OLMERT
SUR
LEDEPART?
Source : lexpress.fr en ligne le 28 mai
Ehud Olmert poussé vers la sortie?
Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak tiendra une conférence de presse mercredi au cours de laquelle il pourrait appeler Ehud Olmert à démissionner ou à abandonner temporairement ses fonctions de Premier ministre, en raison de l'enquête pour corruption qui le vise.
Le chef du parti travailliste et ministre israélien de la Défense Ehud Barak pourrait exiger mercredi la démission ou la suspension du chef du gouvernement Ehud Olmert, mis en cause dans une affaire de corruption, ont indiqué plusieurs médias.
Ces médias ont fait valoir que Barak a entrepris des consultations avec des ministres de sa formation en vue d'une conférence de presse qu'il devrait tenir vers 13h30 locales à la Knesset.
Une porte-parole a simplement indiqué qu'il s'exprimerait devant la presse à 13h30 (10h30 GMT) dans l'enceinte de la Knesset, sans préciser sur quel sujet.
Un gouvernement d'urgence sans Kadima?
Mais selon la radio israélienne, Barak s'apprête à faire une déclaration à propos d'Olmert au lendemain de la déposition d'un témoin-clé dans l'affaire de pots-de-vin.
L'homme d'affaires américain Morris Talansky a déclaré mardi devant un tribunal de Jérusalem qu'il avait donné des enveloppes d'argent liquide à Olmert sans toutefois attendre de faveurs en retour. Il a estimé le total des versements à quelque 150 000 dollars sur une période de 15 ans.
Olmert comme Talansky ont nié toute malversation dans cette affaire. Le Premier ministre a refusé de démissionner, à moins d'être inculpé, une décision qui n'est pas attendue avant la fin de l'enquête menée par les policiers.
Barak envisagerait, toujours d'après la radio israélienne, la formation d'un gouvernement d'urgence avec les travaillistes et le Likoud de Benjamin Netanyahu (droite), mais sans le parti centriste Kadima du Premier ministre.
Barak, lui-même ancien Premier ministre, est le chef de file du Parti travailliste dont le soutien est indispensable à l'actuel gouvernement. Sans le soutien des 17 députés travaillistes, Olmert ne disposerait plus d'une majorité au Parlement qui regroupe actuellement 67 députés sur 120.
"Une question de morale"
Le secrétaire général du parti travailliste, Eytan Cabel, a affirmé à la radio publique qu'après le témoignage de Talansky, "Ehud Olmert ne peut pas rester un seul jour au pouvoir, c'est une question de morale, il faut agir, les mots ne suffisent pas".
L'opposition de gauche qui, dans le passé, a soutenu des gouvernements engagés dans le processus de paix, estime également que les charges pesant sur Olmert sont trop lourdes pour lui accorder un "filet de sécurité", sous forme d'un soutien au Parlement.
"Je suis totalement favorable à des négociations avec les Palestiniens et la Syrie, mais Ehud Olmert ne peut pas d'un point de vue moral mener de telles discussions après le témoignage accablant de Morris Talansky", a déclaré Ran Cohen, député du parti Meretz.
Le député du Likoud, Gideon Saar a également exigé la démission immédiate de M. Olmert en expliquant à la radio publique que "quelqu'un qui reçoit des enveloppes ne peut négocier l'avenir du plateau du Golan" avec la Syrie, en allusion à une reprise des négociations indirectes sur ce dossier.
Plusieurs membres du parti Kadima ont déjà présenté leur candidature à la succession d'Olmert, parmi eux Tzipi Livni, la ministre des Affaires étrangères, Shaul Mofaz (Transports), Avi Dichter (Sécurité intérieure) et Meïr Sheetrit (Intérieur).
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